Mise à jour des connaissances criminologiques en sécurité

Comment prévenir le crime? Qu’est-ce que la cybersécurité? Comment gérer les crises et les mesures d’urgence? Voilà certaines questions abordées dans le Nouveau traité de sécurité, publié chez Hurtubise en collaboration avec Les éditions du Septentrion. Les auteurs sont une quarantaine de spécialistes sous la direction de Maurice Cusson, Olivier Ribaux, Étienne Blais et Michel Max Raynaud. «Ce livre est une version considérablement modifiée du Traité de sécurité intérieure, que nous avons publié en 2007. Depuis, il y a eu des progrès dans les connaissances sur le crime, l’enquête, la prévention et les mesures de l’efficacité des actions de sécurité, qu’on pense à l’identification par l’ADN par exemple», explique M. Cusson en entrevue à Entre guillemets.

Le professeur de l’École de criminologie de l’Université de Montréal et les autres codirecteurs ont réuni une équipe d’experts du Québec, de France, de Suisse et de Belgique pour produire cet ouvrage qui «dresse le portrait le plus complet de la sécurité intérieure», selon un résumé paru dans Research Gate.

Le terme sécurité englobe de nos jours beaucoup plus que les interventions de la police. Il concerne «les activités déployées par des spécialistes chargés de protéger leurs concitoyens contre les dangers associés à la vie en société et lutter contre la criminalité», comme on peut le lire en introduction. En plus de la criminalité traditionnelle (vols, voies de fait, fraudes, etc.), il faut penser aujourd’hui aux «peurs paniques» que causent à l’occasion les accidents, crises et émeutes. «Les professionnels de la sécurité accourent quand une personne s’évanouit en pleine rue ou quand deux voitures entrent en collision. Ils se mobilisent quand survient une inondation ou une manifestation violente.» Le livre est destiné aux étudiants et étudiantes en criminologie, mais aussi aux professionnelles et professionnels engagés dans l’industrie de la sécurité intérieure.