Simon Matoori: le pharmacien féru de biomatériaux

Simon Matoori

Simon Matoori

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Pharmacien spécialisé en bio-ingénierie, Simon Matoori fait son entrée à l’UdeM comme professeur adjoint.

Créer l'un des meilleurs laboratoires en guérison de plaies en Amérique du Nord, partager sa passion pour la galénique et avoir une influence sur la vie des patients, telle est la mission du nouveau professeur de la Faculté de pharmacie Simon Matoori.

«Montréal est un pôle unique pour la recherche biomédicale», s’enthousiasme le chercheur d’origine suisse récemment établi dans la métropole. Après un doctorat en galénique à l’École polytechnique fédérale de Zurich et un postdoctorat en bio-ingénierie à l’Université Harvard, il se réjouit de pouvoir baser son laboratoire à l’Université de Montréal, qu’il voit comme un «environnement de recherche très stimulant et foisonnant».

Pharmacien hospitalier et communautaire agréé en Suisse, Simon Matoori cherche d’abord à trouver des solutions diagnostiques et thérapeutiques transformatrices et centrées sur le patient. C’est la raison pour laquelle son laboratoire se veut «hautement translationnel et interdisciplinaire».

Allier pharmacie, bio-ingénierie et science des matériaux

Simon Matoori s’est toujours intéressé au fonctionnement des médicaments, depuis leurs mécanismes biochimiques jusqu’aux effets directs sur le patient. Fort de son expertise en biomatériaux, il souhaite fournir des solutions de bio-ingénierie pour des défis cliniques tangibles.

Par exemple, il travaille actuellement sur l’élaboration d’hydrogels visant à améliorer la guérison de plaies chroniques liées au diabète ou au psoriasis. Ces pansements permettraient d’administrer des médicaments au patient, en plus de capter des agents toxiques sur la peau et les plaies.

Toujours dans le champ de la biogénie, le chercheur est également à mettre au point des vésicules qui diagnostiqueraient des maladies infectieuses et cardiovasculaires en révélant la présence élevée de lactate dans le sang. «En médecine d’urgence, le taux de lactate sanguin est un indicateur fiable en temps réel de la gravité des affections qui surviennent en raison d’une mauvaise circulation sanguine et d’un mauvais apport d’oxygène aux organes et aux tissus ainsi que du risque de mortalité des patients, comme dans les cas de septicémie, d’arrêt cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.»

Grâce à ces vésicules chargées d’enzymes et de colorants, il serait possible de mesurer beaucoup plus rapidement la présence anormale de substances et d’ainsi établir des diagnostics directement au chevet du patient.

Tant de projets novateurs qui concordent avec la devise du chercheur: «Pertinence clinique, créativité, persévérance.»