La COVID pourrait être moins stressante pour les personnes LGBTQ+
- Salle de presse
Le 3 août 2022
- Jeff Heinrich
Des chercheurs de l’UdeM ont découvert que le soutien social entre les membres de la communauté LGBTQ+ peut les aider à mieux faire face à la pandémie sur le plan psychologique.
Pour les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et queers (LGBTQ+), la pandémie de COVID-19 a mis en évidence de nombreuses inégalités auxquelles leur communauté est confrontée, notamment l’état précaire de leur santé mentale.
Comme elles seraient plus susceptibles de vivre seules que les personnes hétérosexuelles, elles seraient aussi plus vulnérables à l’anxiété, à la dépression, à l’automutilation et à la toxicomanie. Mais il y a aussi un côté positif: les personnes LGBTQ+ seraient en fait mieux placées que la plupart des autres pour obtenir de l’aide de leur communauté.
En effet, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Montréal suggère que le soutien social entre les membres de la communauté LGBTQ+, parfois appelés «familles choisies», pourrait les aider à mieux faire face au stress et aux crises.
Dans le cadre d’une enquête en ligne, les chercheurs se sont penchés sur la santé mentale et le soutien social d’un peu plus de 2 900 personnes hétérosexuelles cisgenres et de la diversité sexuelle au cours des trois premiers mois de la crise de la COVID-19 au Québec en 2020.
Publiés dans la revue LGBT Health, les résultats confirment montrent que les personnes LGBTQ+ ont rapporté plus de symptômes de dépression et d’anxiété, plus de solitude et plus de stress que les participants hétérosexuels cisgenres. Les personnes bisexuelles et asexuelles sont celles qui ont rapporté le plus de détresse.
Heureusement, il y a aussi eu une belle surprise.
Quatre fois mieux
Les chercheurs ont constaté que le soutien social atténuait quatre fois mieux les effets du stress sur les symptômes dépressifs chez les personnes LGBTQ+ que chez les personnes hétérosexuelles cisgenres.
«Cela met vraiment en évidence l’importance du soutien pour les communautés LGBTQ+», a déclaré Robert-Paul Juster, professeur de médecine à l’UdeM et chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.
«Le fait d’offrir aux personnes LGBTQ+ des occasions de se réunir et de se soutenir mutuellement leur donne accès à davantage de ressources pour faire face aux situations de crise», a déclaré Robert-Paul Juster, qui a supervisé le travail de Silke Jacmin-Park, étudiante au doctorat en psychologie clinique et première auteure de l’étude.
«Même si, dans l’ensemble, les Québécois LGBTQ+ ont une moins bonne santé mentale, grâce à leur communauté, ils semblent mieux équipés pour éviter la dépression en temps de pandémie, et c’est par l’intermédiaire de leur famille choisie qu’ils y parviennent», a-t-elle ajouté. «C’est le genre de bonne nouvelle dont nous avons besoin en ce moment. C’est une histoire de résilience et de compétence face à une crise, grâce au soutien social.»
À propos de cette étudeL’étude «Mental health and social support of sexual and gender diverse people from Québec, Canada during the COVID-19 crisis» de Jacmin-Park et ses collaborateurs et collaboratrices a été publiée le 4 avril 2022 dans LGBT Health. Le
L’étude «Mental health and social support of sexual and gender diverse people from Québec, Canada during the COVID-19 crisis» de Jacmin-Park et ses collaborateurs et collaboratrices a été publiée le 4 avril 2022 dans LGBT Health. Le financement a été assuré par le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada grâce au programme Un cerveau sain pour une vie saine. Silke Jacmin-Park et Robert-Paul Juster sont soutenus par le Fonds de recherche du Québec volet Santé et les Instituts de recherche en santé du Canada.
Participer au défilé de la Fierté
Le dimanche 7 août, l’Université de Montréal participera au défilé du festival Fierté Montréal. Vous pouvez obtenir plus d’informations et vous inscrire pour joindre le cortège de l’UdeM en visitant la page d’UdeMCalendrier prévue à cet effet.