Les plus grands virtuoses du cor réunis à l’Université de Montréal
- UdeMNouvelles
Le 19 juillet 2023
- Marilou Garon
Du 24 au 29 juillet, l’Université de Montréal accueillera les plus grands cornistes de la planète à l’occasion du 55e Symposium international de cor.
Le cor est considéré comme l’un des instruments les plus difficiles à jouer et pour cause: l’instrumentiste produit un son en soufflant dans un tuyau long de 3,5 m recourbé sur lui-même tout en plaçant sa main droite dans le pavillon, précisément là où le son est émis! L’atteinte de certaines notes nécessite une focalisation sans faille et une précision chirurgicale. C’est ainsi que les cornistes ont acquis la réputation de «cascadeurs» au sein des musiciens d’orchestre.
Du 24 au 29 juillet, près de 450 de ces musiciens «olympiens» convergeront vers Montréal pour prendre part au 55e Symposium international de cor, parrainé cette année par l’Université de Montréal en collaboration avec l’Association québécoise du cor et la Société internationale des cornistes. Une rencontre fort attendue par le comité organisateur, qui a déposé la candidature de Montréal voilà déjà cinq ans!
Une édition orientée vers les concerts publics
Si plusieurs activités et ateliers du symposium sont orientés vers les musiciens professionnels et les jeunes cornistes en devenir, le public mélomane sera néanmoins servi avec des concerts quotidiens qui mettront en vedette une vingtaine de cornistes de 14 pays.
Pour Louis-Philippe Marsolais, professeur de cor à l’Université de Montréal et président du comité organisateur, l’une des priorités était de donner davantage de place au côté public de cette rencontre internationale. «Le Symposium international de cor a toujours présenté une programmation de concerts publics, mais on a voulu mettre l’accent sur cet aspect-là pour l’édition montréalaise, précise-t-il. Ainsi, le volet symposium proposera 125 activités durant le jour telles que classes de maître, ateliers professionnels et présentations musicologiques, tandis que chaque soir le volet festival présentera un ou plusieurs concerts publics.»
Impossible de passer sous silence l’occasion sans égale que représente cet évènement pour les cornistes de la relève, dont font partie les étudiants et étudiantes de la classe de cor de Louis-Philippe Marsolais. «Jamais ils n’auront la possibilité de participer à autant d’activités en si peu de temps et de côtoyer les plus grands cornistes dans un seul et même endroit. C’est inouï!» s’exclame le musicien et professeur.
Pour le public mélomane, la présence d’une telle concentration de solistes lui permettra d’entendre des œuvres rarement jouées en concert, notamment la Symphonie alpestre, de Richard Strauss, qui requiert jusqu’à 20 cors (!), et la Pièce de concert pour 4 cors et orchestre, de Robert Schumann.
La sonorité du cor est sans pareille; elle peut être à la fois chaleureuse, héroïque, tendre et expressive. C’est un son qui vient vraiment nous chercher.— Louis-Philippe Marsolais
Quelques-uns des cornistes de renom
- Pierre-Antoine Tremblay, spécialisé dans le cor ancien, devenu cette année le deuxième Québécois à être nommé professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
- Sarah Willis, véritable vedette du cor, première femme à avoir obtenu une chaise dans le pupitre des cuivres à l’Orchestre philharmonique de Berlin.
- Le prodige chinois Yun Zeng, étoile montante du cor, qui gagne tous les concours internationaux depuis qu’il est âgé de 19 ans.
Concerts à ne pas manquer
I Musici et le cor
- Lundi 24 juillet à 19 h 30 à la salle Claude-Champagne de la Faculté de musique
- Cors: Louis-Philippe Marsolais, Yun Zeng, David Cooper et Katerina Javukova. Œuvres de Haydn, Reger, Tomassi, Britten et Turner
Concert extérieur d’ensembles de cors
- Jeudi 27 juillet à 18 h au chalet du Mont-Royal, entrée libre
- Plus de 400 cornistes! Œuvres variées.
Strauss au sommet
- Vendredi 28 juillet à 20 h au Festival de Lanaudière
- Orchestre métropolitain dirigé par Yannick Nézet-Séguin
- Cors: Louis-Philippe Marsolais, Sarah Willis, Stefan Dohr et Yun Zeng
- Symphonie alpestre, de Richard Strauss, et Pièce de concert pour 4 cors et orchestre de Robert Schumann