Mélanie Poitras: soutenir la réussite étudiante, un cours à la fois

Mélanie Poitras

Mélanie Poitras

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

En 5 secondes

La chargée de cours de la Faculté des arts et des sciences reçoit un prix d’excellence en enseignement.

S’assurer de la réussite de chaque personne de ses classes, voilà ce que vise Mélanie Poitras. Au quotidien, celle qui forme les psychoéducateurs et psychoéducatrices de demain ne ménage pas ses efforts pour offrir les outils nécessaires à la bonne compréhension de la matière enseignée.

Qu’il s’agisse de mesurer la progression des étudiants et des étudiantes dans leurs travaux, de revoir avec eux les notions complexes ou de leur suggérer des documentaires et des lectures complémentaires, la chargée de cours de l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal travaille de façon que ses groupes sachent qu’elle est là pour les soutenir.

Elle accorde d’ailleurs une attention particulière à celles et ceux qui ont des besoins particuliers. Ayant elle-même été parent durant ses études, elle est bien au fait des défis de la parentalité dans la communauté étudiante, mais aussi de différentes réalités vécues par d’autres membres de la communauté. «Je rencontre les étudiantes et étudiants lorsqu’ils me le demandent, et ce, aussi souvent que nécessaire, indique-t-elle. Je facilite aussi la mise en place d’accommodements dans les cas de handicap. Le but est d’accommoder le plus possible dans le cadre qui m’est permis.»

Depuis un an, elle agit à titre de coordonnatrice du programme des pairs aidants en psychoéducation, où elle a établi un volet relatif à la prévention en matière de santé psychologique. Elle s’assure de toujours avoir une évaluation juste des besoins des étudiants et étudiantes pour les aider le mieux possible. Ils et elles ont également dû concevoir, en marge du programme, des activités de prévention qui ont été présentées pour la première fois cette année. 

Une sensibilisation ici et ailleurs

Le travail de Mélanie Poitras ne s’arrête pas aux frontières du Québec. Ouverte sur le monde, elle a collaboré à plusieurs projets internationaux visant l’amélioration de la formation en psychoéducation, dont celle donnée par l’Université d’État d’Haïti. En plus d’organiser des missions humanitaires de développement avec divers psychoéducateurs québécois, elle a mis sur pied des stages étudiants et remanié le cursus du programme de l’établissement haïtien.

Celle qui a, par le passé, été formatrice du modèle psychoéducatif en milieu de travail, consacre également de nombreuses heures à la formation de première ligne en soins psychologiques. «Je forme autant les travailleurs tels que les premiers répondants, les policiers ou les pompiers, que des intervenants, des gestionnaires ou des étudiants. Il est important pour moi de mieux soutenir les travailleurs qui font face à l’adversité», conclut-elle. 

Mélanie Poitras porte une attention particulière à notre santé mentale en considérant le taux d’anxiété des étudiants. Chaque semaine, elle nous donne des devoirs relatifs non seulement à notre cours, mais aussi en lien avec notre bien-être. Elle nous encourage par exemple à essayer l’écriture comme moyen de prendre conscience de nos émotions et met l’accent sur les activités positives et la pertinence d’en faire de façon hebdomadaire. — Lina Kessai, étudiante en psychoéducation

Mélanie Poitras est lauréate du Prix d’excellence en enseignement aux chargés de cours, chargés d'enseignement clinique, superviseurs de stage et cliniciens-enseignants 2023.

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