Éclipse 2024: soyez aux premières loges à l'UdeM
- UdeMNouvelles
Le 7 février 2024
L’éclipse solaire totale qui traversera le sud du Québec le 8 avril sera visible sur les campus de l’Université de Montréal, qui convie sa communauté à une grande fête.
Ce sera l’évènement astronomique du siècle au Québec: pendant un bref moment l’après-midi du 8 avril, la Lune passera entre la Terre et le Soleil, cachant ainsi complètement le Soleil. Située aux premières loges de ce spectacle grandiose, l’Université de Montréal convie les membres de sa communauté à se rassembler afin de vivre ensemble ce phénomène rarissime. En effet, au sud du Québec, la prochaine éclipse solaire totale ne se reproduira qu’en 2106!
C’est au campus de Montréal qu’aura lieu le grand rassemblement: près de 3000 personnes pourront se réunir au stade extérieur du CEPSUM pour assister à l’éclipse, commentée par la journaliste scientifique Marie-Pier Élie. Des membres des corps enseignant et de la recherche de disciplines aussi diverses que la physique, la médecine vétérinaire et l’anthropologie apporteront aussi leur éclairage sur le phénomène. Des séances d’activité physique, des jeux et un kiosque à photos sont prévus afin d’égayer la journée des personnes présentes.
Pour ceux et celles qui ne pourront pas se déplacer au CEPSUM, l’évènement sera diffusé sur les ondes de la radio universitaire, CISM 89,3 FM. De plus, l’UdeM répertoriera sur son site Web Éclipse 2024 les différents lieux extérieurs des campus où il sera possible d’observer le spectacle céleste.
L’éclipse qui fait courir les foules
En matière de spectacle, l’Université est fort privilégiée: quatre de ses campus sont situés dans ce qu’on appelle la «bande de totalité», une bande d’environ 200 km de largeur qui traverse le sud du Québec et où le Soleil sera entièrement occulté par la Lune. En dehors de cette bande, l’éclipse ne sera que partielle. Ainsi, que ce soit au campus de Montréal, au campus MIL, au campus de Saint-Hyacinthe ou encore au campus de Brossard, c’est à la version nec plus ultra de l’éclipse – l’éclipse totale – qu’on pourra assister.
Astrophysicienne à l’UdeM et coordonnatrice scientifique au rayonnement et à l’éducation à l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes (iREx), Marie-Eve Naud précise que la principale différence pour chacun de ces lieux réside dans la durée. «Plus on se rapproche du milieu de la bande de totalité, plus l’éclipse totale sera longue, explique-t-elle. Le campus MIL étant le plus au nord, la durée sera de 1 minute. Au CEPSUM, on augmente la durée d’environ 13 secondes. Saint-Hyacinthe offrira un spectacle encore plus long, soit près de 2 minutes, et l’on gagnera encore quelques secondes de plus au campus de Brossard, situé le plus près de la ligne centrale de la bande de totalité.»
Se déplacer pour quelques secondes additionnelles, est-ce un jeu qui en vaut la chandelle? «Cela peut sembler difficile à croire, acquiesce la coordonnatrice, mais tous ceux qui ont eu la chance de voir une éclipse solaire totale répondront oui sans hésiter!»
C’est la rareté du phénomène céleste qui agit ainsi comme un aimant. En 2017, une éclipse solaire totale a attiré près de 1,6 million de voyageurs dans la région de la Caroline du Sud, aux États-Unis. L’astrophysicienne et directrice adjointe de l’Observatoire du Mont-Mégantic et de l’iREx, Nathalie Ouellette, faisait partie de ce million de personnes. «C’est l’expérience que j’ai connue qui se rapproche le plus d’une expérience spirituelle», raconte-t-elle. La scientifique insiste sur le caractère absolument extraordinaire du phénomène. «C’est complètement différent de l’éclipse partielle. Lors d’une éclipse totale, on peut retirer ses lunettes d’éclipse et observer à l’œil nu la couronne solaire, dit-elle. Voir un immense trou noir dans le ciel, ça transporte dans une autre dimension.»
Et quoi qu’il arrive, il ne faut surtout pas laisser la météo jouer les trouble-fêtes! «Peu importe les conditions météorologiques, assure Marie-Eve Naud, dès qu’on se trouve à l’intérieur de la bande de totalité, on verra le ciel devenir de plus en plus obscur et l’on constatera une chute de la température.» Sans oublier les espèces animales, notamment les oiseaux, qui modifient leur comportement et se mettent en mode «fin de journée».
De l’importance de se rassembler
L’espèce humaine peut elle aussi être marquée par un tel phénomène de la nature. La science l’a démontré clairement: vivre un évènement exceptionnel, c’est bien, mais ce qui nous touche encore davantage et pour le mieux, ce sont les gens avec qui nous partageons ce moment. Même le fait d’être entouré de personnes inconnues contribue à rendre l’expérience plus significative.
«Nous avons besoin des autres. Appartenir à un groupe est l’un des besoins fondamentaux de l’être humain, rappelle la professeure en psychologie sociale Roxane de la Sablonnière. Des individus différents qui, au préalable, ne font pas partie d’un même groupe peuvent rapidement en devenir un simplement parce qu’ils partagent une expérience commune.»
L’appel est donc lancé à toute la communauté de l’UdeM: le 8 avril, faites partie du groupe qui vivra ensemble, à l'Université, ce phénomène astronomique inouï!
Éclipse UdeM: le site pour toutes les informations pratiques
Le site Éclipse UdeM est la référence pour toutes les nouvelles concernant l’évènement du 8 avril: les étudiants et étudiantes, ainsi que les membres des personnels enseignant, administratif et de soutien peuvent réserver leur place dès maintenant pour le rassemblement au stade extérieur du CEPSUM. Notez que les portes du stade ouvriront à 13 h 30. Les modalités de distribution des lunettes d’éclipse seront bientôt disponibles sur le site.
Activités pour les parents de jeunes enfants
Visionnez la série de vidéos E comme Éclipse réalisée par Marie-Eve Naud et l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes.
Suggestion de lecture pour en apprendre davantage
Marie-Eve Naud conseille le livre destiné au grand public Éclipse: quand le soleil fait son cirque, vendu à compter du 15 février.