Le rôle protecteur des récepteurs SLAM dans plusieurs maladies graves se confirme
Dans la série
Recherche sur le cancer Article 10 / 16
Le Dr André Veillette, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et directeur de l’Unité de recherche en oncologie moléculaire de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), et son équipe ont réalisé une avancée prometteuse en matière de compréhension des mécanismes de l’immunité dans plusieurs maladies, dont les infections par les virus et le cancer.
Dans l’article publié dans Cell Reports, le groupe du Dr Veillette démontre que la production des cellules NK mémoire est contrôlée par un groupe de molécules nommées «récepteurs SLAM». En utilisant des modèles de souris et un équivalent chez la souris du virus du cytomégalovirus, l’équipe du Dr Veillette a mis en lumière que les récepteurs SLAM empêchent la destruction des cellules NK mémoire et augmentent la protection contre le virus.
Cette étude indique que stimuler les SLAM par des médicaments comme des anticorps pourrait accroître le nombre de cellules NK mémoire et être utile pour renforcer la protection contre les virus et peut-être contre les cancers. Les travaux ultérieurs du Dr Veillette vont tester cette possibilité.
Survol des travaux
La protection contre les infections qui est conférée par les vaccins ou les infections antérieures est classiquement vue comme étant due aux lymphocytes T et aux lymphocytes B. Ces cellules possèdent la capacité de «mémoire», c’est-à-dire de se souvenir d’une infection ou d’une vaccination préalable et donc d’assurer une protection lors d’infections subséquentes.
Depuis 10 ans, les chercheurs ont réalisé que les cellules NK (natural killer) sont aussi capables de mémoire et donc de protéger contre les infections par des virus du type cytomégalovirus et VIH, qui sont associés à des immunodéficiences chez les humains. Ces cellules NK mémoire ont aussi des capacités accrues de protéger contre le cancer.
Ces travaux s’inscrivent dans le grand projet de développement d’utilisations thérapeutiques de pointe de l’IRCM, élaboré en étroite collaboration avec le réseau de l’Université de Montréal.