Paloma Castonguay-Rufino gagne une bourse Pierre Elliott Trudeau

Paloma Castonguay-Rufino

Paloma Castonguay-Rufino

Crédit : Courtoisie

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L’étudiante au doctorat individualisé en architecture Paloma Castonguay-Rufino fait partie de la cohorte 2024-2027 des boursiers de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

Paloma Castonguay-Rufino figure parmi les 16 lauréats d’une bourse de la Fondation Pierre Elliott Trudeau 2024-2027. Plus de 450 candidatures ont été soumises à ce concours de bourses. «Je suis sur un petit nuage depuis quelques jours», nous confiait-elle d’ailleurs quelques jours après l’annonce des résultats du concours.

La bourse Pierre Elliott Trudeau est constituée d’une allocation pouvant aller jusqu’à 50 000 $ par année pendant trois ans et d’une somme de 20 000 $ pour des frais de déplacement et de recherche versée annuellement aussi pendant trois ans. Elle est remise à des étudiants de doctorat pour l’excellence de leur parcours de formation, mais qui sont également engagés dans leur communauté et ouverts «à une pluralité de perspectives». «Chaque titulaire de bourse est engagé dans sa collectivité en lien avec le sujet de sa recherche. Comme chercheur ou chercheuse, on prend le pouls du terrain pour enrichir nos réflexions», explique Paloma Castonguay-Rufino. Elle a pour sa part été active auprès de la relève étudiante en architecture et a été bénévole au comité de la relève d’Héritage Montréal. Plus récemment, elle est entrée au conseil d’administration de l’Association québécoise pour le patrimoine industriel.

Après avoir terminé son baccalauréat en architecture, Paloma Castonguay-Rufino a poursuivi ses études à la maîtrise, toujours à l’Université de Montréal. Avec son projet final, portant sur la reconversion des anciens bâtiments industriels dans les villes nord-américaines, elle s’est plongée dans une problématique qui l’habite toujours. «Je m’intéresse plus particulièrement aux projets d’architecture qui transforment ces lieux, par exemple le projet de la coopérative d’habitation Station n1 à Montréal. Comment ces bâtiments peuvent-ils être réutilisés pour répondre aux différents besoins sociaux et environnementaux actuels?» s’interroge-t-elle.

Après un stage en milieu de travail en conservation du patrimoine bâti, elle décide d’approfondir sa réflexion sur le patrimoine industriel en milieu urbain et entreprend un doctorat sous la direction de Jean-Pierre Chupin, professeur titulaire à la Faculté de l’aménagement de l’UdeM. Les vestiges postindustriels, qui résultent de la désindustrialisation du pays, méritent selon elle d’être réhabilités et réintégrés dans la vie contemporaine.

Elle amorce sa thèse en 2022 et obtient deux bourses, soit une bourse doctorale de bienvenue de la Faculté de l’aménagement et une bourse doctorale de recherche de la Chaire de recherche du Canada en architecture, concours et médiations de l'excellence. La bourse Pierre Elliott Trudeau, quant à elle, en plus d’un soutien financier, offre un programme de formation axé sur le leadership. «Cela va me permettre d’intégrer une communauté de personnes qui ont le désir de sortir la recherche des milieux universitaires», affirme-t-elle. Les boursiers ont aussi accès à un programme de mentorat.

Le cycle de trois ans se terminera par une conférence publique sur le thème de la Charte canadienne des droits et libertés. Paloma Castonguay-Rufino constate que les profils des boursiers reflètent véritablement un éventail des enjeux et préoccupations des recherches en sciences humaines, qui apporteront un éclairage unique au thème. «Nous serons amenés à réfléchir collectivement avec nos perspectives multiples», conclut-elle.

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