Une subvention de plus de 230 000 $ pour mieux comprendre de nouveaux gènes

Sophie Breton

Crédit : Courtoisie

Sophie Breton, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la biologie de l’évolution des mitochondries et professeure au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, vient de recevoir une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada de 236 894 $ pour les cinq prochaines années. 

Dans ses travaux, elle s’intéresse à la manière dont les mitochondries participent au processus d'adaptation et de spéciation chez les animaux. «Avec mon équipe, je me penche sur des gènes mitochondriaux qui pourraient représenter des adaptations spécifiques à certaines lignées. Il y a eu beaucoup d'avancées dans le cas des mollusques bivalves, comme les moules, les pétoncles et les huîtres. Un nouvel axe de recherche de notre chaire concerne l'humain. Nous avons découvert de nouveaux gènes mitochondriaux chez l'humain qui pourraient être des gènes propres à la lignée des primates, voire un qui le serait au genre Homo», explique la chercheuse. 

«Nous observons que l’un d’entre eux pourrait avoir un effet sur la physiologie cellulaire et mitochondriale et permettre aux cellules de rentrer dans une forme de dépression métabolique. Nous pensons que, lors d'un stress, ce gène pourrait lancer un message aux cellules de ne pas dépenser inutilement leur énergie, mais d’essayer de la conserver!» poursuit Sophie Breton. Cette subvention majeure permettra de tester notamment cette hypothèse et ainsi de mieux cerner les fonctions de ces gènes récemment mis au jour.