Les passions d’Anaïs
- UdeMNouvelles
Le 7 août 2024
- Stéphanie Laurin
Anaïs Arlandis, étudiante à la maîtrise qualifiante en éducation préscolaire et enseignement primaire, et nageuse dans l’équipe des Carabins, termine son parcours universitaire de belle façon.
Nommée athlète de l’année des Carabins pour une deuxième fois, Anaïs Arlandis est fière de son parcours depuis son arrivée à Montréal, en 2018. Elle n’a que de bons mots pour son équipe qui l’a soutenue pendant toutes ces années et qui lui a permis de devenir la personne qu’elle est aujourd’hui, engagée.
«Le secteur universitaire au Canada ou aux États-Unis fait beaucoup rêver les sportifs d’Europe. Le sport est valorisé au Canada. Nos efforts sont reconnus et encouragés. Cette énergie nord-américaine m’a permis de m’entraîner tous les jours et de continuer de performer tout en poursuivant mes études, ce qui aurait été impossible en France!» dit la nageuse.
Originaire de Bar-sur-Aube, dans la région Grand Est en France, la jeune femme ne s’épanouissait plus à l’entraînement chez elle, elle avait besoin de changement. C’est en septembre 2018 que son projet natation-études s’est concrétisé à l’Université de Montréal, où elle s’est jointe à la grande famille des Bleus, un engagement qui durera six ans.
«Dès mon arrivée à Montréal, l’équipe m’a aidée à m’intégrer rapidement, j’ai eu accès à un cercle social élargi et à de nombreuses ressources, raconte-t-elle. Je tiens à remercier infiniment le clan des Carabins!»
Partager sa passion avec les enfants
Son parcours universitaire avec les Bleus venant de se terminer, Anaïs Arlandis réfléchit à son avenir professionnel et entrevoit de plonger dans l’enseignement, sa deuxième passion.
«Après autant d’années où tout tournait autour de la natation, il fallait que je me prépare à ma “retraite sportive” afin d’éviter la crise identitaire qui touche beaucoup d’anciens sportifs de haut niveau. Cela peut faire peur, mais au cours des dernières années, je me suis détachée progressivement de cette image d’athlète professionnelle et j’ai travaillé à me forger une nouvelle identité», mentionne-t-elle.
Le milieu qui lui a permis d’amorcer cette transition, c’est l’enseignement. Anaïs Arlandis a toujours voulu travailler avec les enfants. Après l’obtention de son baccalauréat en psychologie il y a quelques années, elle a souhaité se réorienter. L’ouverture du nouveau programme de maîtrise qualifiante en éducation préscolaire et enseignement primaire, en 2021, l’a éclairée sur son avenir: les études à temps plein depuis trois ans, la suppléance depuis deux ans et son premier contrat d’enseignement qui a débuté au mois de février dernier confirment sa vocation et son envie d’agir concrètement dans la vie des enfants.
«Ce que j’aime dans ce métier, c’est la relation qu’on crée au fil des semaines avec eux, le lien de confiance qui se construit afin de les amener à développer leur plaisir d’apprendre, observe-t-elle. Les Carabins m’ont transmis les plus belles qualités, la rigueur et la détermination. Je cherche à transmettre ces valeurs à mes élèves au quotidien.»
L’aventure Carabins, ça ne s’oublie pas
Durant son parcours avec les Bleus, Anaïs Arlandis a obtenu plusieurs distinctions, dont celles de l’athlète de l’année à deux reprises et d’étoile académique des Carabins plus d’une fois, vice-championne de France au 100 m papillon en 2019, ambassadrice des Carabins et capitaine de son équipe en 2024. Sans oublier les sept médailles nationales qu’elle a remportées aux championnats d’U SPORTS.
«C’est une grande fierté de recevoir ces marques de reconnaissance, on a la sensation que tous les sacrifices et les efforts qu’on a faits pour ce sport, depuis tant d’années, ont finalement porté leurs fruits!» indique-t-elle.
Qu’est-ce qui lui manquera du monde de la compétition? Anaïs Arlandis répond sans hésitation «l’adrénaline qu’elle procure!»
Elle obtiendra son diplôme en éducation préscolaire et enseignement primaire en décembre. Où se voit-elle enseigner dans un avenir rapproché? «L’éloignement de ma famille et le soleil de la Côte d’Azur pourraient me faire changer d’idée, avoue-t-elle. Dans deux ans, je pourrais me retrouver dans une salle de classe au Québec ou bien dans une école au bord de la mer à Nice.»
Celle qui rêvait de devenir championne de natation et enseignante constate que ses deux rêves se sont réalisés, même si elle ne s’est pas qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris. En effet, elle est un peu triste de ne pas prendre part aux XXXIIIes Olympiades, mais elle suit de très près les résultats, puisque plusieurs de ses camarades y participent.
Pour Anaïs Arlandis, l’objectif le plus important dans la vie, c’est d’être heureux. Et c’est le message qu’elle souhaite transmettre à tous les élèves de sa classe.
«Faites ce que vous avez envie, du moment que vous êtes heureux. Et peu importe d’où vous venez, aucun rêve n’est trop grand. Si vous y croyez, mettez-y tous les efforts pour le réaliser!» conclut-elle.