Marie-Julie Béliveau, directrice de doctorat en série

Marie-Julie Béliveau

Marie-Julie Béliveau

Crédit : Courtoisie

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Portrait d’une professeure du Département de psychologie de l’UdeM qui s’engage avec fierté et assiduité dans l’encadrement de ses étudiants au doctorat.

Chaque année, les collations des grades viennent souligner les efforts, le dépassement de soi et la réussite des étudiantes et des étudiants.

C’est encore plus vrai pour celles du troisième cycle, qui célèbrent de nombreuses années de travail et de recherche. Marie-Julie Béliveau, professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, en sait quelque chose.

Cette semaine, pas une, ni deux, mais bien trois étudiantes qu’elle a supervisées monteront sur scène pour recevoir le parchemin qui bouclera six années de travaux menés sur les troubles développementaux du langage chez des enfants d’âge préscolaire. Florence Valade et Fannie Labelle recevront leur diplôme de docteure en psychologie – recherche et intervention et Chantale Breault sera diplômée en orthophonie-audiologie, puisqu’elle a été codirigée par Natacha Trudeau, professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’UdeM.

«Trois étudiantes qui reçoivent leur doctorat en même temps, je ne pense pas que ça va se reproduire dans ma carrière, c’est exceptionnel!» s’exclame Marie-Julie Béliveau, qui a accepté de nous parler de son rôle de directrice de thèse.

Quelle est votre approche lorsque vous encadrez des étudiantes et des étudiants de doctorat?

J’essaie de trouver des personnes avec une forte motivation intrinsèque, car il s’agit d’un très long parcours; il faut être persévérant et avoir une certaine discipline. C’est aussi primordial que mon style d’encadrement s’arrime bien avec la doctorante ou le doctorant, puisque nous passerons six ans côte à côte. Il faut donc établir une bonne relation de travail, une forme de partenariat qui me permettra de l’épauler, l’orienter et comprendre ses besoins.

Mon rôle est de soutenir l’exploration des idées, mais avec un but précis parce que la thèse doit être réalisée dans les délais impartis. Je vois souvent des étudiants et des étudiantes avec beaucoup d’ambition, de champs d’intérêt, de questions qui les passionnent et auxquelles ils veulent répondre. C’est à moi de les guider pour cibler un projet qui se tient bien et d’être proactive si je sens qu’on tergiverse trop.

Comme professeure, quelle importance accordez-vous à ce type d’encadrement?

Pour moi, c’est central. Je suis rattachée au programme de psychologie clinique, où les doctorats obtenus sont nombreux. Je pense que c’est important que je sois assidue dans cet encadrement, présente de manière constante pour ces étudiantes et étudiants. Ils ont toujours la priorité. C’est un soutien particulier par rapport à leur identité professionnelle, mais aussi une période de transition importante dans une vie de jeune adulte. À mes yeux, c’est holistique, j’essaie de m’intéresser à tous les aspects de leur développement en tant que scientifiques et professionnels.

Quel est votre sentiment lorsque l’accompagnement se termine?

Je suis toujours très touchée et fière. C’est beau de voir mes étudiantes et étudiants à l’aube de leur vie professionnelle, de constater tout le bagage accumulé, leur maturité. Et je suis contente de voir que mes trois doctorantes ont établi une alliance de travail entre elles également, qu’elles se sont entraidées et qu’elles ont une bonne base pour leur future carrière.

Gardez-vous contact avec vos étudiantes et étudiants une fois leur diplôme obtenu?

Oui, c’est du moins le cas avec Florence, Fannie et Chantale, avec qui je continue à avoir des liens. Ça me fait plaisir de voir où elles s’en vont. Je suis heureuse de voir comment elles actualisent leurs acquis dans la pratique de la psychologie [pour Florence et Fannie, qui travaillent maintenant en enfance dans le réseau de la santé] et en recherche [pour Chantale], j’ai l’impression d’y avoir contribué.

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