Savannah Hamaoui, bachelière en enseignement du français au secondaire

Savannah Hamaoui

Savannah Hamaoui

Crédit : Courtoisie

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En cette semaine des collations des grades de l’Université, Savannah Hamaoui, diplômée de la Faculté des sciences de l’éducation, nous parle de son parcours de formation.

Savannah Hamaoui est diplômée du baccalauréat en enseignement du français au secondaire de l'Université de Montréal. Ambassadrice à la Faculté des sciences de l’éducation, elle a assumé le rôle de présidente de l’Association étudiante en enseignement au secondaire pendant deux années. Nous l’avons rencontrée juste avant sa collation. 

Comment vous sentez-vous maintenant que vous avez fini votre baccalauréat?

Je poursuis mes études en enseignement avec une maîtrise cet automne. Je n’ai donc pas encore pleinement réalisé que j’ai fini mon baccalauréat! Je pense que je m'en rendrai compte le jour de la collation des grades. Pour le moment, je me sens dans un entre-deux, d’autant plus que la plupart des membres de ma cohorte enseignaient déjà pendant leurs études. Ce n’est donc pas une rupture nette.  

On a entendu dans les médias que «n’importe qui» pourrait enseigner et qu’il n’était pas vraiment nécessaire d'avoir un baccalauréat en enseignement. Qu’en pense la bachelière que vous êtes aujourd'hui?

Les propos entendus dans les médias dénigrent souvent l’enseignement. Depuis deux ans, la faculté a vraiment accompli un immense travail pour améliorer l’expérience étudiante. Beaucoup de gens s’inscrivent en enseignement sans savoir à quoi s’attendre. Heureusement, avec la récente refonte des programmes, de nombreuses voies mènent maintenant à l’enseignement. 

Lorsque nous sommes en formation, certaines critiques des médias peuvent sembler fondées. Mais une fois en classe avec les élèves, nous réalisons vraiment pourquoi nous sommes là et pourquoi nous voulons enseigner. Actuellement, après quatre ans de baccalauréat, nous nous sentons prêts à aller sur le terrain. Nous devenons des enseignants qualifiés. C’est ce qui explique que des enseignants sont ainsi capables de rester dans nos écoles pendant 30 ou 35 ans. 

Vous avez commencé vos études en pleine pandémie. Comment cela s’est-il déroulé?

J’arrivais directement du cégep. Commencer dans un nouveau milieu pendant la pandémie et être isolée des autres a été assez difficile. Mais je me suis engagée dans l’association étudiante. Nous organisions des cinq à sept sur Zoom et essayions de rester reliés avec les autres. Cette première année m’a permis de découvrir Zoom, d’autres plateformes et d’améliorer mes compétences technologiques. 

Après un an de cours à distance, j’avais vraiment hâte d’aller sur le campus, de pouvoir être dans des salles de classe avec mes collègues et de profiter pleinement des installations de l’UdeM. J’ai ainsi eu une seconde rentrée l’année suivante! 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre engagement à l’UdeM?

Durant la pandémie, je suivais tous mes cours à distance et je me demandais comment nouer des relations avec mes collègues. J’ai donc décidé de soumettre ma candidature comme représentante de cohorte. Nous avons eu des activités d’accueil, ce qui n’était pas évident avec les masques! Rapidement, j’ai voulu en faire davantage et j’ai été élue à la vie étudiante. J’ai ainsi organisé des cinq à sept sur Zoom pour favoriser les interactions sociales, puis j’ai été responsable des affaires internes et j’ai géré les communications.  

J’ai ensuite occupé la présidence de l’Association étudiante en enseignement au secondaire pendant deux ans. C’est le poste que j’ai préféré, car il m’a permis de toucher à tout, de côtoyer toutes les cohortes et de rencontrer d’autres personnes étudiant dans différentes matières enseignées au secondaire. La faculté a vraiment voulu inclure les associations, ce qui nous a permis de mettre sur pied de nombreuses activités communes et de participer à des aspects plus politiques qui m’intéressent beaucoup. Par exemple, nous sommes allés à l’Assemblée nationale pour discuter de la rémunération des stages, un enjeu majeur en enseignement.  

En plus de cela, j’ai participé à d’autres activités avec la FAÉCUM [Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM] et au sein du Programme contre le harcèlement et pour des actions responsables et éclairées. Mais c’est surtout dans mon association locale que j'ai été le plus active. 

Comment entrevoyez-vous la suite?

J’aime beaucoup apprendre, c’est pourquoi j’ai décidé d'entreprendre une maîtrise en didactique. On m’a dit que c’était très différent et qu’on y apprenait vraiment d’autres choses. J’ai vraiment hâte de voir ce que cela va donner et de commencer ce parcours! 

Cela m’ouvrira plus de portes, car le baccalauréat en enseignement est professionnalisant. Après avoir obtenu le brevet, on commence à enseigner, mais les possibilités d’avancement professionnel sont limitées. En ayant une maîtrise, j’espère pouvoir obtenir une charge de cours ou travailler pour une équipe de recherche. Si je poursuis ma formation au doctorat, j’envisagerai peut-être d’enseigner à l’université. Cette option me plaît beaucoup, tout comme l’idée d’explorer la recherche tout en enseignant. 

J’adore enseigner et j’adore les jeunes, donc je continuerai toujours à aller sur le terrain pour expérimenter ce que j’ai appris. En ce moment, j’ai un peu le meilleur des deux mondes, car je vais obtenir mon brevet tout en poursuivant mes études à l’Université. Plus tard, je pourrai décider ce qui m’intéresse le plus.

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