Soutenir les diplômés autochtones

Leticia-Uasheiau Bacon, nouvelle coordonnatrice à la sécurisation culturelle au Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques de l’Université de Montréal.

Leticia-Uasheiau Bacon, nouvelle coordonnatrice à la sécurisation culturelle au Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques de l’Université de Montréal.

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

La nouvelle initiative Leadership autochtone de l’Université de Montréal a pour but de soutenir les étudiants autochtones diplômés de partout au Québec.

«Plusieurs services existent pour aider à l’insertion au marché du travail, mais ils sont peu adaptés aux personnes autochtones et celles-ci n’en bénéficient pas nécessairement», affirme Leticia-Uasheiau Bacon, nouvelle coordonnatrice à la sécurisation culturelle au Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques de l’Université de Montréal.

La sécurisation culturelle touche à trois volets: la visibilité, la sécurité et le soutien. «Quand on parle de sécurisation culturelle, c’est prendre en considération la culture des personnes autochtones et mieux connaître leur réalité pour faire en sorte de répondre à leurs besoins», explique la coordonnatrice, qui salue les efforts de l’UdeM pour accroître la visibilité des Autochtones sur ses campus.

En plus de veiller à ce que l’UdeM soit un milieu culturellement sécurisant, Leticia-Uasheiau Bacon a le mandat de mettre en œuvre l’initiative Leadership autochtone. Inspirée de l’Indigenous Intern Leadership Program de la Vancouver Island University, elle vise à soutenir les personnes autochtones récemment diplômées dans leur recherche d’emploi et leur intégration au marché du travail tout en accompagnant les employeurs. Elle est rendue possible grâce au financement de la Fondation McConnell et au partenariat établi avec l’établissement vancouvérois.

Pour mettre le programme sur pied, une rencontre a été tenue avec les chefs de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) et de l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique ainsi que des représentants de la Vancouver Island University. Au cours de ces rencontres, le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, a noté le manque d’ingénieurs autochtones dans les communautés. Ainsi, même si le programme concerne tous les milieux et disciplines, une attention particulière sera portée aux jeunes ingénieurs et ingénieures.

Une diplômée au service des autres

Titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l’Université de Montréal, Leticia-Uasheiau Bacon est entrée en fonction le 21 octobre. «J’ai grandi dans la communauté innue de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean, mais en étudiant à Montréal, j’ai beaucoup été dans l’univers “blanc”. J’ai toujours ressenti le besoin de redonner à ma communauté», raconte-t-elle.

La coordonnatrice souhaite accompagner quatre ou cinq étudiants ou étudiantes dans la première année de mise en place du programme. Celui-ci est ouvert à la communauté étudiante autochtone des universités québécoises, et pas seulement de l’UdeM. «Le but est de collaborer avec toutes les universités du Québec et d’offrir cette occasion à toutes les personnes diplômées autochtones», souligne-t-elle. L’accompagnement s’étendra sur deux ans, soit la durée du stage rémunéré par les employeurs participants. «C’est important que l’employeur soit renseigné sur les réalités autochtones et prêt à les accueillir», ajoute Leticia-Uasheiau Bacon, qui évoque du mentorat ou des formations dans les milieux de travail.

La coordonnatrice s’affairera prochainement à faire connaître le programme. Les personnes désireuses d’y participer pourront la contacter par courriel.

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