Vice-présidente à Centraide: «La plus belle job au monde»
- UdeMNouvelles
Le 12 novembre 2024
- Marilou Garon
À l’occasion de la campagne Centraide à l’UdeM, rencontre avec la diplômée Maud Doualan, vice-présidente au développement philanthropique à Centraide du Grand Montréal.
En novembre 2015, Maud Doualan était étudiante à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal. L’équipe d’UdeMNouvelles l’avait interviewée pour savoir ce qui la motivait à faire un don à la campagne Centraide de l’Université. Presque 10 ans plus tard, elle revient témoigner non pas en tant que donatrice, mais plutôt comme vice-présidente à Centraide du Grand Montréal.
Le fil conducteur dans le parcours professionnel de Maud Doualan, c’est Centraide. «C’est grâce à Centraide que j’ai eu la piqûre pour la philanthropie», raconte-t-elle. Employée d’une compagnie d’assurance pendant une dizaine d’années, elle s’est d’abord engagée dans la campagne Centraide de l’entreprise. «Je ne connaissais pas l’organisme plus qu’il ne faut, mais au fur et à mesure de ma participation aux campagnes annuelles, je me suis familiarisée avec le fonctionnement du réseau de Centraide», poursuit-elle.
Le charme a opéré. «Après quelques années comme responsable de la campagne Centraide de ma compagnie, j’ai compris que c’est ce que je souhaitais faire 35 heures par semaine!» dit la vice-présidente.
On lui a conseillé de s’inscrire au certificat en gestion philanthropique de la FEP. «Plusieurs personnes du milieu sont passées par ce programme, précise-t-elle. J’en croise régulièrement et certaines sont même devenues des collègues.» Ce retour sur les bancs d’école lui a permis de rencontrer des acteurs du milieu, d’élargir ses connaissances et de se bâtir un réseau professionnel. «C’est grâce à la référence d’un professeur que j’ai pu obtenir mon premier poste rémunéré en philanthropie», explique Maud Doualan.
Les cours du certificat ont également été l’occasion pour la philanthrope en herbe de valider certaines des pratiques qu’elle mettait déjà en œuvre dans ses engagements bénévoles. «Lorsque je m’occupais de campagnes Centraide, je faisais certaines choses de manière intuitive. La formation est venue donner des assises théoriques à mes actions», indique-t-elle.
Un attachement qui perdure
Le lien qui unit Maud Doualan à Centraide depuis 2007 n’a jamais été rompu. Dès son entrée comme étudiante à la FEP, elle est devenue bénévole au sein du comité des allocations de Centraide. Un engagement qu’elle a maintenu après l’obtention de son diplôme, y compris durant ses années passées à la Mission Bon Accueil comme conseillère en développement philanthropique.
Puis en 2018, un poste s’est ouvert à Centraide du Grand Montréal. La suite, comme on dit, on la connaît! Maud Doualan a gravi les échelons au fil du temps, passant de conseillère à vice-présidente au développement philanthropique, où elle dirige une équipe de plus de 45 personnes. Si elle devait résumer l’essence de son travail? «Mon rôle consiste à mobiliser les gens autour d’une cause, à réunir des ressources financières qui seront par la suite injectées dans les organisations communautaires. J’ai vraiment la plus belle job au monde!» dit-elle.
Pourquoi donner à Centraide?
La 37e campagne de Centraide est en cours à l’UdeM, qui invite les membres du personnel à donner généreusement. «Lorsqu’on donne à Centraide, cet argent est investi dans la durée, puisqu’on s’engage avec les organismes pour plusieurs années, mentionne Maud Doualan. De plus, l’une des particularités de Centraide est de financer les frais d’exploitation des organismes, et non leurs projets spécifiques. On évalue avec eux leurs besoins et la manière dont on peut les aider à optimiser leur action. Les organismes apprécient ce type de soutien, puisqu’ils peuvent se concentrer sur ce qu’ils font de mieux au lieu de répondre à des appels de projets.»
Sans compter le fait que plusieurs petits organismes, peu connus du grand public, ne recevraient aucun financement si ce n’était de Centraide. «Les personnes qui font un don à un organisme parapluie comme le nôtre permettent à de plus petits joueurs de remplir leur mission», ajoute-t-elle.
Besoins et générosité à la hausse
De l’insécurité alimentaire à la crise du logement, les besoins sont de plus en plus grands depuis la pandémie. Maud Doualan donne en exemple un organisme communautaire de la région métropolitaine qui est passé de 1000 familles épaulées à 12 000 en l’espace de quelques années à peine. «Il y a une forte pression sur le réseau communautaire et les cas que les organismes reçoivent sont de plus en plus complexes», note-t-elle. Ces derniers doivent ainsi former davantage leurs intervenants afin de répondre de manière adéquate aux demandes. Maud Doualan en profite pour rappeler que l’accompagnement et le développement des compétences font partie intégrante de la mission de Centraide: «Notre soutien n’est pas que financier: nous offrons à nos organismes partenaires un accompagnement et des outils afin qu’ils puissent développer leurs compétences et avoir les meilleures ressources à leur disposition.»
Du même souffle, elle reconnaît que, si les besoins sont en hausse, l’engagement l’est aussi. «Je sens que, depuis la COVID-19, les gens sont de plus en plus sensibles aux difficultés d’autrui. Ils veulent aider, ils veulent s’engager pour faire avancer les choses. J’ai bon espoir que cet engagement va continuer de croître», conclut-elle.