De garde le 24 décembre

De gauche à droite: David Beauchamp, Jean-Michel Laflamme, Michel Trempe, Yoan Nicod et Jeffrey Correia-Melo, de la Direction des immeubles, et Sylvain Chicoine, de la Direction de la prévention et de la sécurité.

De gauche à droite: David Beauchamp, Jean-Michel Laflamme, Michel Trempe, Yoan Nicod et Jeffrey Correia-Melo, de la Direction des immeubles, et Sylvain Chicoine, de la Direction de la prévention et de la sécurité.

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

À l’Université de Montréal, nombreux sont les services dont les employés doivent être sur place ou encore de garde pendant le congé des fêtes. Rencontre avec certains d’entre eux.

Du 24 décembre au 2 janvier, la grande majorité des membres du personnel de l’Université de Montréal profiteront d’un congé bien mérité. Tandis que les uns dévaleront des pentes de ski et que les autres se plongeront dans la lecture jusqu’à plus soif, une brigade d’employés et employées sera toutefois au poste, ou encore de garde, afin d’assurer les services essentiels à l’Université.

Dans un premier temps, il y a la question de la sécurité informatique. Tel que le rapportait un récent article d’UdeMNouvelles, la période des fêtes est propice à la cybercriminalité. Même si l’Université ne fait pas dans le commerce en ligne, elle ne peut toutefois pas se permettre de relâcher sa vigilance durant les congés. Ainsi, l’équipe de la sécurité informatique des Technologies de l’information compte sur son «trio»: une personne qui assure la permanence, secondée par un ou une collègue disponible pour la remplacer ou lui venir en renfort et, finalement, un troisième joueur qui, lui, prendra la relève en dehors des heures d’ouverture.

Une forte présence sur le terrain

Si l’équipe de la cybersécurité travaille quelque peu dans l’ombre, d’autres sont bel et bien présentes sur le terrain durant les jours fériés. C’est le cas des quelque 60 agents et agentes et constables de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS), qui seront sur place 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En plus de répondre aux appels en provenance de la ligne téléphonique 7771, le personnel effectuera des rondes dans les pavillons pour veiller à la sécurité générale, mais aussi pour inspecter les lieux et prévenir la Direction des immeubles (DI) de tout incident, comme un dégât d’eau causé par une fenêtre laissée ouverte (message à tous: fermez vos fenêtres avant de partir en congé!). Et puisque les pavillons sont fermés à clé du 24 décembre au 2 janvier, ces mêmes employés de la DPS permettront aux membres de la communauté de l’UdeM d’accéder à leurs bureaux ou laboratoires.

Constable à l’emploi de la DPS depuis près de 30 ans et habitué du travail pendant le temps des fêtes, Sylvain Chicoine n’a heureusement jamais vécu d’évènement tragique pendant cette période de l’année. «C’est habituellement très tranquille sur le campus de la montagne pendant le congé des fêtes. Je me souviens toutefois d’un chercheur qui s’était présenté très tard un 25 décembre parce qu’il avait eu, tout d’un coup, une bonne idée!» se remémore-t-il en riant.

En effet, la plupart des personnes qui viennent sur le campus pendant les fêtes sont des membres des communautés enseignante ou de la recherche, sans oublier les étudiants et étudiantes qui vivent en résidence. Triste signe de la difficulté dans laquelle se trouvent certains Montréalais, le constable Chicoine note ceci: «Ce qui a beaucoup changé, c’est la présence de personnes itinérantes à l’intérieur de nos bâtiments. On ne voyait pas ça il y a 10 ans.»

Tous accros à la météo!

Une brigade qui se tient tout particulièrement en alerte du 24 décembre au 2 janvier, c’est celle des préposés aux véhicules moteur responsables du déneigement et de l’épandage de sable et de sel. Ils seront appelés à rentrer à l’UdeM en cas de neige ou de pluie verglaçante: quelques employés s’il tombe moins de 5 centimètres de neige, l’équipe au grand complet s’il en tombe 20. «Météomédia devient une obsession!» selon Jean-Michel Laflamme, puisque ce sont les conditions météorologiques qui mènent le bal.

Les préposés rencontrés ne s’empêchent pas de fêter avec leur famille, mais ils doivent rester en alerte… et ne pas se laisser tenter par le vin chaud! «Ça fait partie de notre travail, nous savons qu’on aura peut-être besoin de nous», dit Michel Trempe. Ses enfants étant aujourd’hui de grands adolescents, c’est un peu moins déchirant de s’éclipser pendant le réveillon. «Peut-être même qu’ils sont contents lorsque je pars!» lance-t-il à la blague.

Jeffrey Correia-Melo ne se formalise pas trop de la possibilité de devoir partir en plein milieu du réveillon: «Il faut dire que c’est très variable. Je peux être appelé une fois une année et huit fois l’année suivante! Et puis, je sais que la fête va continuer sans moi, alors ce n’est pas dramatique!» mentionne-t-il, philosophe. Pour les parents de jeunes enfants, comme Yoan Nicod, le défi est davantage de résumer son rôle de papa lorsqu’il rentre à la maison après avoir effectué du déneigement toute la nuit. Si les journées sont courtes l’hiver, elles peuvent être drôlement longues aussi!

Préposé à l’entretien mécanique, David Beauchamp en sera à son troisième Noël sur appel. Chargé de l’entretien et de la réparation de la flotte de véhicules et du matériel de déneigement, il est appelé seulement en cas de bris d’équipement. «À partir d’une certaine quantité de neige, toutefois, c’est certain que je ne m’en sors pas! Alors je consulte la météo avant de partir fêter avec la famille dans le nord», explique-t-il.

Une garde à longueur d’année

Isabelle Cazes

Isabelle Cazes, conseillère en gestion des urgences à la Direction de la prévention et de la sécurité

Crédit : Courtoisie

Pour d'autres collègues, un horaire de garde fait partie de leur pain quotidien, et pas seulement pendant le temps des fêtes. C’est le cas de l’équipe des mesures d’urgence de la DPS, qui doit se tenir prête à intervenir en tout temps. «Nous avons une personne de garde 24 heures sur 24, 7 jours sur 7», indique Isabelle Cazes, conseillère en mesures d’urgence et employée de l’UdeM depuis 30 ans.

 

Mais dans les faits, l’équipe reçoit-elle des appels durant le congé? «Chaque année! confirme-t-elle. Ça peut être un accident dans un laboratoire, un dégât d’eau ou encore un incident aux résidences.» Heureusement, plusieurs situations d’urgence peuvent être réglées au téléphone, de concert avec les responsables de laboratoire ou les collègues de la DI. «Dans 90 % des cas, je communique avec un ou une contremaître ou une ou un chef de secteur responsable à la Direction des immeubles», précise-t-elle. En dépit de la garde, elle se permet elle aussi de profiter du temps des fêtes. «Mais c’est certain que je ne prends pas d’alcool. Au moins, ça fait un chauffeur désigné dans la famille», dit-elle en riant.

À tous nos agents et agentes de sécurité, à nos constables, à nos spécialistes des mesures d’urgence, à nos mécaniciens et à nos opérateurs de véhicules, nous disons merci de veiller sur nous pendant le congé des fêtes.

Nous levons notre verre à votre santé!