«Hänsel und Gretel» prend des airs de théâtre pour partager le plaisir de jouer

L’un des objectifs de Patrick R. Lacharité et Roxane Loumède en dirigeant les interprètes de la Faculté de musique était de leur transmettre leurs valeurs de travail communes: l’éthique, le respect et la rigueur.

L’un des objectifs de Patrick R. Lacharité et Roxane Loumède en dirigeant les interprètes de la Faculté de musique était de leur transmettre leurs valeurs de travail communes: l’éthique, le respect et la rigueur.

Crédit : Faculté de musique, Université de Montréal

En 5 secondes

Les 27 février et 1er mars, l’Atelier d’opéra et l’OUM présentent «Hänsel und Gretel», d’Engelbert Humperdinck, dans une mise en scène de Patrick R. Lacharité et Roxane Loumède.

Patrick R. Lacharité, metteur en scène de La flûte enchantée, de Mozart, présentée l’hiver dernier par l’Atelier d’opéra et l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM), était heureux de renouer pour une deuxième année avec l’opéra, de travailler avec des étudiants et étudiantes et d’adapter sa démarche à la leur. «Étant donné que mon emploi du temps était plus serré, j’ai proposé de faire équipe avec Roxane Loumède, qui était assistante à la mise en scène et à la régie de La flûte enchantée. Nous nous étions très bien entendus et nous nous sommes dit que nous pourrions combiner nos visions artistiques. Notre collaboration est une continuité de ce que nous avons fait l’an dernier», souligne le cofondateur et codirecteur de la compagnie de productions artistiques La fratrie (Mononucléose, Le cas Nicolas Rioux).

«J’étais enchantée que Patrick me demande de collaborer à Hänsel und Gretel, poursuit Roxane Loumède, metteuse en scène et fondatrice du collectif Troisième espace théâtre (Le jeu de l’oiseau). J’ai étudié la musique plus jeune, alors cette première expérience de mise en scène d’opéra me permet de réunir mes deux passions que sont la musique et le théâtre.»

Des valeurs à transmettre

Crédit : Faculté de musique, Université de Montréal

L’un des objectifs de Patrick R. Lacharité et Roxane Loumède en dirigeant les interprètes de la Faculté de musique de l’Université de Montréal était de leur transmettre leurs valeurs de travail communes: l’éthique, le respect et la rigueur. «C’était important pour nous qu’il y ait de la bienveillance dans l’équipe, de l’entraide entre les membres de la distribution de chaque représentation et un partage d’idées. Nous voulions être dans l’échange plutôt que dans la compétition», explique le metteur en scène.

Le duo voulait aussi mettre de l’avant l’esprit propre à une troupe de théâtre, le plaisir de jouer et de raconter une histoire par le biais de leur mise en scène plus contemporaine que classique. «Les interprètes chantent le conte et l’on entre avec eux dans l’univers d’Hänsel und Gretel», illustre Roxane Loumède, qui pense que le public aura du plaisir à découvrir le monde enchanté d’Engelbert Humperdinck.

Hänsel et Gretel, deux enfants très pauvres qui vivent avec leurs parents dans une humble chaumière, sont envoyés cueillir des fraises dans la forêt. Ils se perdent et finissent par trouver une maison faite de pain d'épice habitée par une sorcière. Celle-ci les capture pour les transformer en pain d'épices, mais les enfants se montrent plus malins que la sorcière, qu'ils finissent par pousser dans son propre four.

Comme dans la vraie vie

Crédit : Faculté de musique, Université de Montréal

Pour les jeunes talents de la Faculté de musique, l’opéra présenté chaque année par l’Atelier d’opéra et l’OUM est une occasion unique de mettre en pratique leurs connaissances dans un cadre professionnel. «On essaie de montrer la réalité du milieu de l’opéra dès les auditions qui se tiennent en septembre. Les jeunes interprètes ont besoin de monter sur scène et de faire des erreurs dans un espace positif», croit Robin Wheeler, codirecteur de l’Atelier d’opéra.

De son côté, Sarah Joyal, coordonnatrice aux évènements spéciaux de la Faculté de musique, mentionne que l’expérience de l’opéra représente l’occasion de chanter avec un orchestre, ce qui est très différent de chanter accompagné d’un piano. «Il faut apprendre à suivre la chef d’orchestre, projeter sa voix dans la salle et jouer de façon crédible», complète Robin Wheeler. Celui qui est également professeur agrégé de chant classique tient à ajouter que cette expérience qu’il juge essentielle, même si elle demande beaucoup de travail, permet à chaque personne qui y participe de s’améliorer.

L’opéra Hänsel und Gretel, d’Engelbert Humperdinck, sera présenté à la salle Claude-Champagne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal les 27 février et 1er mars.