Des bancs d'école au bureau: faire carrière dans son «alma mater»

Bong-Sou Moulinet, Isabelle Cazes et Martin Boucher

Bong-Sou Moulinet, Isabelle Cazes et Martin Boucher

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Découvrez les parcours, réflexions et visions de trois diplômés de l’Université de Montréal qui ont choisi d’y faire carrière.

L'Université de Montréal est bien plus qu'un lieu d'enseignement et de recherche. C'est une communauté vibrante, riche de talents et d'histoires uniques, notamment celles d'ex-étudiantes et ex-étudiants qui ont choisi d'y faire carrière.

On a rencontré trois de ces personnes aux parcours éclectiques: Martin Boucher, étudiant en mathématiques et en clavecin devenu directeur aux Technologies de l’information (TI); Isabelle Cazes, étudiante en chimie devenue conseillère en gestion des urgences; et Bong-Sou Moulinet, étudiant en commerce international et en journalisme devenu concepteur en médiatisation au Centre de pédagogie universitaire (CPU).

  • Isabelle Cazes et Martin Boucher

    Isabelle Cazes et Martin Boucher

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Bong-Sou Moulinet

    Bong-Sou Moulinet

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Pour commencer, pourriez-vous nous parler de votre parcours en tant qu'étudiante ou étudiant à l'UdeM?

Martin Boucher: J'ai commencé à l'UdeM en 1989. J'ai un baccalauréat en mathématiques et informatique, puis une maîtrise en informatique. J'ai ensuite fait un deuxième baccalauréat et une deuxième maîtrise en musique et interprétation de clavecin. J’y ai trouvé la logique mathématique de la musique. J’étais donc en terrain connu! J'ai aussi commencé un doctorat qui n’a jamais été terminé.

Isabelle Cazes: Moi, je suis entrée à l'Université en 1990. Je me suis inscrite au baccalauréat en chimie pour éventuellement entrer en pharmacie. Après un an de travail dans une pharmacie comme stagiaire, j’ai frappé un mur. Je réalisais que je ne pourrais pas faire le travail de pharmacienne toute ma vie! J'ai donc fini mon baccalauréat en chimie. La section santé et sécurité au travail a donné une autre tangente à ma carrière!

Bong-Sou Moulinet: Je suis né et j'ai grandi en France. J'ai d'abord fait mes études là-bas. C'était des études de commerce et relations internationales. Un jour, j’ai assisté à la conférence d’une ambassadrice de l'UdeM. Elle était venue en France pour nous vendre les mérites de l'Université. J’ai vraiment senti l’influence qu’avait l’UdeM dans le monde universitaire. J’ai fait le saut de ce côté de l’Atlantique pour entreprendre un DESS [diplôme d’études supérieures spécialisées] en journalisme. Fait cocasse: j’étais vraiment attiré par l’aspect très «nord-américain» des remises de diplômes, avec les toges et tout le décorum – qui est très différent en France!

Qu'est-ce qui vous a amenés à vouloir occuper un emploi à l'UdeM après vos études?

BSM: J’ai d’abord travaillé au privé pour une boîte américaine où l’équilibre travail-vie personnelle était difficile. Ce sont justement de meilleures conditions qui m’ont redirigé vers l’UdeM. Ici, j'ai d’abord travaillé au Centre international de criminologie comparée, avec le professeur Benoît Dupont – une sommité en cybersécurité.

IC: Pendant mes études, j’ai eu la chance d’être stagiaire en santé et sécurité au travail, un service qui a été mis sur pied par le Département de chimie. L’UdeM devait répondre à la nouvelle règlementation SIMDUT. Cette expérience de travail m’a permis de côtoyer le monde de la recherche et j’ai réalisé que je voulais aider ces gens à travailler de façon plus sécuritaire.

MB: Après ma deuxième maîtrise et une carrière en clavecin qui s’annonçait complexe pour un père d’une jeune famille comme moi, je suis revenu à mes premières amours: l’informatique. D’abord au privé, notamment pour le secteur de la reconnaissance vocale. Puis en 2003, suivant le conseil de mon père, qui était employé de l’UdeM à l’époque, j’ai trouvé un poste ici, aux TI.

Pourriez-vous nous décrire votre rôle actuel et votre expérience en tant que membres du personnel de l'UdeM?

IC: Je suis conseillère en mesures d'urgence à la Direction de la prévention et de la sécurité. J’écris des procédures, j’accompagne le personnel et la communauté étudiante et je m’assure que leurs activités sont bien planifiées et sécuritaires et je coordonne les urgences.
(NDLR: Isabelle Cazes a dû momentanément s’éclipser durant l’entrevue pour répondre à une urgence.)

BSM: Je travaille au Centre de pédagogie universitaire. Je tourne et monte des vidéos explicatives, je crée des icônes, des logos. Bref, je fais du contenu pour faciliter la vie aux membres de la communauté universitaire.

MB: Je me suis beaucoup promené au sein de l’UdeM. Actuellement, je suis directeur des solutions d’affaires institutionnelles aux TI. C’est un travail qui se fait souvent en coulisses, mais qui permet d’assurer que les systèmes d’enseignement et de recherche roulent rondement pour une communauté de plus de 60 000 personnes.

Le fait d'avoir étudié à l'UdeM vous donne-t-il une perspective particulière sur le travail que vous faites aujourd’hui?

IC: Oui, ça a une influence sur ma façon d'interagir avec les étudiantes et les étudiants. Bien qu’ils soient ici pour étudier, certains aiment aussi faire la fête. Comme ex-étudiante de l’UdeM, quand vient le temps de leur rappeler les consignes, je sens que cette expérience me rend plus empathique.

BSM: J’ai été étudiant, mais également nouvel arrivant. Aujourd’hui, mon équipe et moi travaillons à créer des capsules pour aider les étudiantes et étudiants d’ailleurs à s’installer. Ces capsules parlent par exemple de l'ouverture d'un compte en banque, du fonctionnement du système bancaire, de la déclaration de revenus, etc.

Comment l'UdeM soutient-elle le développement professionnel et personnel?

BSM: D'un point de vue financier, j’ai l’impression que l’UdeM est très généreuse quant aux formations. Personnellement, je m'autoforme. Il y a toujours de nouvelles choses à apprendre, comme sur le montage. J'ai aussi participé à un bootcamp de programmation Web. C'était payé par l'Université.

MB: Ici, je me suis toujours senti soutenu dans ma croissance professionnelle – jamais dans «mes pantoufles». Il y a un million de possibilités à l’Université et beaucoup de mobilité. Dès qu’on sent qu’on peut contribuer différemment à la mission de l’UdeM, on peut explorer un autre poste à l’interne.

Sentez-vous que votre contribution à l'UdeM est reconnue et valorisée?

IC: Pour y avoir les pieds depuis 32 ans, je peux dire que je suis fière de travailler pour l’UdeM. Et je travaille fort pour transmettre cette fierté à mes équipes.

BSM: Oui! Dans mon travail, c’est facile de se perdre dans l’abstrait. Mais quand je me focalise sur l’objectif des contenus que je crée, je sais qu’au bout du compte j’aide quelqu’un.

MB: Comme directeur, je rencontre beaucoup de gens en entrevue qui souhaitent travailler ici pour nos avantages sociaux. Ces gens-là ne restent pas longtemps. Il faut voir au-delà de ça, voir la mission de l’UdeM. En fin de compte, nous accomplissons de grandes choses pour le plus grand nombre afin que notre établissement s'améliore, grandisse et fasse progresser le savoir.

L'Université de Montréal est bien plus qu'un employeur. C'est un monde où les talents s'épanouissent et où tous et toutes peuvent trouver leur place et contribuer à sa mission.