Les sages: puiser dans l’expérience

Depuis 2021, des personnes aux renommées et expertises exceptionnelles viennent nourrir la vie intellectuelle, culturelle et sociale des campus de l’Université de Montréal. La cohorte des sages de cette année est constituée de Michel Audet, Nathalie Bondil, Joséphine Bacon et Rhodnie Désir. Qu’est-ce qui se cache derrière ce joli titre, empreint de philosophie? Des échanges enrichissants au cours desquels on puise dans les expériences et les perspectives originales de ces personnalités pour repenser notre rôle dans la société et celui de l’UdeM dans la métropole, la province et la francophonie.

«Les quatre personnes invitées ont des pratiques et des champs d’intérêt très différents et leurs trajectoires personnelles et professionnelles incarnent l’érudition, le goût du risque et l’appétit créatif, indique Valérie Amiraux, vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux de l’UdeM, l’unité qui mènera à bien les projets associés aux sages. C’est un privilège de compter ces gens parmi nous cette année et de pouvoir échanger avec eux, de les observer dans leur travail et de s’appuyer sur eux pour amener l’UdeM à se projeter différemment.»

Les sages à l’œuvre

Depuis le début de l’année, les sages planchent sur de multiples projets: écoles d’été, publications, démarches de recherche-création, mentorat et participation à des évènements entre autres.

Professeur, directeur scientifique, diplomate et administrateur d’État, Michel Audet est chercheur invité au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal. Il travaille avec des membres du corps enseignant et des unités pour faire progresser les connaissances et mettre en œuvre des initiatives dans le domaine de la diplomatie scientifique par l’entremise notamment d’une école d’été.

La poète innue Joséphine Bacon est engagée dans la mise en œuvre du plan d’action Place aux Premiers Peuples et auprès du Centre étudiant des Premiers Peuples, où sont mis à profit son savoir et son expérience. Sa présence récente au Rassemblement Mitig, à la Cérémonie des réussites étudiantes autochtones et aux collations des grades a consolidé les liens entre l’établissement et les communautés autochtones, à travers sa sensibilité poétique et culturelle.

La muséologue et conservatrice Nathalie Bondil contribue à la réflexion sur la relation artéfact-individu et les façons de promouvoir la muséothérapie comme outil de santé publique, de promotion de la santé et de mieux-être des populations. Depuis maintenant trois ans, elle travaille avec des spécialistes en santé, en histoire de l’art, en psychologie et en sciences de l’éducation de l’UdeM sur l’école d’été Arts et santé: la place de la muséothérapie. Cette année, elle prépare, avec le D^r Olivier Beauchet, un livre sur l’art et le musée que publieront conjointement La Documentation française et Les Presses de l’Université de Montréal.

Chorégraphe, documentaliste et oratrice d’une intensité rare, Rhodnie Désir captive par sa présence et son intégrité sans compromis. Elle se joint à la cohorte des sages pour la première fois, poursuivant ainsi son tissage entre arts et sciences afin d’explorer ce qui nous lie en tant qu’êtres humains.

Avec sa méthodologie chorégraphique-documentaire afrocontemporaine, elle proposera deux laboratoires de recherche, SCÒ et KÒSA, façonnés notamment par des entretiens avec des membres de la communauté de l’Université de Montréal. Chaque mouvement, chaque interaction y deviendra un écho des questionnements qui traversent notre existence. «Je suis honorée et émue de la reconnaissance de ma méthodologie chorégraphique-documentaire par l'Université. C'est un vent d'espoir et un rayon de lumière tant pour la recherche et les arts que pour la solidarité des savoirs pour traduire et surtout mieux recoudre le monde auquel nous appartenons», mentionne Rhodnie Désir, qui est également diplômée en communication de l’UdeM.

Consultez la page des sages de l’UdeM pour en savoir plus et pour suivre les avancées du programme.