Défi du chancelier: donner de l'élan à la réussite

Parmi les 478 quartiers à faible revenu du Canada, 35,5 % se trouvent à Montréal, où se concentre aussi un nombre élevé d’écoles défavorisées. La discrimination y freine l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux ressources pour celles et ceux dont la contribution à la société sera peut-être marquante.

Animés d’un profond désir d’offrir à tous les enfants une chance égale de développer leur potentiel et, qui sait, de devenir nos futurs leaders, le chancelier de l’Université de Montréal, Frantz Saintellemy, et sa conjointe, l’entrepreneuse et créatrice Vickie Joseph, ont décidé d’investir un million de dollars dans la campagne L’heure est brave et de créer le Fonds Joseph-Saintellemy pour l’accès à la réussite.

Avec ce don, ils soutiennent l’ambitieux projet de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM de réduire les inégalités en favorisant notamment l’usage des technologies d’apprentissage.

Afin d’élargir la portée de ce projet et de le pérenniser, le duo lance le Défi du chancelier avec l’objectif de doubler la mise! Par leur contribution, les donateurs et donatrices permettront d’atteindre un total de deux millions qui seront investis pour l’avenir de nos enfants et de la société.

Pour une école inclusive et innovante où chaque jeune peut s’épanouir

Les parcours inspirants de Vickie Joseph et de Frantz Saintellemy illustrent à quel point l’éducation transforme des vies et ouvre des possibles.

Arrivé d’Haïti à huit ans, Frantz Saintellemy a grandi à Montréal dans un quartier défavorisé, élevé par une mère chef de famille monoparentale. Il est aujourd’hui ingénieur, entrepreneur et le plus jeune chancelier de l’Université de Montréal – la première personne noire à occuper ce poste au Québec. Il confie que l’école a joué un rôle décisif dans son extraordinaire parcours: «J’ai eu des professeurs qui m’ont pris sous leur aile, m’ont adopté, qui m’ont permis de découvrir mon plein potentiel et m’ont encouragé à viser plus loin. J’ai un rapport très fort avec l’éducation. J’espère être un modèle pour tous les jeunes.»

Née à Montréal de parents haïtiens, Vickie Joseph a quant à elle fondé en 2017 V Kosmetik International, marque inclusive pionnière au Canada. Elle joue également un rôle majeur dans le développement de l’entrepreneuriat ethnoculturel et féminin à travers le Groupe 3737 et FemPreneurs. Première femme noire à présider la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, elle a récemment reçu l’Ordre de Montréal. 

À travers leur histoire, on comprend mieux l’ambition du couple, pour qui chaque enfant, peu importe son milieu, mérite les mêmes chances de succès. C’est ce qui motive Frantz Saintellemy et Vickie Joseph à soutenir le projet de la Faculté des sciences de l’éducation, qu’ils voient comme un levier pour bâtir une éducation plus inclusive, inspirante et équitable.

Améliorer l’accès aux technologies d’apprentissage pour favoriser la réussite scolaire

Dans les quartiers où de nombreuses écoles sont confrontées à des défis d’accompagnement et où les élèves sont en grande difficulté, il est essentiel de créer des solutions pour améliorer l’accès à une éducation de qualité, qui ne laisse personne de côté. C’est ainsi que la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM a élaboré son ambitieux projet, qui repose sur trois initiatives clés:

1. Le Réseau des écoles associées. Une école associée, c’est l’équivalent d’un hôpital universitaire en éducation, et la faculté a commencé à construire un réseau. Dans une relation d’égal à égal, elle offre à ces écoles l’accompagnement de ses spécialistes et, en retour, celles-ci lui proposent des terrains de formation et de recherche dans l’optique de devenir des écoles innovantes, garantes de la réussite du plus grand nombre d’élèves. Les dons récoltés grâce au Défi du chancelier permettront d’élargir le Réseau des écoles associées en y incluant une quinzaine d’écoles de quartiers défavorisés.
2. Une école inclusive. Le projet vise la collecte de données et l’élaboration d’outils basés sur l’intelligence artificielle pour améliorer les plans d’intervention et la prise de décision. Ainsi, les éducateurs et éducatrices pourront prendre des décisions éclairées basées sur les tendances et les données de progression de chaque enfant, en collaboration avec celui-ci et avec sa famille. Chaque jeune aura ainsi plus de chances de succès à sa portée.
3. Le Laboratoire mobile LAVIA. Avec le soutien des personnes engagées dans le Défi, des élèves qui autrement n’en auraient pas l’occasion pourront expérimenter la réalité virtuelle et augmentée, la robotique et le jeu vidéo en tant qu’aides à l’apprentissage. Les équipes enseignantes pourront tester, adapter et utiliser ces technologies éducatives de pointe tout en recueillant des données précieuses destinées à la découverte des meilleurs moyens d’intéresser et de former les enfants aux métiers de l’avenir.

«Notre espoir, c’est que, dans quelques années, la recherche permette de mieux intégrer les technologies dans les méthodes d’apprentissage et que les élèves issus de milieux défavorisés les maîtrisent aussi bien que les élèves des milieux mieux nantis», explique le chancelier.

Rejoignez Frantz Saintellemy et Vickie Joseph dans l’action

Le don d’un million de dollars du couple Saintellemy-Joseph représente un grand élan, mais un effort collectif important reste encore à faire pour réduire les effets de la défavorisation, maximiser la réussite des élèves du groupe cible et accroître l’effet positif des technologies sur l’apprentissage, voire susciter des passions pour la science, la technologie, l’ingénierie, les arts et les mathématiques.

«J’ai personnellement décidé – avec Frantz – de faire ce don majeur parce que nous avons grandi dans des quartiers défavorisés. Nous avons vu autour de nous, dans notre environnement, à quel point c’était très difficile d’avoir accès aux ressources éducatives», affirme Vickie Joseph.

Le total de deux millions de dollars investis pour soutenir le projet de la Faculté des sciences de l’éducation permettra d’appuyer les piliers 2 et 4 de L’heure est brave: innover pour servir le bien commun et favoriser l’épanouissement des communautés. Le chancelier rend ainsi honneur à son rôle au comité de direction de la campagne L’heure est brave, comme les coprésidents Marie-Josée Gagnon et Louis Gagnon l’avaient fait avant lui, en contribuant à une initiative transformatrice pour l’avenir de l’UdeM et du Québec.