Polaris: un appel à l’action pour attirer les talents mondiaux en recherche
- UdeMNouvelles
Le 14 juin 2025
L'Université Laval, l’Université McGill, l’Université de Montréal et l’Université de Sherbrooke s'unissent et proposent une série d'initiatives pour attirer les meilleurs talents en recherche.
Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique, quatre grandes universités québécoises – l’Université Laval, l’Université McGill, l’Université de Montréal et l’Université de Sherbrooke – unissent leurs forces pour proposer une série d’initiatives ambitieuses visant à faire du Québec un pôle d’attraction incontournable pour les chercheuses et chercheurs de haut niveau. Aussi, des actions concertées à l’échelle canadienne seront menées afin de renforcer la souveraineté scientifique du pays et d’attirer les meilleurs talents à l’échelle mondiale.
Une occasion à saisir
Alors que les tensions politiques et sociales fragilisent l’écosystème mondial de la recherche, le Québec et le Canada ont l’occasion de se positionner comme une terre d’accueil pour la recherche libre, rigoureuse et indépendante. Un sondage publié récemment par la revue scientifique Nature révèle que 75 % des chercheurs et chercheuses qui travaillent aux États-Unis envisagent de quitter le pays.
«En ces temps incertains, il ne suffit pas d’attendre que les circonstances nous appellent – il faut lever la main, et nos universités sont prêtes à exercer ce leadership. C’est pour cela que nous mettons de l’avant des propositions audacieuses et structurées pour l’ensemble de l’écosystème de la recherche», déclare Dominique Bérubé, vice-rectrice à la recherche et à l’innovation à l’Université McGill.
«Nous lançons cet appel à une action rapide de la part des gouvernements, pour saisir les occasions que peut engendrer ce contexte d’instabilité, au bénéfice du Québec et du Canada. D’autres pays, notamment en Europe, ont déjà investi des ressources importantes dans leurs universités pour favoriser l’accueil de talents de partout dans le monde», ajoute Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation à l’Université Laval.
Des mesures concrètes, complémentaires et adaptables
Les propositions, regroupées sous le nom de Polaris, comprennent deux volets, fédéral et québécois, et visent à créer un impact translationnel pour le Québec et le Canada:
- Créer de nouvelles chaires de recherche dans des secteurs stratégiques, notamment dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la santé et la biodiversité, y compris des chaires financées conjointement par les universités et des actions philanthropiques;
- Offrir des bourses ciblées pour recruter des doctorants et doctorantes ainsi que des postdoctorants et postdoctorantes de talent qui sont dans une période névralgique de leur parcours de carrière;
- Soutenir les chercheuses et chercheurs en début de carrière afin d’établir une masse critique de compétences en matière de recherche dans des secteurs névralgiques et de propulser les initiatives prioritaires des gouvernements;
- Investir dans des infrastructures de recherche modernes, essentielles pour accueillir des talents de calibre mondial.
Ces initiatives sont conçues pour être complémentaires aux programmes gouvernementaux existants. Certaines bourses sont conçues comme une bonification des programmes provinciaux et fédéraux existants, tandis que d’autres permettraient d’accélérer les projets de chercheurs et chercheuses en début de carrière ou de favoriser les collaborations internationales.
Un investissement stratégique
Conscientes des pressions actuelles sur les finances publiques, les universités proposent une série d’initiatives modulables, offrant aux gouvernements plusieurs options d’investissements réfléchis. Elles estiment que le moment est venu de poser des gestes structurants, comme cela a été fait à d’autres moments charnières de l’histoire du Québec et du Canada.
«Nous croyons fermement que la situation actuelle constitue une occasion stratégique que le Québec et le Canada doivent saisir. Un signal clair et positif des gouvernements pourrait avoir un effet immédiat sur la perception du Canada comme destination de choix pour la recherche», explique Jean-Pierre Perreault, recteur de l’Université de Sherbrooke.
Une vision inclusive et internationale
Bien que certaines propositions ciblent des chercheuses et chercheurs établis aux États-Unis, et notamment les Québécois et Canadiens qui y font carrière, les initiatives visent à attirer des talents de partout dans le monde, leur offrant un espace de liberté de pensée, de rigueur scientifique, d’innovation et de créativité incomparable pour faire progresser leurs recherches.
«Ensemble, nos universités comptent des équipes de recherche chevronnées dans de nombreux domaines et ces équipes sont en contact avec leurs pairs partout dans le monde. Nous sommes donc avantageusement placés pour accueillir certains des meilleurs talents qui souhaitent s’épanouir dans un milieu ouvert, dynamique et où la science se déploie en toute liberté», soutient Vincent Poitout, vice-recteur à la recherche et à l’innovation à l’Université de Montréal.
L’Université Laval, l’Université McGill, l’Université de Montréal et l’Université de Sherbrooke figurent parmi les universités les plus actives en recherche au pays. Elles accueillent la moitié de tous les étudiants et étudiantes du premier cycle du Québec et plus des deux tiers de l’ensemble de ceux et celles des cycles supérieurs.
Le document complet présentant les propositions a été soumis aux gouvernements et est disponible sur demande.
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