Cinq lectures pour cet été
- UdeMNouvelles
Le 7 juillet 2025
- Catherine Couturier
Voici cinq nouveaux livres à mettre sur votre table de chevet.
L’été, c’est fait pour jouer… ou pour (enfin) prendre le temps de plonger dans des sujets plus complexes. À travers un éventail de sujets touchant à la mort, la musique ou la contestation, ces cinq parutions récentes des Presses de l’Université de Montréal (PUM) et des Presses de l’Université du Québec (PUQ) par des professeurs de l’Université de Montréal font réfléchir, étonnent et informent.
«Hergé musicien?», de Jean-Jacques Nattiez et Renaud Nattiez (PUM)
Hergé était-il musicien? C’est la question que s’est posée le professeur émérite de la Faculté de musique Jean-Jacques Nattiez. Lui et son frère Renaud Nattiez, spécialiste de l’univers de Tintin, abordent pour la première fois l’œuvre d’Hergé sous l’angle musical. On découvre que, si la Castafiore semble incarner l’aversion pour l’opéra de l’artiste, de multiples références à de célèbres œuvres, classiques comme populaires, modernes comme anciennes, peuvent être relevées au fil des pages. Ce court ouvrage explore ainsi la place de la musique dans le travail de l’auteur et sa relation avec celle-ci.
«L’intervention policière: emploi de la force et enjeux actuels», de Rémi Boivin (PUQ)
Dans ce petit livre, le professeur de l’École de criminologie Rémi Boivin – qui a par ailleurs été conseiller durant cinq ans au Service de police de la Ville de Montréal – s’intéresse à l’intervention policière. Cet ouvrage accessible fait le tour de la question, de la formation à l’influence des services policiers en passant par le point de vue abolitionniste, l’encadrement du travail et les inconduites policières. Le chercheur porte un regard global sur cette profession qui a une incidence importante sur nos vies et dont la part du lion reste le travail de patrouille, au-delà des clichés des films d’action et des séries policières.
«Penser l’itinérance au féminin», sous la direction d’Elisabeth Greissler et de Jacinthe Rivard (PUQ)
La professeure de l’École de travail social Elisabeth Greissler et la chargée de cours Jacinthe Rivard dirigent un ouvrage brûlant d’actualité. Alors que l’itinérance est de plus en plus visible, l’itinérance au féminin passe quant à elle trop souvent sous le radar. Résultant d’une démarche de recherche participative menée dans sept régions du Québec par Céline Bellot, aussi professeure à l’École de travail social, ce livre se penche sur les caractéristiques spécifiques à l’itinérance au féminin et sur le vécu de ces femmes au quotidien, soulevant les questions de violence, de sexualité et de traumatismes.
«Expériences de fin de vie dans un Montréal pluriel», sous la direction de Sylvie Fortin et de Josianne Le Gall (PUM)
Aux antipodes de la médicalisation de la mort, Sylvie Fortin, professeure au Département d’anthropologie et au Département de pédiatrie, et Josianne Le Gall, professeure associée au Département d’anthropologie, présentent un ouvrage à propos de l’expérience de la mort dans la métropole. Rituels et croyances, deuil et obsèques, religions et diversités sont des éléments examinés à travers la lunette des sciences humaines et des sciences sociales et les témoignages de personnes en fin de vie ainsi que de leurs proches. Parce que la mort fait aussi partie de la vie.
«Les fondements institutionnels de la contestation: une double comparaison», de Pascale Dufour (PUM)
Les répercussions de la crise économique et financière de 2008 ont été multiples. À travers une analyse évènementielle appuyée par une recherche documentaire approfondie et des entrevues, ce livre compare les luttes sociales au Québec et en France dans les secteurs du logement et de l’éducation durant la période de 2005 à 2016. La professeure du Département de science politique Pascale Dufour renverse ainsi les perspectives et cherche à comprendre l’influence des configurations institutionnelles sur la mobilisation plutôt que d’analyser les effets de cette mobilisation sur les politiques.