Catherine Régis, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, a obtenu la Chaire sur la diplomatie scientifique et la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle à l’issue du concours du Fonds de recherche du Québec (FRQ). Cette nouvelle chaire vise à explorer le rôle que la diplomatie scientifique peut jouer dans la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle (IA) et à comprendre comment l’IA elle-même peut soutenir cette diplomatie.
Ce programme novateur du FRQ a pour objectif de renforcer la capacité du Québec à mobiliser le savoir et la recherche dans les grands enjeux de coopération internationale. Le financement de la Chaire repose sur une contribution de l’Université de Montréal, du FRQ et de partenaires internationaux en dehors du Québec, ce qui lui confère une portée véritablement mondiale.
La Chaire réunira une équipe internationale et interdisciplinaire d’exception: Caroline Emmer, d’Albuquerque Green (Université d’Oxford); Virginia Dignum (Université d'Umeå); François Grey (Université de Genève); Michela Milano (Université de Bologne); Juan David Gutiérrez (Universidad de los Andes); Julian Huppert, du Jesus College (Université de Cambridge); Thomas Hervé Mboa Nkoudou (Université de Yaoundé 2); Seydina Moussa Ndiaye (Université numérique Cheikh Hamidou Kane); et Norbert Hounkonnou Mahouton (Université d’Abomey-Calavi).
Au Québec, la Chaire pourra également compter sur la collaboration de Michel Audet, Yoshua Bengio, Laurence Deschamps-Laporte et Jean-François Gagné, de l’Université de Montréal, ainsi que de Thierry Warin, de HEC Montréal. La coordination de la Chaire sera assurée par Gaëlle Foucault, postdoctorante à la Faculté de droit de l’UdeM.
«L’obtention de cette nouvelle chaire témoigne de l’excellence et du leadership de la professeure Régis dans un champ de recherche au cœur des transformations contemporaines. En regroupant des expertises juridiques, scientifiques et diplomatiques, la Chaire contribuera à renforcer la position de la Faculté de droit de l’Université de Montréal parmi les acteurs majeurs de la réflexion sur la gouvernance de l’intelligence artificielle», souligne la doyenne Geneviève Saumier.
Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, affirme que «la diplomatie scientifique est un outil essentiel pour résoudre de grands défis de société, tels que les changements climatiques, la santé globale, l’insécurité alimentaire, les crises démocratiques ou encore la gouvernance des nouvelles technologies. Elle est tout autant indispensable pour atténuer les bouleversements géopolitiques que nous traversons actuellement. En déployant le réseau de chaires en diplomatie scientifique dans les prochains mois, le Québec se placera au cœur des dialogues mondiaux».