Institut Courtois: les premières chaires de recherche de l'Institut ont été attribuées

William Witczak-Krempa et Mickael Dollé

William Witczak-Krempa et Mickael Dollé

Crédit : William Witczak-Krempa : Amélie Philibert, Université de Montréal. Mickael Dollé : Courtoisie

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Les professeurs Mickael Dollé et William Witczak-Krempa obtiennent chacun une chaire de recherche de l'Institut Courtois d’une valeur de 100 000 $.

Les deux lauréats du premier concours des chaires de l'Institut Courtois sont désormais connus. Il s’agit des professeurs Mickael Dollé et William Witczak-Krempa, qui obtiennent tous deux une somme de 100 000 $ annuellement en fonds de recherche, et ce, pour une durée de sept ans.

S’adressant au corps professoral des départements de chimie, de physique et d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal, ces chaires ont pour but de stimuler la recherche relativement au projet scientifique de l’Institut Courtois, fondé en 2021. 

Pour ce premier appel, les candidatures devaient être liées avec la mission de l’Institut qui est d’exploiter les récentes avancées de l’intelligence artificielle pour accélérer la découverte, le développement et la caractérisation de nouveaux matériaux. L’Institut Courtois vise à mobiliser l’intelligence artificielle à chaque étape de la découverte, autant pour la simulation des molécules possibles et des propriétés à tester, la synthèse et la caractérisation robotisées, l’analyse automatisée des données générées, que le retour automatique sur les simulations et les synthèses ultérieures.

Lauréats d’une chaire de recherche de l'Institut Courtois

Mickael Dollé est professeur titulaire au Département de chimie. Spécialiste des matériaux inorganiques pour le stockage et la conversion électrochimique de l’énergie, il s’est penché, au cours des 20 dernières années, sur plusieurs aspects du domaine, dont la chimie du solide, la science des matériaux et l’électrochimie. Il s’intéresse tout particulièrement à la relation élaboration-structure-propriétés physiques et travaille à en faciliter la compréhension afin d’améliorer les matériaux existants ou encore d'en créer de nouveaux. Décrivant sa recherche comme étant à la jonction de la chimie et de la physique, le directeur du laboratoire Chimie et électrochimie des solides a acquis une expertise en lien avec les batteries de nouvelle génération présentant des densités d’énergie plus importantes, tout cela avec des procédés moins coûteux et un impact environnemental moindre. Celui qui a été postdoctorant au Lawrence Berkeley National Laboratory, à l’Institut Max-Planck de recherche sur l’état solide de Stuttgart et chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique est entré à l’UdeM en 2014 et est un chercheur prolifique. Il a, à ce jour, huit brevets à son actif et a obtenu de nombreux financements pour soutenir ses travaux, dont une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation, plusieurs provenant du programme de recherche et développement coopérative, nouvellement Alliance, de Coopératives et mutuelles Canada, ainsi qu’une subvention à la découverte individuelle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Professeur agrégé au Département de physique, William Witczak-Krempa est un expert des matériaux quantiques de pointe. Les recherches qu’il a faites avec l’équipe de son laboratoire dans les six dernières années ont permis des avancées significatives quant à la structure de l’intrication quantique dans les matériaux, aux transitions de phase quantique, aux matériaux topologiques et au magnétisme quantique. À elles seules, ces découvertes ont valu à leurs auteurs plus de 3330 citations dans différentes revues scientifiques, telles que Nature Communications, Physical Review Letters et Science Advances. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les transitions de phase quantique, il a obtenu plusieurs subventions, dont une du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, une provenant du Regroupement québécois sur les matériaux de pointe et une décernée en avril dernier par le Programme de subventions à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Depuis son embauche par l’UdeM en 2016, il a pris part à de nombreux évènements au Canada et à l’étranger à titre de présentateur ou d’organisateur. Il a récemment été nommé représentant de l’Université de Montréal dans le nouveau réseau de recherche international Canada-France Quantum Alliance, qui vise à favoriser les collaborations entre les équipes de recherche françaises et canadiennes dans différents domaines des sciences et des technologies quantiques.

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