La métaphysique expliquée à ses petits-enfants

Le philosophe Jean Grondin destine son dernier livre, La beauté de la métaphysique, à ses petits-enfants. Ils sont encore très jeunes, explique-t-il, sourire en coin, à la caméra de Savoir média, mais ils grandiront et connaîtront le 22e siècle. «C’est à eux que s’adresse ce livre et, bien sûr, à tous ceux qui s’intéressent à la pensée métaphysique, à la pensée philosophique… et qui aiment réfléchir.»

Spécialiste de l’herméneutique et de la phénoménologie, biographe du philosophe allemand Hans-Georg Gadamer (1900-2002), Jean Grondin propose ici un essai sur les «piliers herméneutiques» de la métaphysique. «Il y a de la métaphysique dans tout ce que nous faisons, peut-on lire dès les premières lignes de l’introduction. C’est qu’une compréhension élémentaire du monde habite notre rapport à autrui, à l’environnement, à nous-mêmes, à l’au-delà ou son silence.»

La métaphysique, selon l’auteur, doit nous amener à être attentifs à la beauté du monde et nous aider à la découvrir. Même quand le monde va mal, dit-il en entrevue, la beauté existe. Il cite en exergue une phrase d’Anne Frank, tirée de son célèbre journal: «Je ne pense pas à toute la misère, mais à la beauté qui reste encore.»

Jean Grondin, La beauté de la métaphysique, Paris, Éditions du Cerf, 2019, 192 p.