L’UdeM offrira une formation en santé numérique

Le Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé de l’École de santé publique de l’Université de Montréal propose la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en santé numérique, une première à l’UdeM. Cette proposition a été approuvée à l’unanimité par les membres de la Commission des études à leur réunion du 10 décembre.

Les connaissances et les compétences en santé numérique sont aujourd’hui essentielles pour les gestionnaires et les professionnels de la santé, font valoir les créateurs du programme, Aude Motulsky, professeure adjointe au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé, et Philippe Jouvet, professeur titulaire à la Faculté de médecine. «Les objectifs sont de permettre aux étudiants de développer des compétences liées à la conception et l’analyse des systèmes d’information en santé, ainsi que des technologies de l’information en santé dans le but de contribuer à la transformation numérique des organisations de santé et des pratiques en santé», peut-on lire dans le document de présentation.

L’introduction des technologies de l’information (TI) dans les pratiques et les organisations de santé «s’est faite de manière massive depuis les dernières décennies. De par leur capacité de gestion et d’analyse de l’information, puis de communication, les TI permettent de revoir les façons de travailler, d’interagir, de s’organiser et d’analyser les activités et leurs effets».

Dès les années 80, les health informatics ont vu le jour dans le réseau hospitalier. «En français, la traduction de health informatics devient science de l’information en santé […] que nous remplaçons ici par santé numérique. La santé numérique se trouve à l’intersection de trois champs principaux, soit la santé, les sciences sociales et comportementales, et les sciences de l’information et les technologies. Cette discipline fait donc intervenir un nombre important de concepts et connaissances émergents de domaines diversifiés, qui ciblent le développement, l’implantation et l’utilisation des TI en santé, ainsi que la gestion des enjeux et risques qui y sont liés.»

Les professeurs Motulsky et Jouvet ont répertorié les offres de formation en la matière. Au terme de leur travail, ils estiment qu’au Québec «les formations en health informatics sont très limitées». Il en ressort un besoin important à combler, «notamment pour former des professionnels de la santé, de la santé publique et des gestionnaires, et les outiller [pour qu’ils s’adaptent] aux nouveaux environnements émergents des services de soins et de santé et [qu’ils s’approprient] au mieux ces nouvelles technologies qui offrent un potentiel prometteur face aux défis des systèmes de soins et de santé actuels, aux problématiques d’accessibilité, de coûts et d’inégalités en santé».

Le DESS sera accompagné d’un microprogramme sur le même thème. Leur implantation est prévue pour l’automne 2020.