Une maîtrise en perfusion extracorporelle sera offerte au Département de chirurgie

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  • Le 20 février 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
On prévoit former 4 nouveaux perfusionnistes par an.

On prévoit former 4 nouveaux perfusionnistes par an.

Crédit : Getty

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La Faculté de médecine offrira un programme de maîtrise en perfusion extracorporelle. Une première au Canada.

Le Département de chirurgie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal offrira une maîtrise en perfusion extracorporelle. Les membres de la Commission des études ont donné leur approbation à ce projet au cours de leur réunion du 18 février. Ce nouveau programme d’études devra au préalable recevoir l’aval du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec.

Il s’agit d’une spécialité très ciblée. Le perfusionniste clinique, mentionne le site gouvernemental Avenir en santé, «prend en charge les fonctions cardio-circulatoires et cardio-pulmonaires du patient. Il travaille à l'aide d'appareils de circulation extracorporelle lors d'une intervention chirurgicale ou d'une assistance cardiaque afin d'assurer le maintien des fonctions physiologiques». Le Québec compte actuellement 80 perfusionnistes dans neuf centres hospitaliers. De 4 à 6 nouveaux spécialistes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi.

«Les perfusionnistes sont des professionnels de la santé absolument essentiels au travail des chirurgiens cardiaques, entre autres. Une seule université au Canada offre cette formation et c’est la nôtre», a mentionné Louis Paul Perrault, professeur de chirurgie et chef du département de chirurgie de l’Institut de cardiologie de Montréal, invité par la Commission des études.

Pour l’UdeM, s’il s’agit d’un nouveau programme d'études, le contenu de la formation existe depuis plus de 27 ans sous la forme d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS). La formation a été assurée par la Faculté de l’éducation permanente dès 1993; elle a été transférée au Département de chirurgie de l’UdeM en 2005, puis rattachée aux programmes de sciences biomédicales en 2016.

«Depuis quinze ans, tous les perfusionnistes québécois sont formés dans le cadre du programme de D.E.S.S. en perfusion extracorporelle offert à l’Université de Montréal», précise le document de présentation.

Unanimité pour une maîtrise

En juin 2017, les membres d’un comité de travail sur la situation des perfusionnistes se sont entendus sur la pertinence et la nécessité de rehausser la formation des perfusionnistes à l’échelon de la maîtrise. Ce comité était composé de représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, de l’Office des professions du Québec, du Collège des médecins du Québec, de l’Association des perfusionnistes du Québec, de certains hôpitaux tertiaires de la province, de l’Association des chirurgiens cardiovasculaires et thoraciques du Québec et du Vice-décanat aux sciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

La durée totale du programme sera légèrement étendue, passant de 22 à 24 mois. On prévoit former quatre spécialistes par an, mais ce nombre pourrait doubler à moyen terme.

Compte tenu des départs à la retraite, des mesures de conciliation travail-famille et du vieillissement général de la population, on s’attend à ce que les besoins augmentent dans les prochaines années.

«Nous proposons de bonifier les cours actuellement obligatoires au D.E.S.S. en perfusion extracorporelle par la création d’un cours didactique sur les principes de base en perfusion et l’ajout d’un cours en éthique de la recherche et d’un cours de biostatistiques», peut-on lire dans le document. La portion recherche sera complétée par un travail dirigé.

L’implantation du nouveau programme est prévue pour l’automne 2022.