Fannie Dagenais: le marketing social et la communication pour faire avancer des causes méconnues

Fannie Dagenais

Fannie Dagenais

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

De l’acceptation de la diversité corporelle à la prévention de la maltraitance des tout-petits, Fannie Dagenais épouse et promeut des enjeux «qui passent souvent sous le radar».

Durant sa maîtrise au Département de nutrition de l’Université de Montréal il y a près de 20 ans, Fannie Dagenais a été profondément marquée par les principes qu’on lui a enseignés dans le cours de marketing social. De son propre aveu, ceux-ci lui ont servi tout au long de sa carrière.

L’histoire aura voulu que, depuis septembre, l’École de santé publique de l’UdeM lui confie la tâche de transmettre ces mêmes principes à titre de chargée de cours, en collaboration avec François Lagarde…, qui était son professeur à l’époque!

«Le cours de marketing social vise à donner aux futurs agents de planification, gestionnaires en santé publique ou professionnels de la santé une nouvelle perspective pour concevoir des projets visant des changements sociaux ou de comportement, en s’appuyant sur les motivations du public visé plutôt que sur leurs propres motivations», explique Fannie Dagenais.

De la nutrition à la prévention de la maltraitance des tout-petits

Intéressée par tout ce qui touche à la santé et désireuse d’aider les gens, Fannie Dagenais fait ses études de premier cycle à l’UdeM de 1997 à 2001 pour devenir nutritionniste.

«J’étais attirée par la nutrition parce qu’elle sous-tend un mode de vie sain et permet d’être en interaction avec différentes clientèles pour les aider à améliorer leurs habitudes, confie-t-elle. Et dans ma famille, nous avons toujours accordé beaucoup d’importance à l’alimentation.»

Parmi les professeurs et professeures qui lui enseignent, Marie Marquis ‒ aujourd’hui directrice du Département de nutrition ‒ éveille chez elle le désir d’approfondir l’étude du comportement du consommateur en matière d’alimentation et l’encourage à faire des études aux cycles supérieurs. En 2005, elle obtient sa maîtrise.

«Pendant mon bac, j’ai étudié ce qu’il y a dans l’assiette et, pendant ma maîtrise, j’ai étudié ce qu’il y a dans la tête des personnes, ce qui les motive à s’alimenter d’une façon ou d’une autre», illustre la chargée de cours.

Communicatrice efficace, elle met ses talents au service du cabinet de relations publiques National à titre de conseillère en communication auprès du groupe NutriCom tout en effectuant ses études.

Réalisant qu’elle a besoin d’accomplir un travail qui lui donne l’impression de contribuer à changer le monde et à faire «avancer des enjeux qui passent sous le radar», elle devient, en 2004, directrice générale et porte-parole du Groupe d’action sur le poids ÉquiLibre.

Au cours des 11 années où elle aura été à la barre de l’organisme, elle sera parvenue, en fédérant de nombreux collaborateurs, à sensibiliser des intervenants gouvernementaux ainsi que plusieurs autres des secteurs scolaire, communautaire, de la santé et de la mode à l’importance de changer les comportements et les attitudes à l’égard du poids et de l’image corporelle tant chez les adultes que chez les jeunes.

Les principes du marketing social deviennent alors un outil précieux dans l’élaboration d’interventions et de stratégies fondées sur une meilleure connaissance de ces publics très diversifiés.

Son parcours au sein d’ÉquiLibre lui vaudra d’ailleurs, en 2014, le prix Mérite annuel en nutrition de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec.

L’année suivante, elle reçoit un appel de François Lagarde, avec qui elle est demeurée en contact: le vice-président aux communications de la Fondation Lucie et André Chagnon lui propose de mettre sur pied et de diriger l’Observatoire des tout-petits. Fannie Dagenais accepte le défi avec enthousiasme!

En peu de temps, elle fait sa marque: l’Observatoire produit deux campagnes sociétales qui mettront en lumière des problématiques peu connues. La campagne sur la prévention de la maltraitance chez les tout-petits reçoit le Prix d’excellence Or 2017, catégorie Excellence stratégique ‒ campagne sociétale, décerné par la Société québécoise des professionnels en relations publiques et ce même prix est de nouveau attribué à l’Observatoire en 2019 pour la campagne sur l’accès aux soins de santé chez les tout-petits migrants.

La passion de changer le monde

Adepte du plein air comme son conjoint et mère de trois adolescents, Fannie Dagenais estime que «c’est un honneur de pouvoir enseigner».

«Je souhaite parvenir à transmettre à mes étudiants et étudiantes ma passion et mon goût pour l’innovation, comme François Lagarde, Marie Marquis, Suzanne Simard-Mavrikakis et bien d’autres l’ont fait pour moi, conclut-elle. Je veux leur donner envie d’utiliser cette boîte à outils qu’est le marketing social pour qu’ils réalisent de grands projets et contribuent eux aussi à changer le monde!»

Renseignements pratiques pour les nouveaux enseignants

Le Centre de pédagogie universitaire (CPU) invite tous les nouveaux enseignants et nouvelles enseignantes à consulter l’espace StudiUM, créé lors de sa dernière séance d’accueil, afin d’obtenir une foule de renseignements pratiques entre autres sur la préparation d’un cours à distance et sur les services disponibles à l’Université de Montréal.

À noter également que la prochaine séance d’accueil des nouveaux membres du personnel enseignant aura lieu en ligne le 9 décembre prochain.  

Pour plus d’information sur la séance ou pour vous y inscrire, communiquez avec le Centre de pédagogie universitaire (cpu(at)umontreal.ca).