Antoine Trussart passe de l’anthropologie au journalisme

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  • Le 25 septembre 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
Antoine Trussart

Antoine Trussart

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Un finissant du diplôme d’études supérieures spécialisées en journalisme, Antoine Trussart, entame un stage de trois mois à «La Presse+».

Enfant, Antoine Trussart a livré pendant cinq ans le journal La Presse à Longueuil; aujourd’hui, il fait partie de la salle de rédaction du quotidien numérique. «C’est une belle continuité compte tenu de mes choix au cours des dernières années», confie en entrevue le journaliste de 33 ans.

Le matin même, un premier texte signé de son nom paraissait, portant sur la grève des milieux de garde privés. Ce ne sera pas le dernier, puisque le reporteur a gagné la bourse de 10 000 $ du Fonds de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour la relève journalistique, ce qui lui a ouvert les portes de La Presse+ pour trois mois. «Ce que je ressens? De la fierté, bien sûr, mais aussi de l’excitation à l’idée de savoir que certains textes du journal sont lus par plus d’un million de personnes…»

Cette occasion scelle un changement d’orientation professionnelle entamé en 2019, alors qu’Antoine Trussart s’est inscrit au diplôme d’études supérieures spécialisées en journalisme de l’Université de Montréal après y avoir obtenu un baccalauréat et une maîtrise en anthropologie. Au terme de sa formation universitaire, ce stage arrive à point nommé, puisque les finissants et finissantes du programme doivent appliquer leurs apprentissages en milieu de travail.

De l’UdeM à l’UPOP

Intéressé par les questions d’urbanisme et d’économie sociale, Antoine Trussart s’était engagé dans le milieu communautaire en intégrant la coopérative Touski, dans le Centre-Sud de Montréal. Il a travaillé pendant cinq ans dans ce restaurant autogéré dont la devise était Pas de patron depuis 2003. «C’est vrai qu’il n’y avait pas de patron, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de règles. Les horaires de travail, par exemple, étaient fixés en comité», précise l’ancien membre de la coopérative.

Même si la coopérative a fermé ses portes en 2020, victime collatérale de la pandémie, l’aspirant anthropologue continue de trouver que l’autogestion est une formule gagnante; il rédige actuellement un livre sur le sujet.

Il a présenté en 2016 et 2017 des conférences sur l’autogestion et l’embourgeoisement à l’Université populaire de Montréal (UPOP). Certaines étaient si suivies qu’on a dû refuser des spectateurs à l’entrée.

L’UPOP est à l’origine de sa rencontre avec un journaliste de L’actualité, Marc-André Sabourin, qui écrivait un article sur l’embourgeoisement et lui a demandé de lui accorder une entrevue. «Quand je l’ai vu travailler, je me suis dit qu’il faisait un métier vraiment formidable. Je me suis mis à imaginer que je pourrais l’exercer moi aussi…»

Le parcours du programme d’études lui est apparu très pertinent. Il a particulièrement aimé les cours de Pierre Trudel sur le droit des médias et d’Alain Saulnier sur le journalisme d’enquête.

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