Les étudiantes et étudiants sont enfin de retour!
- Forum
Le 27 août 2021
- Martin LaSalle
Les étudiantes et étudiants de l’UdeM sont de retour et ils sont fébriles à l’idée de retourner enfin en classe. Voici quelques témoignages recueillis à l’occasion des activités de la rentrée 2021.
La vie reprend enfin sur les campus de l’Université de Montréal, pour le plus grand plaisir de toute la communauté de l’UdeM! De nombreux étudiants et étudiantes ont d’ailleurs pris part aux activités de la rentrée, qui se sont déroulées la semaine dernière.
Certaines et certains d’entre eux ont témoigné des sentiments qui les animent, de leurs attentes et aspirations pour le futur, et des astuces qui leur ont permis de persévérer dans leur parcours de formation malgré une année sans avoir pu côtoyer leurs professeurs et professeures et leurs collègues en chair et en os.
Petit récit d’une rencontre furtive avec ces étudiantes et étudiants enthousiastes qui pourraient en inspirer plusieurs!
Damian Mujica, futur ambassadeur
Rencontré à la sortie de la station de métro Université-de-Montréal, où il se préparait à accueillir les «première année» pour une visite à vélo du campus, Damian Mujica était tout sourire.
L’étudiant de deuxième année à la majeure en jeu vidéo agissait à titre d’assistant des ambassadrices et ambassadeurs étudiants engagés dans l’organisation des activités de la rentrée.
«Mon objectif à court terme est de devenir ambassadeur étudiant moi aussi, j’aime trop être impliqué auprès de la communauté étudiante!» plaide-t-il avec enthousiasme.
Après une année à travailler de longues heures comme conducteur de chariot élévateur dans un Costco et à suivre quelques cours en ligne, il avait «hâte que l’été finisse», très heureux qu’il est de revenir sur le campus et de se consacrer à ses études.
Pour lui, on peut être amateur de jeux vidéos et rechercher le contact de ses pairs: c’est pourquoi il entend créer avec une équipe la toute première association d’étudiantes et d’étudiants en jeux vidéos de l’UdeM. À bon entendeur…
Vacciné deux fois plutôt qu’une, Damian Mujica n’est pas inquiété par la rentrée. Il encourage d’ailleurs la communauté étudiante à se faire vacciner et à respecter les mesures sanitaires, conscient qu’il est parfois facile d’oublier de porter le masque ou de se laver les mains. «Il faut y penser!»
Émilie Chapdelaine, optométriste un jour
Venue tout droit de Québec, Émilie Chapdelaine est étudiante de première année au doctorat en optométrie.
Ayant terminé son diplôme d’études collégiales à distance, elle est des plus heureuses de faire de nouvelles rencontres en personne! «J’ai eu la chance de commencer le cégep avant que la pandémie frappe et j’ai pu compter sur mes collègues tout au long de mes études collégiales, ce qui m’a permis de bien traverser la pandémie», assure-t-elle.
«J’ai été très impressionnée par les activités offertes pour la rentrée et par l’accueil que nous ont réservé la direction et le corps professoral de l’École d’optométrie, témoigne la jeune femme. C’est très rassurant pour le parcours qui m’attend de me sentir accompagnée par autant de gens: maintenant, je suis bien installée, je me sens prête à découvrir ma nouvelle ville et ma nouvelle vie!»
Fritznel Paraison, le papa étudiant
Père d’un enfant et d’un deuxième à naître, Fritznel Paraison a effectué un retour aux études il y a deux ans, à l’âge de 41 ans. Maintenant en troisième année en théologie, M. Paraison a d’abord étudié en droit, sociologie et éducation lorsqu’il vivait en Haïti. «Ma femme est aussi aux études, et nous avons convenu qu’il était important d’avoir un équilibre familial, en retournant aux études moi aussi afin de stimuler mon intellect», précise-t-il.
«Le fait d’explorer un autre champ d’études me comble et, surtout, je suis heureux de revenir en présentiel: l’année dernière, mes notes ont baissé avec la pandémie et les cours à distance, confie-t-il. La chaleur humaine et le contact avec les autres étudiants me manquaient, tout comme l’espace pour étudier… Même si venir aux cours en personne nécessite plus d’organisation, je suis ravi de revenir!»
Clara Ghazal, engagée dans ses études et dans la communauté étudiante
Clara Ghazal est une personne profondément humaine. Étudiante de première année au baccalauréat en neuroscience cognitive, elle est attirée par la compréhension du cerveau, de l’anatomie et du comportement humain.
Si elle envisage de devenir orthophoniste à l’issue de la maîtrise, c’est qu’elle est animée par le souhait d’aider «son prochain».
Au secondaire, elle a agi à titre de bénévole dans une campagne de financement visant la construction d’une école en Haïti. Au cégep, tandis qu’elle étudiait en techniques d’éducation à l’enfance, elle était déléguée de programme, ce qui lui a valu de partager et défendre les problèmes que vivaient les étudiants et étudiantes qu’elle représentait.
Elle a aussi organisé la cérémonie en ligne des finissants et finissantes de sa cohorte. C’est à la fin de cette activité qu’elle a réalisé ne pas réaliser justement que le cégep était terminé pour elle et ses collègues…
Maintenant à l’UdeM, elle se donne un trimestre pour s’adapter avant de reprendre le collier de l’engagement communautaire. Elle a déjà ciblé une chorale pour adultes avec déficience intellectuelle et le comité Parkinson de neurosciences!
António Góis, dompteur d’algorithmes
Ayant lui aussi bravé la chaleur du mercredi 25 août pour visiter le campus à vélo, en compagnie de quelques dizaines d’autres étudiants et étudiantes, António Góis amorce un doctorat en science informatique.
Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise de l’Instituto Superior Técnico affilié à l’Université de Lisbonne, au Portugal, il a récemment participé à un projet de recherche à l’Université de New York où son directeur, Kyunghyun Cho, est un ancien de Mila, l'Institut québécois d'intelligence artificielle.
«Travailler avec lui m'a donné envie de faire partie de Mila et d'étudier au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal, qui ont tous deux une très bonne réputation partout dans le monde; je voulais continuer d’apprendre avec les meilleurs», dit M. Góis.
Ainsi, en plus de sa scolarité de doctorat, il sera chercheur à Mila.
«J’ai hâte de faire connaissance avec mes nouveaux collègues. Je parle portugais, anglais et un peu français… J’ai déjà suivi des cours de français au Portugal pendant quelques années. Ça fait longtemps et je suis un peu rouillé, mais ça va revenir au contact des gens!»
Marie-Pier Gosselin et Voahirana Raharison, amies depuis le cégep
Marie-Pier Gosselin et Voahirana Raharison sont amies depuis le Collège Montmorency, à Laval, où elles ont été tutrices ensemble.
Après avoir effectué un baccalauréat à l’Université McGill, Marie-Pier Gosselin amorce un certificat en psychoéducation à l’UdeM.
«Au cours des 18 derniers mois, mes cours ont tous eu lieu à distance et je me suis bien adaptée, car c’était moins stressant et je n’avais pas à me déplacer! Mais j’avais hâte de retrouver la vie étudiante en vrai, bien que je sois un peu inquiète à cause du variant Delta», avoue-t-elle.
Voahirana Raharison vit, elle aussi, sa première rentrée à l’UdeM, bien qu’elle soit étudiante de deuxième année au baccalauréat à l’École de relations industrielles. «J’ai commencé mon bac l’an dernier, en pleine pandémie, et je n’avais encore jamais visité le campus… Je suis à la fois une ancienne et une nouvelle!» lance celle qui compte se rendre jusqu’à la maîtrise.
«J’adore la perspective globale sur la société que nous procurent les relations industrielles! À la fin de mes études, je souhaite devenir négociatrice syndicale… ou directrice de ressources humaines. Les paris sont ouverts!» s’exclame la jeune femme.
Gabriel Brillant-Poirier ou la psychologie pour tous!
Il y a de ces hasards dans la vie, comme rencontrer, dans le parc Jean-Brillant, un étudiant de première année au baccalauréat en psychologie du nom de Gabriel Brillant-Poirier, arrière-petit-neveu de Jean Brillant, le héros canadien de la Première Guerre mondiale!
Après ses études collégiales, Gabriel Brillant-Poirier a pris une pause de deux ans pour travailler et, surtout, pour faire une introspection qui l’a mené à s’inscrire en psychologie.
«Je suis un adepte de la psychologie humaniste et, une fois mes études terminées, je souhaite aider les gens à trouver un sens à leur vie et leur faire découvrir leur plein potentiel afin qu’ils s’épanouissent», explique celui qui porte en lui une vision et un rêve encore plus grands: démocratiser l’accès aux psychothérapies, «actuellement peu abordables sur le plan financier et trop élitistes».
«Je réfléchis aussi à ce que pourrait être une réforme qui inclurait une formation en psychologie dès l’école primaire et jusqu’au secondaire pour doter les jeunes d’outils thérapeutiques qui les aideraient toute leur vie», conclut l’étudiant, qui a déjà été animateur au Centre lasallien Saint-Michel auprès d’enfants issus de milieux défavorisés.