L’Université de Montréal, acteur incontournable de la francisation

L’UdeM accueille plus de 600 étudiantes et étudiants non-francophones désireux d’acquérir les compétences linguistiques en français et les compétences interculturelles qui favorisent leur intégration sociale et professionnelle au Québec.

L’UdeM accueille plus de 600 étudiantes et étudiants non-francophones désireux d’acquérir les compétences linguistiques en français et les compétences interculturelles qui favorisent leur intégration sociale et professionnelle au Québec.

Crédit : Université de Montréal

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Pôle d’accueil pour les non-francophones qui désirent poursuivre des études en français, l’UdeM est un acteur incontournable en matière de francisation aux échelons local, national et international.

Si l’Université de Montréal se démarque par ses réflexions sur les enjeux de notre époque, ses travaux de recherche et ses actions francophones et francophiles, elle ouvre aussi grand ses portes aux anglophones et aux allophones en les aidant à s’intégrer grâce à la francisation.

Une variété de programmes et de services de formation et d’évaluation des compétences langagières en français sont offerts par la Faculté de l’éducation permanente, les Services aux étudiants ou le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie (BVLFF) aux personnes qui aiment le français, souhaitent étudier ou exercer leur profession en français. Son expertise, sa renommée et son leadership en matière de francisation permettent à l’UdeM de demeurer un acteur incontournable de la pleine participation, en français, des personnes immigrantes à la société québécoise.

«Grâce à un solide partenariat avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, l’UdeM a élaboré et continue d’élaborer les outils de référence et du matériel de formation pour la francisation et la reconnaissance des compétences des immigrants et immigrantes non francophones. Elle offre ainsi annuellement à plus de 600 personnes une formation leur permettant d’acquérir les compétences linguistiques en français et les compétences interculturelles qui favorisent leur intégration sociale et professionnelle au Québec», indique Etleva Vocaj, directrice par intérim du BVLFF.

Un plan de francisation en marche

Il y a deux ans, l’Université de Montréal adoptait le Plan stratégique en matière de francisation 2019-2022, qui définit les actions structurantes contribuant à marier harmonieusement deux traits de l’identité de l’établissement, soit son caractère résolument francophone et son ouverture sur le monde.

Ce plan repose sur cinq grandes orientations:

  • valoriser la langue et la culture françaises au Québec, un attrait distinctif de l’UdeM dans le monde universitaire;
  • élargir les possibilités d’acquisition des compétences en français qui sont préalables à l’admission universitaire ou nécessaires à l’emploi;
  • favoriser la réussite et l’épanouissement des membres de la communauté universitaire tant sur le plan des études et de la recherche que du point de vue professionnel, dans un milieu francophone;
  • mobiliser la communauté universitaire et promouvoir le français dans le respect de la diversité;
  • affirmer le leadership de l’UdeM en matière de francisation au Québec, au Canada et sur la scène internationale.

Bien que la pandémie ait provoqué un ralentissement de la mise en œuvre du plan, certaines des nombreuses actions qu’il prévoit ont néanmoins été posées. Elles visent à diminuer les barrières à l’accès aux études pour faciliter l’admission des étudiantes et étudiants non francophones et à adapter et enrichir l’offre de services de francisation afin de leur offrir un continuum d’interventions souples et variées permettant le développement continu de la maîtrise du français.

«Il est important d’avoir des exigences à l’entrée en ce qui a trait aux connaissances du français, mais nous avons choisi de favoriser la réussite des personnes qui s’engagent dans une démarche de francisation pendant leurs études afin d’éviter de refuser d’excellentes candidatures dans les multiples disciplines que propose l’Université», explique Jean-François Gaudreault-DesBiens, vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques.

«Pour appuyer la réussite des personnes non francophones, nous souhaitons mieux les accompagner tout au long de leur parcours; en leur offrant une gamme de services personnalisés, elles pourront acquérir le niveau de maîtrise nécessaire pour terminer avec succès leurs études, mais aussi pour pouvoir exercer leur profession en français une fois diplômées», ajoute Mme Vocaj.

Programme intensif de francisation universitaire: un projet pilote prometteur

Etleva Vocaj

Une autre initiative récente qui mérite d’être soulignée est la création par le BVLFF du Programme intensif de francisation universitaire (PIFU), offert entièrement en ligne et qui s’adresse à une clientèle qui répond à certains critères d’admission, mais n’a pu démontrer le niveau requis de compétence en français pour entrer dans une université québécoise francophone.

Fruit d’une étroite collaboration du BVLFF avec la Faculté des sciences de l’éducation, la Faculté de l’éducation permanente, le Service de l’admission et du recrutement et les Services aux étudiants, ce projet pilote permet aux futurs étudiants et étudiantes non francophones de perfectionner leur connaissance de la langue française et d’atteindre le niveau de compétence exigé pour fréquenter l’Université, de se familiariser avec la communauté universitaire, son fonctionnement et ses exigences, de s’approprier la terminologie du domaine d’études et des méthodes de travail universitaire et de découvrir Montréal, sa vie culturelle et les occasions qu’elle offre.

L’attestation de réussite délivrée à la fin du programme est automatiquement acceptée comme preuve de maîtrise de la langue française également par Polytechnique Montréal et HEC Montréal, sans qu’aucun autre test soit demandé pour s’inscrire au programme d’études de son choix.

Dix-huit étudiantes et étudiants faisaient partie de la première cohorte qui a suivi le PIFU en septembre 2020. Seize ont atteint le niveau de compétence visé en français et 11 ont même amorcé leur programme d’études dès janvier 2021! Une troisième cohorte de 22 personnes suivent actuellement le programme à partir de huit pays.

«Nos résultats montrent que ce programme intensif permet à ces étudiantes et étudiants de suivre un parcours fluide et sans embûche et à l’Université de progresser dans l’apprentissage et de satisfaire aux exigences d’admission sans multiplier les tests auxquels ces personnes doivent se soumettre», souligne Etleva Vocaj.

Un acteur local, national et international

Le plan stratégique de l’UdeM en matière de francisation est issu d’une série d’actions et d’interventions menées par l’Université auprès tant de la communauté dans laquelle elle évolue que des instances québécoises et internationales.

À l’échelle du Québec, l’UdeM a été le principal partenaire du gouvernement: elle contribue notamment à l’élaboration du référentiel commun en francisation et participe à la création de différents outils de francisation par l’entremise de la Faculté des sciences de l’éducation, de la Faculté de l’éducation permanente et du BVLFF.

De concert avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), elle a mis sur pied un projet où des étudiantes et étudiants en enseignement du français langue seconde, didactique du français, linguistique, traduction ou littératures de langue française ont effectué du mentorat en français avec des commerçants issus de l’immigration. Cette initiative a ensuite permis à la CCMM d’élargir le programme de mentorat à la grandeur de son territoire.

«L’Université de Montréal est un acteur social incontournable de la francisation et de la préparation des étudiantes et étudiants à une vie professionnelle et citoyenne engagée, conclut Jean-François Gaudreault-DesBiens. En plus de constituer une source de référence universitaire pour l’innovation dans l’enseignement et l’apprentissage du français et en francisation, l’UdeM contribue à accroître le rayonnement de la francophonie et de la francophilie grâce aux réalisations de l’ensemble de sa communauté.»

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