Le prix Gérard-Parizeau 2020 récompense deux historiens

Bruno Ramirez et Pierre Anctil

Bruno Ramirez et Pierre Anctil

Crédit : Amélie Philibert

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Le prix Gérard-Parizeau a été remis à deux historiens qui se sont distingués par leurs travaux en histoire ou dans des disciplines connexes dans une perspective historique.

Le comité responsable du prix Gérard-Parizeau, volet histoire, a choisi de récompenser deux personnes cette année. Pierre Anctil, historien et professeur à l’Université d’Ottawa, et Bruno Ramirez, historien et professeur à l’Université de Montréal, ont reçu cette distinction au cours d’une cérémonie tenue le 1er octobre à l’UdeM. L'objectif du prix de 30 000 $ est de souligner la valeur et l'originalité de la pensée et de l'œuvre d’une historienne ou d’un historien qui s'est distingué par ses travaux en histoire ou dans des disciplines connexes dans une perspective historique.

Élu à la Société royale du Canada en 2012 et conférencier reconnu par ses pairs, Pierre Anctil se consacre à l’histoire de l’immigration juive au 20e siècle au Québec dès le début de sa carrière. Il fait ainsi connaître aux francophones le récit historique des Juifs montréalais. M. Anctil a pu explorer de manière exhaustive les archives en langue yiddish constituées par les témoins de la grande vague migratoire est-européenne du début du 20e siècle. Cette approche audacieuse et nouvelle a conféré à sa démarche historique une grande originalité. Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur le sujet, dont l’ouvrage illustré Saint-Laurent: la Main de Montréal (2002), Trajectoires juives au Québec (2010) et Histoire des Juifs du Québec, paru en 2017 et relatant l’histoire des Juifs québécois sur quatre siècles.

Dès son arrivée à l’Université de Montréal en 1977, Bruno Ramirez se fait connaître par ses recherches sur l’histoire de l’immigration italienne au Québec avec la publication en 1984 du livre Les premiers Italiens de Montréal: l’origine de la Petite Italie du Québec. Ses recherches pour cet ouvrage l’ont mené dans la région italienne du Molise, d’où venait la majorité des immigrants italiens de Montréal. Ce livre a par ailleurs attiré l’attention du réalisateur Paul Tana, qui s’en est inspiré pour son documentaire Caffè Italia, Montréal en 1985. L’intérêt de M. Ramirez pour la création cinématographique l’a amené à scénariser plusieurs films au sujet de l’immigration italienne dans la métropole et au Québec. Tout en poursuivant ses travaux sur les Italiens à Montréal, il a effectué des recherches sur l’émigration des Canadiens français aux États-Unis, notamment sur les ouvrières et ouvriers canadiens-français dans l’industrie du textile de la Nouvelle-Angleterre. Ce mouvement migratoire méritait une étude élargie dont les résultats ont été publiés dans la monographie Par monts et par vaux: migrants canadiens-français et italiens dans l’économie nord-atlantique, 1860-1914 (1991). Auteur de nombreux ouvrages et conférencier renommé, M. Ramirez a grandement contribué à l'évolution de nos connaissances sur les mouvements migratoires au Québec.

Le prix Gérard-Parizeau est accordé chaque année en alternance dans le domaine de l'histoire (série Université de Montréal) et dans celui de la gestion et de l'économie (série HEC).