2,5 M$ pour la création du Réseau québécois de recherche en agriculture durable

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Le professeur de sciences biologiques Jacques Brodeur, expert de la lutte biologique, sera l’un des quatre cotitulaires du nouveau réseau.

Le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, de concert avec son partenaire le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, a annoncé ce matin la création du Réseau québécois de recherche en agriculture durable (RQRAD), une mesure phare du Plan d’agriculture durable 2020-2030 (PAD).

Coordonnée par quatre chercheurs dont l’expertise est amplement reconnue dans le domaine de l’agriculture durable, la création du RQRAD prend racine dans l’engagement du gouvernement à miser sur l’agriculture pour produire des aliments de grande qualité dans le respect de l’environnement. Le RQRAD apportera une contribution déterminante aux travaux et aux efforts en la matière. Cette subvention, de 2,5 M$ sur cinq ans, fait suite à un appel de propositions lancé en avril dernier.

Le programme du RQRAD s’articule autour de quatre axes de recherche permettant la mise en commun des forces vives engagées dans l’accroissement des connaissances en lien avec la santé et la conservation des sols et la réduction de l’usage des pesticides dans un contexte de changements climatiques. Les outils numériques, l’agriculture de précision et les données massives ainsi que les aspects socioéconomiques sont également des thématiques du programme du Réseau.

L’équipe des cotitulaires du RQRAD est formée par:

·       Jacques Brodeur, de l’Université de Montréal;

·       Jean Caron, de l’Université Laval;

·       Alain N. Rousseau, de l’Institut national de la recherche scientifique;

·       Paul Thomassin, de l’Université McGill.

Regroupant plus de 200 chercheurs et chercheuses de 15 établissements universitaires, 5 centres collégiaux de transfert de technologie et plusieurs centres de recherche provinciaux et fédéraux, le RQRAD assurera la concertation et la coordination des efforts en matière d’agriculture durable afin de garantir l’arrimage des recherches produites avec le besoin de connaissances des milieux utilisateurs concernés.

Lutte biologique ou pesticides?

Jacques Brodeur

Expert des relations plantes-insectes, le professeur du Département de sciences biologiques de l’UdeM et directeur de l’Institut de recherche en biologie végétale  Jacques Brodeur se spécialise dans le domaine de la lutte biologique, une méthode de substitution à l’épandage de pesticides qui utilise des organismes vivants antagonistes. La chrysope, un insecte surnommé «lion des pucerons» puisqu’elle s’en nourrit, en est un bon exemple.

«La nécessité d’un développement durable s’impose inéluctablement dans nos sociétés, souligne Jacques Brodeur. En agriculture, il importe de préserver la qualité des sols et de nous affranchir de notre dépendance aux pesticides de synthèse. Les cibles nouvellement établies par le gouvernement du Québec s’avèrent légitimes et ambitieuses. La balle se trouve désormais dans le camp de quelque 200 chercheurs et chercheuses et milliers d’agriculteurs et agricultrices du Québec. À nous de relever le défi.»

En plus de contribuer à atteindre les objectifs du PAD, cette mobilisation sans précédent assurera un leadership fort du Québec sur les scènes locale, nationale et internationale en agriculture durable, au regard des aspects tant économiques et environnementaux que sociétaux.

Source: Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies.