Première phase de Médicament Québec: plus de cinq millions alloués à deux professeurs

Crédit : Amélie Philibert

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Le projet d’André Charette obtient un financement de 2 041 500 $ alors que celui de Michel Bouvier reçoit 3 200 045 $.

Dans sa première phase, Médicament Québec a accordé 5 241 545 $ à deux projets menés par des équipes de l’Université de Montréal. Les projets financés sont ceux des professeurs Michel Bouvier, de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC), et André Charette, du Département de chimie.

Renforcer l’autonomie du Québec en matière de production de médicaments

Le projet Synthèse d’ingrédients actifs pour pallier une pénurie ou une requête du secteur du médicament, dirigé par André Charette, reçoit un financement de 2 041 500 $. Utilisant la technique de synthèse en flux continu, visant à fabriquer des ingrédients actifs sur demande, ces travaux auront pour but de sécuriser les approvisionnements locaux en médicaments et ainsi de pallier les pénuries potentielles de médicaments dans la province.

À partir de différentes listes et informations reçues des milieux de santé québécois, les molécules actives dont on manque actuellement ou qui ont fréquemment été manquantes au cours des dernières années seront désignées et classées selon les besoins et les priorités établies. Elles seront ensuite fabriquées et testées à moyenne échelle.

L’équipe souhaiterait ultimement que la procédure de fabrication en flux continu soit utilisée pour tous les médicaments génériques présentant un risque de pénurie plutôt que la synthèse dans de grands réacteurs.

Élaborer une chimiothèque intelligente

Michel Bouvier et son équipe ont obtenu un financement 3 200 045 $ pour le projet Accroissement des capacités et de la qualité de chimiothèques pour la découverte de médicaments. Celui-ci vise à contrer la vulnérabilité et la dépendance du Québec à la chaîne d’approvisionnement internationale dans l’accès aux médicaments couramment employés et aux thérapies innovantes. Mise en lumière par la pandémie de COVID-19, cette situation pourrait être corrigée en augmentant l’autonomie de la province en matière de découverte et de fabrication de médicaments.

Pour y arriver, il faudra d’abord désigner des molécules biologiquement actives, puis optimiser leurs propriétés pharmacologiques et pharmaceutiques dans le but de mettre au point des médicaments candidats et potentiellement analyser les processus biologiques qui, à l’origine des maladies, permettent l’innovation thérapeutique.

Le projet visera à élaborer les chimiothèques de l’Unité de découverte du médicament de l’IRIC, un laboratoire sous la supervision de la chercheuse Anne Marinier, afin de répondre aux besoins croissants des centres de recherche d’établissements d’enseignement supérieur québécois et de partenaires industriels.

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