Vers la parité hommes-femmes dans l’attribution des chaires de recherche du Canada à l’UdeM

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À l’Université de Montréal, les femmes atteindront en 2022 la parité avec les hommes en tant que titulaires de chaires de recherche du Canada.

Il y a sept ans, soit en 2015, les femmes représentaient 20 % des titulaires de chaires de recherche du Canada à l’Université de Montréal. Grâce à un processus permanent implanté pour assurer un accès équitable à ces chaires, la parité dans leur attribution entre les hommes et les femmes sera chose faite d’ici la fin de cette année. Même en tenant compte du terme des mandats, tout est en place pour qu’elle se maintienne jusqu’en 2029, prochaine échéance fixée par le programme fédéral, et au-delà.

Ce processus d’attribution a été mis en œuvre à l’UdeM alors que le Programme des chaires de recherche du Canada annonçait de nouvelles cibles pour les femmes comme pour trois autres groupes, à savoir les personnes issues de minorités visibles, celles en situation de handicap et celles faisant partie des Premiers Peuples.

Éliminer les obstacles à l’obtention d’une chaire

Marie-Josée Hébert

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La levée des obstacles qui freinaient la candidature et la réussite des femmes ainsi que des membres des autres groupes désignés faisait partie des objectifs que s’était donnés Marie-Josée Hébert lors de sa nomination à titre de vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation, à l’automne 2015.

«L’une des priorités que j’ai établies, de concert avec mes collègues du rectorat, était de concevoir et d’ancrer des façons de faire exemplaires en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, souligne Mme Hébert. Et la reconnaissance de l’excellence de la recherche menée par les femmes, une condition essentielle pour le développement de notre université, était au cœur de notre démarche.» 

Des actions ont donc été posées dès le début de 2017 afin de rendre plus transparents les processus encadrant l’attribution des chaires. Les règles d’attribution sont désormais connues de tous et un mécanisme a été établi pour informer l’ensemble des chercheurs et chercheuses des chaires qui se libèrent et de leurs secteurs d’intervention, ainsi que des thèmes privilégiés par les facultés à chaque concours. De plus, les personnes candidates déposent leur dossier directement auprès du Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation.

«Nous avons été très proactifs à cet égard, agissant avant même que le Programme des chaires de recherche du Canada resserre la reddition de comptes des universités», indique Marie-Josée Hébert.

Un collège d’évaluateurs a également été institué et ce sont des comités indépendants de pairs qui procèdent à l’examen scientifique des candidatures. Leurs membres sont sensibilisés à la question des préjugés inconscients grâce à une formation. Également, les interruptions de carrière, pour quelque raison que ce soit, et toute circonstance de vie pouvant avoir une incidence sur le dossier sont dûment considérées.

L’excellence, au-delà de tout!

Avant la mise en place de ce processus d’évaluation, un faible nombre de femmes et de personnes issues des autres groupes désignés présentaient leur candidature pour l’obtention d’une chaire. Ce nombre a nettement augmenté depuis.

«Le critère ultime pour l’attribution des chaires est – et sera toujours – l’excellence, insiste Marie-Josée Hébert. La qualité et la diversité de nos chercheurs et chercheuses des différents domaines de recherche nous situent avantageusement pour l’obtention de nouvelles chaires qui seront prochainement offertes par le programme fédéral, et nos candidatures continueront de refléter cette diversité et la pluralité des recherches effectuées ici.»

«L’Université de Montréal ne cessera de promouvoir et de mettre en valeur le rôle des femmes en recherche et en recherche-création afin qu’elles soient toujours plus nombreuses à prendre leur place, notamment en améliorant l’environnement de la recherche, conclut Mme Hébert. Car leur progression ouvre des perspectives qui bénéficient tant à notre communauté qu’à tout le milieu universitaire et à l’ensemble de la société.»