Bertrand Bolduc: contribuer à l’évolution de la pharmacie

Bertrand Bolduc

Bertrand Bolduc

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Bertrand Bolduc nous entretient de son parcours et de son souhait de nourrir les aspirations de la relève en pharmacie.

Bertrand Bolduc (pharmacie 1990) est aux commandes d’entreprises appuyant la mise au point de produits pharmaceutiques et la santé numérique, siège à plusieurs conseils d’administration et est l’un des philanthropes les plus respectés de l’Université de Montréal. La curiosité, le leadership, le goût de changer les choses ont dessiné son chemin.

Il précise son parcours d’entrée de jeu: «Je suis un pharmacien non traditionnel. Ce qui m’intéresse, c’est de trouver une solution à un problème de santé avec des médicaments, en considérant leurs avantages et leurs inconvénients pour les patients.»

Pour Bertrand Bolduc, la pharmacie, c’est beaucoup plus que celui ou celle qu’on croise au comptoir des ordonnances et sur les étages d’un hôpital: «Elle couvre plusieurs étapes, de la découverte du médicament en passant par son développement clinique jusqu’à son utilisation par les patients. Ça touche aussi la sphère des affaires et le financement.» C’est pourquoi, quelques années après son baccalauréat en pharmacie et un passage dans l’industrie pharmaceutique, il entreprend un MBA à HEC Montréal pour devenir entrepreneur pharmaceutique.

Au nom de l’innovation

En 2006, avec un collègue, il fait l’acquisition de ce qui deviendra Gentès et Bolduc Pharmaciens ainsi que de Galenova, des entreprises spécialisées dans la fabrication de produits stériles et non stériles et dans la distribution d’ingrédients actifs pharmaceutiques. D’autres investissements mèneront à la création de Sterinova et de TherAppX.

Il s’associe également à Question pour un pharmacien, devenu Question pour un pro, un service gratuit de téléconsultation où sont prodigués des soins de santé de qualité. Après avoir été nommé président par intérim de l’Ordre des pharmaciens du Québec en 2014, il a été élu à la présidence de l’Ordre en 2015 et a accepté de prolonger son mandat en 2019.

Un homme d’affaires et de science donc, mais aussi quelqu’un de totalement engagé dans sa profession pour le bien commun de la collectivité.

Encourager le leadership en pharmacie pour nourrir l’engagement

Ce dévouement s’exprime à la fois par son engagement à faire avancer la pharmacie, que ce soit dans le milieu communautaire, dans les établissements de santé ou dans l’industrie pharmaceutique, par sa mission d’enseignement, à laquelle il a consacré 14 années, et par la philanthropie.

La Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, son port d’attache, lui a toujours inspiré un sentiment de gratitude. L’annonce de son don d’assurance vie d’un million de dollars, en novembre 2019, se veut un symbole exemplaire de reconnaissance à son alma mater.

Ce don planifié servira à la création du Fonds du leadership en pharmacie, d’où naîtront des bourses permettant à des étudiants et étudiantes ayant réussi l’un des programmes de la faculté, tous cycles confondus, d’approfondir leurs connaissances en lien avec les enjeux stratégiques de la profession de pharmacien ou pharmacienne, en plus d’encourager la mise en œuvre de projets destinés à stimuler le leadership chez la relève.

«La plus belle expression des retombées de mon don est pour moi de voir des jeunes s’engager au sein d’associations étudiantes et prendre part à d’autres activités novatrices, souligne-t-il avec fierté. J’ai récemment participé à un balado réalisé par deux jeunes étudiantes. Aujourd’hui, leur sens de l’initiative prend cette forme. Demain, elles lanceront un projet plus gros si elles ont les ressources nécessaires. Accorder plus d’outils au corps professoral, plus de bourses d’études, ce sont toutes des manières d’inciter à l’engagement et au leadership.»

Ambassadeur de la campagne de dons planifiés

À voir son engouement à faire progresser la pharmacie, il n’est pas surprenant qu’il ait accordé le premier don d’assurance vie de cette ampleur à la Faculté de pharmacie de l’UdeM. Il fait preuve également d’une générosité exemplaire en ayant accepté le rôle d’ambassadeur de la campagne quinquennale de dons planifiés en cours à l’Université. Sa vision hors du commun bénéficiera sûrement à cette campagne déjà bien amorcée qui vise à stimuler l’intérêt des personnes diplômées pour les dons testamentaires et d’assurance vie.

«Il y a tellement de besoins non comblés, de recherches à mener, il faut améliorer les choses. Et ça passe notamment par la philanthropie.»

«Dans l’imaginaire collectif, le pharmacien ou la pharmacienne est quelqu’un de bon conseil, à l’écoute, qui veut améliorer la santé des gens. Alors, la seule façon pour la profession de demeurer compétente et de confiance, c’est de former la relève de sorte qu’elle soit encore meilleure que nous le sommes actuellement.»

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