Violence conjugale: un soutien financier pour la recherche sur les traumatismes crâniens

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La professeure Carolina Bottari étudiera les conséquences des traumatismes craniocérébraux sur le processus d’autonomisation des femmes victimes de violence conjugale.

Un projet pilote de la professeure de l’École de réadaptation de l’Université de Montréal Carolina Bottari verra le jour grâce à une subvention de 116 000 $ des Fonds des services aux collectivités du gouvernement du Québec. Jusqu’en 2024, l’ergothérapeute collaborera avec des maisons d’hébergement de deuxième étape afin d’étudier les conséquences des commotions cérébrales sur le processus d’autonomisation des femmes victimes de violence conjugale.

Chaque année, des milliers de femmes subissent les séquelles physiques, sociales et psychologiques de la violence conjugale. Détresse, crises d’angoisse, fractures, confusion, doute… les maux sont nombreux et répertoriés. Peu de recherches sont néanmoins faites sur les conséquences des coups à la tête qu’elles reçoivent, parfois à répétition, contrairement aux travaux menés sur ces lésions similaires dans le milieu sportif. Le projet «Impact des traumatismes craniocérébraux sur le processus d'autonomisation des femmes victimes de violence conjugale: comprendre pour mieux intervenir» de la professeure Bottari visera à poser les bases d’une approche plus adaptée aux besoins de ces victimes.

Des spécialistes en réadaptation proposeront ainsi des formations aux intervenantes des maisons d’hébergement de deuxième étape afin de les outiller à l’égard des victimes de traumatismes crâniens. Plusieurs notions relatives à ces blessures leur seront également transmises. Le but ultime du projet sera non seulement d’améliorer la santé physique et la santé psychologique des femmes concernées, mais également d’atténuer les répercussions de la violence et des traumatismes craniocérébraux sur leurs activités quotidiennes.

«Les commotions cérébrales sont prises en charge dans le domaine du sport, mais les femmes subissant des traumatismes craniocérébraux en contexte de violence conjugale sont laissées à elles-mêmes, souligne Carolina Bottari. Il est grand temps que nous nous occupions des besoins criants de ces femmes qui reçoivent des coups à la tête.»