Ensemble pour les ODD et vers Une seule santé

Table ronde entre Alexis Kafando, Sarah Stecko, Roxane Caron, Marie-Pierre Nogarède et Karina Dubois-Nguyen

Table ronde entre Alexis Kafando, Sarah Stecko, Roxane Caron, Marie-Pierre Nogarède et Karina Dubois-Nguyen

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

En 5 secondes

Le 6 février, des acteurs de la coopération internationale se sont réunis au campus MIL pour réfléchir sur le rôle de l’enseignement supérieur dans l’atteinte des objectifs de développement durable.

À l’occasion de la Semaine du développement international, instaurée par Affaires mondiales Canada, plus d’une soixantaine de personnes issues d’établissements d’enseignement supérieur comme d’organisations non gouvernementales de coopération internationale se sont réunies le 6 février au campus MIL de l’Université de Montréal.

Avoir une vision de la coopération internationale

«Depuis juin 2020, le recteur Daniel Jutras a placé l’internationalisation au cœur du développement de notre université, a dit Valérie Amiraux, vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux à l’UdeM. L’un des trois piliers de la mission universitaire est le service à la collectivité; nous collaborons ainsi avec d’autres organisations à l’étranger pour accompagner les populations dans l’amélioration de leur qualité de vie. La coopération s’inscrit donc pleinement dans notre mission universitaire.» 

Depuis trois ans, de nouvelles ressources ont en effet été mises à la disposition de la communauté universitaire pour offrir à ses membres un accompagnement dans la mise sur pied et la valorisation d’initiatives de coopération internationale. Les chargées de projets internationaux Nathalie Pelletier et Magali Martin ont recensé, au moyen d’une enquête par questionnaire et de recherches documentaires, les projets de cette nature de la communauté de l’UdeM en vue de mieux répondre à ses besoins.

C’est entre autres ce qui a été présenté aux personnes réunies le 6 février. L’UdeM peut être fière de 45 ans d’engagement de sa communauté en coopération internationale. Les initiatives, issues d’une variété de domaines, sont menées avec plus d’une cinquantaine de partenaires universitaires, gouvernementaux et de la société civile dans une quarantaine de pays. À travers sa vision de la coopération internationale, l’UdeM mise sur un enrichissement mutuel des savoirs et une approche partenariale, en participant à des projets responsables et éthiques qui mobilisent la collectivité et contribuent à agir pour un avenir durable.

Un financement important pour Une seule santé

Rachel Bendayan, députée fédérale d’Outremont, secrétaire parlementaire du ministre du Tourisme et ministre associée des Finances, était présente à la rencontre. Elle a confirmé un financement de quatre millions de dollars sur cinq ans par le gouvernement du Canada pour l’UdeM, l’Université de Guelph et les partenaires du projet de renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans la lutte contre les zoonoses au Burkina Faso et au Sénégal.

Valérie Amiraux a rappelé qu’une action prometteuse en coopération internationale responsable se doit d’être axée sur la création de synergies interdisciplinaires. Ce projet nouvellement financé par Affaires mondiales Canada, qui s’inscrit dans l’approche Une seule santé, en est un exemple fort. Il réunit 11 partenaires, dont des collaborateurs burkinabés et sénégalais, et pourra compter sur les expertises de l’École de santé publique de l’UdeM, de son unité de santé internationale (USI), de la Faculté de médecine vétérinaire, du pôle Une seule santé de l’UdeM ainsi que sur celles des chargées de projet de la Direction des affaires internationales, dorénavant intégrée à UdeM international.

Collaborer pour mieux atteindre les ODD

Le rôle que peuvent jouer les établissements d’enseignement supérieur dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies a par la suite été exploré au cours d’une table ronde animée par la directrice de l’USI, Karina Dubois-Nguyen.

Quatre panélistes y ont partagé leurs expériences à titre d'experts en coopération internationale: Marie-Pierre Nogarède, directrice générale adjointe et directrice des programmes de la Fondation Paul-Gérin-Lajoie; Roxane Caron, professeure agrégée à l'École de travail social de l’UdeM; Sarah Stecko, directrice des opérations et partenariats du Centre interdisciplinaire de développement international en santé de l'Université de Sherbrooke; ainsi qu’Alexis Kafando, épidémiologiste à l'Institut national de santé publique du Burkina Faso.

Au centre des discussions: l’importance de créer des liens entre les différents partenaires, qu’il s’agisse d’organisations locales ou internationales, d’unités d’intervention et de recherche ou d’établissements d’enseignement supérieur. La présence d’acteurs sur le terrain vient atténuer les risques qui entravent l’atteinte des ODD, permet une appropriation locale des projets, aide à cibler les besoins des populations concernées et à favoriser leur participation au projet dans une perspective de gestion inclusive facilitant la prise de parole par toutes les parties prenantes.

Cette matinée de rencontres, d’échanges et de témoignages est venue renforcer la motivation collective à s’engager en coopération internationale. Le réseautage entre des membres de la communauté universitaire québécoise et d’organisations non gouvernementales laissera certainement place à des collaborations porteuses.

  • Marie-Claude Payette, Valérie Amiraux, Rachel Bendayan et Karina Dubois-Nguyen

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Valérie Amiraux

    Valérie Amiraux

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Rachel Bendayan

    Rachel Bendayan, députée d'Outremont

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Marie-Claude Payette

    Marie-Claude Payette

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Magali Martin

    Magali Martin

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Valérie Amiraux et Mouhamadou Diaw

    Valérie Amiraux et Mouhamadou Diaw

    Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

En savoir plus

Une seule santé (One Health) désigne une «approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. Elle reconnaît que la santé des humains, la santé des animaux domestiques et sauvages, la santé des plantes et celle de l’environnement au sens large (y compris les écosystèmes) sont étroitement liées et interdépendantes. L’approche mobilise de multiples secteurs, disciplines et communautés à différents échelons de la société afin de travailler ensemble pour favoriser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes».

Sources: Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Organisation mondiale de la santé animale, Programme des Nations unies pour l’environnement et Organisation mondiale de la santé.

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