Trois questions à Alexandre Chabot
- UdeMNouvelles
Le 30 mai 2024
Entretien avec le secrétaire général sur son rôle, les principales réalisations depuis son entrée en fonction et les défis à venir pour son quatrième mandat.
Au troisième renouvellement de son mandat, on peut dire qu’Alexandre Chabot est un secrétaire général d’une remarquable longévité. Diplômé en sociologie de l'Université de Montréal, il travaille à la direction de l'UdeM depuis 1999 et occupe la fonction de secrétaire général depuis 2010. Il a également présidé l’Association des secrétaires généraux d’établissements universitaires et le Comité des secrétaires généraux du Bureau de coopération interuniversitaire.
Vous soufflez vos 15 bougies à titre de secrétaire général de l’Université de Montréal et votre mandat vient d’être renouvelé jusqu’en 2031. Qu’est-ce qui vous anime dans ce rôle?
C’est un privilège de pouvoir servir notre université. Quand on occupe le poste qu’ont assumé des personnes comme Édouard Montpetit, Jacques Girard ou Michel Lespérance, on ne peut que demeurer très modeste et se dire qu’il y a eu des bâtisseurs avant soi et qu’il y en aura après. Tout ce que je souhaite, c’est contribuer de mon mieux à cette longue course de relais pour l’avancement du savoir. Ce n’est pas précisément la fonction de secrétaire général qui m’anime, mais plutôt notre établissement et les membres qui le composent. J’ai la chance d’être entouré de collaboratrices et de collaborateurs extraordinaires, qui sont les éléments clés du succès de notre gouvernance et de nos réalisations.
Quelles sont les principales réalisations du Secrétariat général depuis 2010?
Tout d’abord, un processus historique a mené à l’adoption d’une nouvelle charte et de nouveaux statuts en mobilisant l’ensemble de la communauté de l’UdeM, dont les équipes du Secrétariat général. Cet exercice a apporté des changements significatifs dans la composition des principales instances, le processus de nomination de la personne occupant la fonction de recteur ou de doyen, le traitement des dossiers disciplinaires et la création de statuts facultaires.
Les équipes du Secrétariat général ont aussi grandement évolué depuis 2010! La Division de la conformité et de la gestion des risques a été créée afin d’accompagner les unités en matière de conformité, de gestion des risques et de prévention de la fraude dans les processus. La collaboration de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information et de la Division des archives et de la gestion de l’information est aussi unique au Canada et permet plusieurs innovations alliant théorie, recherche et pratiques. Finalement, notre modèle de lutte contre le harcèlement et la discrimination est une source d’inspiration pour plusieurs universités européennes, qui ont demandé à reproduire l’approche et les méthodes du Bureau du respect de la personne.
Parmi les dossiers majeurs, le Secrétariat général a joué un rôle de premier plan dans la mise en œuvre d’un vaste programme de protection des renseignements personnels à l’Université. Notre établissement assume un leadership canadien en matière de protection et de gestion des données de la recherche par l’entremise d’une entente avec l’Alliance de recherche numérique du Canada. L’UdeM a aussi été l’une des premières universités à se doter d’une politique sur les libertés universitaires, qui a été reprise et citée par plusieurs au Québec.
Qu’en est-il des défis à venir pour votre prochain mandat?
Outre la révision en continu des règlements et des politiques de l’UdeM, je pense que l’intelligence artificielle [IA] va nous occuper passablement au cours des prochaines années. L’IA a d’évidentes répercussions sur de larges pans de l’activité universitaire et, bien que des balises aient été mises en place quant à son utilisation, une révision de notre cadre normatif est à prévoir afin de nous assurer d’un usage sain de l’IA tout en préservant l’intégrité de nos processus d’apprentissage et de recherche.
Il reste aussi beaucoup de travail à effectuer dans les dossiers de la protection des renseignements personnels et de la sécurité nationale en recherche, nous devons redoubler d’efforts pour sensibiliser notre communauté à ces questions d’importance.
La poursuite de notre collaboration avec HEC Montréal et Polytechnique Montréal demeurera une priorité, notamment pour ce qui est de l’enseignement, de la recherche, du rayonnement et des services partagés, sachant qu’une entente de partenariat a été renouvelée avec chaque établissement.
Comme par le passé, ces défis pourront être abordés comme des occasions de transformation pour contribuer à faire de l’UdeM «l’Université de langue française la plus influente au monde», dans la foulée de la planification stratégique 2022-2032.