Le hockey féminin, c’est maintenant et ici

L'équipe de hockey féminin des Carabins de l'Université de Montréal

L'équipe de hockey féminin des Carabins de l'Université de Montréal

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

En 5 secondes

Le CEPSUM s’apprête à accueillir les meilleures joueuses de hockey universitaire du Canada, Carabins incluses. L’occasion parfaite de découvrir ce sport exaltant qui a beaucoup évolué.

Les rondelles fusent avec la même vélocité que les rires. Les lames agiles entaillent la glace, les regards sont concentrés et pétillants. Les tirs sont francs, les feintes chirurgicales.

Il suffit d’assister à un seul entraînement de l’équipe de hockey féminin des Carabins de l’Université de Montréal pour constater la finesse d'exécution, la discipline, le talent, mais aussi le plaisir des membres de cette formation tissée serrée.

Le jeu des hockeyeuses des Carabins est complexe et marqué par des échanges plus vifs que le bleu de leur chandail. Exit l’agressivité et les contacts physiques, ici c’est la précision et les esquives habiles. Et, disons-le, ça donne un excellent spectacle.

Et pourtant, le hockey féminin peine à mobiliser les foules et à garnir les gradins du CEPSUM de partisans endiablés.

À l’aube du Championnat canadien de hockey féminin U SPORTS, la capitaine des Bleues, Jessika Boulanger, invite la communauté de l’UdeM au CEPSUM pour venir encourager son équipe ou découvrir son sport qui gagne tant à être connu.

Un sport qui évolue dans la bonne direction

Jessika Boulanger

Jessika Boulanger

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

Jessika Boulanger joue au hockey depuis qu’elle a 5 ans. Inspirée par ses parents adeptes de la rondelle, elle a voulu, elle aussi, se lancer sur la glace. Or, aucune structure ne lui permettait de jouer avec d’autres filles, sa seule option était les équipes de garçons, et ce, jusqu’à 13 ans.

«Les garçons ont des équipes double lettre, triple lettre, et dès leur jeune âge ils peuvent faire des tests physiques et des camps d’essai pour intégrer de plus grandes équipes. Mais pour les filles, ce genre de calibre et d’organisation existait seulement dans les plus grands centres et la logistique était moins développée», se rappelle la joueuse arborant le numéro 55.

Heureusement, 20 ans plus tard, Jessika Boulanger constate que l’encadrement des jeunes filles désirant jouer au hockey est beaucoup mieux. À ses yeux, les mécanismes nécessaires à l’accompagnement vers le hockey féminin collégial et universitaire ont été mis en place et, surtout, il est aujourd’hui possible de rêver à des ligues professionnelles de haut calibre.

Pensons notamment aux succès répétés de l’équipe nationale féminine aux Jeux olympiques et à l’arrivée récente à Montréal de la Force, la nouvelle équipe professionnelle de hockey féminin de la Premier Hockey Federation (PHF).

«Le Canada est une figure de proue de la promotion et de la reconnaissance du hockey féminin, et je suis heureuse que ce sport soit de plus en plus populaire, puisque c’est vraiment un autre type de jeu que celui pratiqué par les hommes», lance la capitaine.

L’importance de la visibilité

Outre la création des structures, l’étudiante-athlète considère que la représentation est tout aussi importante dans l’évolution du hockey féminin. «On voit de plus en plus de hockey féminin à la télévision, avec la Force notamment. Ça permet aux jeunes filles de voir du jeu relevé et de réaliser qu’il est maintenant possible de gagner sa vie grâce au hockey», dit-elle.

À titre de capitaine des Carabins, Jessika Boulanger assume d’ailleurs pleinement son rôle de modèle auprès des plus jeunes. «J’ai appris très tard que le hockey féminin universitaire existait, mais dès que je l’ai su j’ai tout fait pour m’y rendre, raconte-t-elle. Donc, c’est important pour moi de montrer aux jeunes joueuses que c’est possible d’y arriver. Par exemple, l’été dernier, j’ai participé à l’école Carabins de hockey féminin et j’ai vraiment été emballée de voir que je pouvais susciter de l’admiration et de la motivation chez les jeunes filles.»

Elle ajoute que les médias sociaux participent aussi positivement au rayonnement du hockey féminin universitaire; toutes les équipes universitaires québécoises ont un compte Instagram pour mettre de l’avant les joueuses, les matchs, les victoires.

Transmettre la passion aux plus jeunes

Jessika Boulanger invite toutes les jeunes filles qui s’intéressent au hockey à se lancer. «Pour moi, le hockey, c’est toute ma vie. Ce sont des amitiés solides, mais aussi des aptitudes que j’aurai pour toujours et qui sont transférables à toutes les sphères de la vie, comme la capacité à gérer la pression et l’adversité, le leadership, mais aussi la discipline, particulièrement à l’université, où l’on doit coordonner les entraînements et les matchs avec les cours et la vie d’appartement. Ce n’est pas pour rien que le titre d’étudiante-athlète est très bien vu sur un CV», mentionne-t-elle.

Alors que son parcours universitaire touche à sa fin, la capitaine des Bleues aspire déjà à intégrer la PHF, peut-être pas à Montréal, où la compétition est forte, mais possiblement aux États-Unis. Elle n’écarte pas non plus la possibilité de jouer dans une ligue professionnelle en Europe.

Mais d’ici là, Jessika Boulanger a un championnat canadien à gagner.

Et elle compte sur vous pour venir l’encourager, ainsi que ses coéquipières tout autant déterminées à gagner cette compétition qui constitue le point culminant d’une année et demie de progression calculée, d’efforts soutenus et de complicité contagieuse.

Plus sur le Championnat canadien de hockey féminin U SPORTS

  • : à l’aréna du CEPSUM
  • Adresse: 2100, boulevard Édouard-Montpetit
  • Quand: du 16 au 19 mars 2022
  • Billets vendus en ligne

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