«Clair-obscur»: un autoportrait musical

Cette année, dans leur spectacle annuel, les interprètes de la Troupe de chant populaire de l’Université de Montréal ont eu envie de mettre en avant leur personnalité d'une façon un peu plus intime, selon la directrice musicale, Pascale Séguin.

Clair-obscur sera composé de chansons lumineuses qui font sourire telles que Danser Danser d’Émilie Bégin, Différente quand je chante de Maurane, mais aussi de pièces plus sombres comme Corps de Yseult et Pourquoi la mort te fait peur de Pomme, décrit la directrice musicale. Certaines abordent des thèmes profonds et d’autres plus légers, ajoute le metteur en scène, Bertrand Petit.

Les neuf interprètes invitent le public dans l'univers de leurs émotions et de leurs passions avec beaucoup d'authenticité et de candeur. Ce sont Lina Al Khatib (science politique), Elpida Bokou Gianneli (sciences biologiques), Émilie Boucher (informatique), Amély Gravel (relations industrielles), Éliane Hogue (adaptation scolaire), Marion Mignot (linguistique), Lorie Perreault (sciences infirmières), Nevena Popova (psychologie) et Marwa Sebbar (droit).

Bertrand Petit est assisté dans le travail de mise en scène par Alexane Desaulniers, étudiante en enseignement du français au secondaire à l’UdeM. La scénographie est assurée par Alex Côté.

Un spectacle éclectique: de l’ombre à la lumière

«Le spectacle représente bien l’énergie de la Troupe: on est très solaires et très lunaires! dit l’interprète Marwa Sebbar. Comme n’importe qui, nos vies sont faites de moments de lumière et d’obscurité et notre spectacle se veut représentatif de tout ce que nous sommes.» L’étudiante en droit évoque également l’univers du jeu. «D’abord un jeu de lumière, mais aussi un jeu avec la perception de soi et l’image qu'on renvoie: qu’est-ce qui nous représente au monde?» questionne-t-elle.

«On va passer du pop au rock, du disco au jazz, indique Elpida Bokou Gianneli, une autre interprète. Étant toutes distinctes l'une de l'autre, nous avons choisi des chansons exprimant qui nous sommes individuellement mais aussi en tant que groupe.» Venue de Grèce, l'étudiante en sciences biologiques livrera par ailleurs une chanson dans sa langue natale.

Chacune des pièces a en effet été choisie par les interprètes. «Clair-obscur, c'est le reflet de cette belle fusion entre neuf femmes issues de domaines d’études différents, mais que l'amour de la musique a réunies», témoigne Pascale Séguin avec émotion.

Travaillant de pair avec Bertrand Petit, la directrice musicale accompagne la Troupe depuis plusieurs mois pour préparer ce spectacle. «Nous avons eu la chance de les voir déployer leurs ailes quand elles nous ont ouvert leur âme», poursuit-elle.

La Troupe de chant populaire de l'Université de Montréal est encadrée par les Activités culturelles des Services à la vie étudiante de l’UdeM.