Josiane Nanni: un air de famille

Il y a un brin de bleu dans l’arbre généalogique de Josiane Nanni, technicienne en administration à la Direction des finances de l'Université de Montréal. Son grand-père maternel, deux de ses oncles et l’une de ses tantes ont été, un jour ou l’autre, employés de l’UdeM. C’est d’ailleurs sa mère, technicienne en informatique de l’Université aujourd’hui à la retraite, qui lui a suggéré, en 2008, de poser sa candidature comme surnuméraire pour soutenir l’équipe des librairies lors de la rentrée. Elle effectuera ainsi son premier mandat à titre de commis à la caisse, elle qui était alors étudiante au cégep.  

S’en sont suivis quelques mandats temporaires jusqu’à ce qu’elle obtienne sa permanence grâce à un poste de commis aux bibliothèques, où elle travaillait les soirs de semaine. Inscrite à des cours à distance en comptabilité et en gestion depuis son entrée à l’UdeM, elle a demandé, en 2012, un congé d’études avec bourse afin de terminer son programme plus rapidement. La vie en a décidé autrement. «Je suis retournée au cégep au moment même où la grève étudiante a éclaté, ce qui a entraîné une pause dans mes études, se souvient-elle. J’ai donc recommencé à travailler à temps plein et j’ai poursuivi mes études à distance jusqu’à ce que je tombe enceinte.» 

Deux congés de maternité plus tard, elle reprend sa routine et ses études, cette fois à l’échelon universitaire. Elle sollicite alors un congé de six mois afin de finir un certificat en administration. À son retour en 2016, son expérience et son diplôme lui permettent d’obtenir un poste de technicienne en administration à la Faculté de médecine.  

Celle qui est aujourd’hui mère de trois enfants âgés de 4, 8 et 10 ans n’a depuis cessé de suivre des cours et elle sera bientôt titulaire d'un baccalauréat par cumul. «Dans tout ce qu’on entreprend, il faut être patient et persévérant. Je l’ai fait avec mes études et je l’ai fait avec mon travail. C’est ce qui est bien à l’UdeM. On peut commencer quelque part et s’en aller ailleurs. Il suffit de montrer ce dont on est capable, de prendre son mal en patience et de profiter des occasions qui se présentent», dit-elle.

Une vue d’ensemble de l’Université

Commis à la stérilisation, aux approvisionnements, aux librairies, aux comptes à payer… Si les mandats de Josiane Nanni lui ont permis de voir différentes facettes de l’Université, son emploi actuel lui donne une vue globale, ce qu’elle apprécie. «Travailler à la Direction des finances, c’est un peu comme travailler à la Direction des ressources humaines. On est en quelque sorte rattaché à toute l’Université plutôt qu’à un seul département. On reconnaît des noms et on finit par se faire des contacts. C’est un bel avantage de connaître des gens à l’UdeM», souligne-t-elle.  

Si elle a majoritairement à communiquer avec d’autres techniciens et techniciennes en administration, il lui arrive de traiter avec d’autres membres de la communauté universitaire. D’où l’importance de bien connaître les règles et, surtout, d’être en mesure de bien les expliquer. «Ma tâche est de vérifier les différentes transactions départementales. Quand il y a des erreurs, il faut communiquer avec les responsables. Il faut alors être capable de justifier le refus et, surtout, il faut savoir rester calme lorsqu’on se fait questionner pour éviter la confusion. Il y a tellement de détails, il faut être minutieux. Malgré toutes les connaissances acquises et mes 15 ans à l’UdeM, j’en apprends encore tous les jours», conclut-elle.