Une étudiante de l’Université de Montréal lauréate du prix Robert May 2022

Tanya Strydom, candidate au doctorat en sciences biologiques

Tanya Strydom, candidate au doctorat en sciences biologiques

Crédit : Photo de courtoisie

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Tanya Strydom, candidate au doctorat en sciences biologiques, reçoit le prix Robert May 2022, remis par la British Ecological Society.

La British Ecological Society a remis son prix Robert May 2022 à Tanya Strydom pour son article Food web reconstruction through phylogenetic transfer of low-rank network representation. La candidate au doctorat en sciences biologiques reçoit ainsi 250 £ (soit près de 400 $) et est invitée à participer au prochain congrès annuel de la société, qui se tiendra du 12 au 15 décembre à Belfast, en Irlande.

Titulaire d’un baccalauréat en écologie et en sciences des plantes de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, et d’une maîtrise en écologie et biodiversité de l’Université de Stockholm, en Suède, Tanya Strydom travaille présentement à mieux comprendre les communautés écologiques. Elle est membre du Groupe de recherche en écologie computationnelle, dirigé par Timothée Poisot, professeur au Département de sciences biologiques de l'Université de Montréal, et, depuis 2021, stagiaire à BIOS², un programme de formation en sciences et services de la biodiversité computationnelle.

Mieux comprendre l’écologie de réseau

Puisque la collecte de données sur les interactions écologiques est une tâche encore difficile à ce jour, de nombreuses régions du monde manquent d’information pour évaluer les interactions entre espèces et la manière dont les réseaux qui en résultent sont structurés. Dans son article lui ayant permis d’obtenir le prix Robert May, Tanya Strydom élabore une méthodologie à partir de l’apprentissage automatique qui lui permet de faire des prédictions relatives à des données d’interaction sur les mammifères terrestres du Canada dans des zones où n’avaient jusqu’alors été recueillies que peu ou pas de données.

Son modèle, conçu à partir de données d’interaction sur les mammifères européens, pourrait, selon la doctorante, facilement s’adapter à d’autres contextes. «Cette méthodologie ne nécessite pas une grande puissance de calcul, précise-t-elle. La partie optimiste de mon esprit espère que, grâce à la flexibilité inhérente au cadre d'apprentissage par transfert, cette méthodologie pourra prochainement être modifiée et adaptée de manière plus large.»

Son directeur de thèse, Timothée Poisot, considère quant à lui que cet article est «une avancée considérable vers notre capacité à prédire la structure des réseaux écologiques à l'aide de l'apprentissage automatique».

Depuis 2010, le prix Robert May souligne la qualité des travaux des chercheurs et chercheuses en début de carrière. Il est décerné au meilleur article écrit par un auteur ou une auteure possédant moins de cinq ans d’expérience dans son domaine d’études.