En marge du sommet de Davos, une école d’hiver dans les Alpes suisses

Les participantes et participants à la deuxième édition de l'école doctorale sur les organisations internationales

Les participantes et participants à la deuxième édition de l'école doctorale sur les organisations internationales

Crédit : Courtoisie

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Une deuxième édition de l’école doctorale sur les organisations internationales a eu lieu cet hiver, en plein cœur des Alpes suisses.

Pilotée par la professeure Lucile Maertens, de l’Université de Lausanne, et le directeur du Département de science politique de l’Université de Montréal, Frédéric Mérand, et soutenue par le programme de financement d’UdeM international, l’école doctorale sur les organisations internationales a réuni cet hiver une vingtaine de doctorants et doctorantes en science politique du Québec, de Suisse, de France et de Belgique.  

Quatre journées auront donné lieu à de stimulants échanges autour des questions de la légitimité des organisations internationales sous le prisme d’évènements d’actualité tels que le Forum économique mondial, qui se tient à Davos.

Un contexte bienveillant

L’un des attraits particuliers de cette école doctorale est la possibilité pour les participants et participantes de recueillir une foule de commentaires sur leurs travaux dans une formule intensive favorisant une complicité forte au sein du groupe. «L’idée, c’était que l’école se déroule dans un climat agréable pour permettre l’avancement des recherches et la tenue de discussions approfondies avec les spécialistes invités», explique Frédéric Mérand.

Une chose est certaine: l’objectif de cette formation semble avoir été atteint. «Nous sommes amenés à partager nos recherches et nous avons des rétroactions constructives de l’ensemble des personnes présentes tout en profitant de paysages magnifiques dans un cadre extrêmement bienveillant», soulève la doctorante Imène Torkhani, qui prépare une thèse sur l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Les matinées, consacrées aux présentations de travaux, étaient suivies de moments de lecture et de randonnées afin de poursuivre les échanges en contexte différent. En soirée, les membres du groupe se retrouvaient au coin du feu pour discuter, de façon décontractée, d’un thème particulier en lien avec les organisations internationales.

Une formation qui répond à un besoin

L’école doctorale contribue à fédérer une communauté francophone spécialiste des organisations internationales, élément important vu l’unicité de la recherche menée en français sur le sujet. Cette recherche francophone sur les organisations internationales se démarque, par rapport à ce qui se fait ailleurs, par le recours à des enquêtes de terrain minutieuses.

La formation représente également l’occasion de partager des défis communs liés à ce domaine de recherche, mais aussi de parler des perspectives de carrière dans le milieu. «Les personnes qui rédigent des thèses sur le sujet ont besoin d’un réseau», ajoute Frédéric Mérand. Par exemple, si elle a pu explorer des thèmes avec lesquels elle était moins familiarisée, la doctorante Allizée Pillod a particulièrement apprécié faire la connaissance de chercheurs et chercheuses du Canada et d’Europe issus de divers horizons. 

Les avantages de l’école d’hiver se décuplent d’ailleurs, puisque les professeures et professeurs de l’activité ont pu nouer de nouveaux liens de collaboration, qui se traduiront certainement par des actions structurantes.

Faire de l’école doctorale une tradition

La première école doctorale a eu lieu en juin dernier, à la Station de biologie des Laurentides de l’UdeM. Née d’une rencontre entre des représentants de l’Université de Lausanne et du Centre d’études et de recherches internationales de l’UdeM, elle s’est élargie à d’autres universités partenaires de sorte qu’une troisième se déroulera en France l’année prochaine.

L’ambition? Faire de cette école le rendez-vous annuel des chercheuses et chercheurs, en début de carrière et plus expérimentés, qui travaillent sur les organisations internationales dans la francophonie. «Et je dirais qu’après deux éditions à grand succès on est sur la bonne voie pour y parvenir!» souligne Frédéric Mérand.

En guise d’encouragement, le doctorant Calvin Khalesi suggère de ne pas hésiter à prendre part à l’école doctorale plus tôt dans son parcours. «Une personne en début de formation pourra discuter avec des collègues plus avancés et recevoir de précieux conseils», soutient-il.

Une volonté demeure toutefois pour l’équipe organisatrice: celle d’inclure des collègues de pays francophones à ressources limitées. Ce souhait se bute toutefois à des enjeux logistiques importants qui freinent les déplacements de ces personnes. Mais l’équipe garde espoir de trouver les moyens de le réaliser.

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