L’Université de Montréal décerne deux doctorats honorifiques à la collation des grades de Polytechnique

Frantz Saintellimy, chancelier et président du conseil d'administration de l'université de Montréal; Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal; Normand Brais, récipiendaire du doctorat honoris causa; Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal; Pierre Lassonde, président du conseil d’administration de Polytechnique Montréal; Alexandre Chabot, secrétaire général de l’Université de Montréal.

Frantz Saintellimy, chancelier et président du conseil d'administration de l'université de Montréal; Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal; Normand Brais, récipiendaire du doctorat honoris causa; Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal; Pierre Lassonde, président du conseil d’administration de Polytechnique Montréal; Alexandre Chabot, secrétaire général de l’Université de Montréal.

Crédit : Caroline Perron Photographies

En 5 secondes

Le 11 juin, Normand Brais et Danielle W. Zaïkoff ont reçu un doctorat honoris causa au cours des cérémonies de collation des grades des cycles supérieurs de Polytechnique Montréal.

Sur recommandation de Polytechnique, l’Université de Montréal a décerné un doctorat honoris causa à Normand Brais, un entrepreneur québécois qui s’est illustré par ses innovations technologiques et ses engagements philanthropiques, ainsi qu’à Danielle W. Zaïkoff, une pionnière du domaine du génie qui a occupé des fonctions de haut niveau dans certaines des plus grandes organisations québécoises et internationales. Ces distinctions leur ont été remises lors des cérémonies de collation des grades des cycles supérieurs de Polytechnique Montréal, le 11 juin.

Normand Brais

Féru de sciences, Normand Brais étudie à Polytechnique Montréal où complète avec succès un baccalauréat en ingénierie (1982), une maîtrise en génie mécanique (1986) et un doctorat en génie nucléaire (1993).

En parallèle, il démarre avec brio son parcours d’entrepreneur en créant la firme de génie conseil Brais, Malouin et Associés (BMA), spécialisée dans le domaine de la combustion industrielle. Faisant le pont entre ses recherches et l’assainissement de l’air, il crée par la suite en 1995 la firme Sanuvox Technologies, aujourd’hui leader mondiale dans la désinfection de l’air et des surfaces par rayons ultraviolets germicides dans les secteurs résidentiel, commercial et médical. Lors de la récente pandémie de COVID-19, Sanuvox s’est d’ailleurs illustrée par la conception d’un dispositif de décontamination de masques N95. Profondément attaché au bien commun, Normand Brais élabore cette innovation cruciale en mode «code source libre» afin de permettre l’accès à cette technologie à toute autre entreprise capable de reproduire ce dispositif. Il crée avec succès plusieurs autres entreprises de technologie, notamment BMA-Tech (2008), une division de BMA, et Flash Steam Generation Technologies (2013), en partenariat avec la société française INGENICA.  

Très engagé auprès de la relève scientifique, Normand Brais devient professeur à Polytechnique où il enseigne la thermodynamique et la combustion de 1992 à 1996. De 2013 à 2016, il y occupe la fonction de président de la Fondation et Alumni de Polytechnique Montréal, dont il rejoint le Cercle des Bâtisseurs exceptionnels. En 2016, le don qu’il offre à son alma mater permet la création du PolyFab Normand Brais, nouveau lieu de création et de prototypage à la fine pointe de la technologie. Son engagement se poursuit dans diverses activités bénévoles, notamment auprès du Cercle des femmes GÉNIales de même qu’en tant que mentor auprès de jeunes entrepreneures et entrepreneurs. 


Danielle W. Zaïkoff

Danielle W. Zaïkoff fait déjà figure de pionnière lorsqu’elle entreprend ses études en génie. Parmi les premières femmes diplômées de Polytechnique Montréal, elle y devient titulaire d’un baccalauréat en génie civil (1967) puis d’une maîtrise en mécanique des sols (1972). 

Madame Zaïkoff entame alors sa carrière chez Hydro-Québec au département des Contrats. Gravissant rapidement les échelons de la société d’État, elle accède à différents postes de direction où, faisant figure de précurseure, elle contribue à faire adopter en 1984 la féminisation des appellations de titres (directrice), d’abord à la direction Ingénierie de centrales, ensuite à la direction Construction, en enfin à la direction Réfections et modifications de centrales. Toujours sous l’égide d’Hydro-Québec, elle exerce par la suite avec brio de hautes responsabilités au sein du Réseau d’expertise E7 pour l’environnement global. Puis, cette fois sous la direction d’Électricité de France (EDF), elle représente dans les Amériques le Fonds E7 pour le développement énergétique. 

En parallèle, Mme Zaïkoff s’engage à l’Ordre des ingénieurs du Québec où, en 1974, elle brise un premier plafond de verre en devenant la première femme à obtenir un siège au Bureau de l’Ordre des ingénieurs du Québec, puis un second dès l’année suivante en étant élue présidente de l’Ordre. Quelques années plus tard (1978), c’est au Conseil canadien des ingénieurs (devenu Ingénieurs Canada) qu’elle elle est élue présidente, devenant là encore la première femme à occuper cette fonction. Dix ans plus tard (1988), la pionnière s’illustre de nouveau en devenant la première femme intronisée à l’Académie canadienne du génie.  

Le parcours de Danielle W. Zaïkoff lui a fait occuper des sièges aux conseils d’administration de plusieurs autres organisations, dont l’Office des professions du Québec (1981-1984), la Corporation de l’École Polytechnique de Montréal (1985-1991), le CHU Sainte-Justine, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et Infrastructure Québec (2010-2013).

 

Source: Polytechnique Montréal


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