Nomination d'une vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples
- UdeMNouvelles
Le 20 juin 2023
- Béatrice St-Cyr-Leroux
Annie Pullen Sansfaçon devient conseillère spéciale au vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques et vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples.
Un nouveau poste vient d’être créé au sein du Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques de l’Université de Montréal pour assurer les relations avec les Premiers Peuples, et c’est la professeure Annie Pullen Sansfaçon de l’École de travail social qui est la première à l’occuper.
La réputée chercheuse spécialisée sur les questions de genre chez les jeunes et co-directrice du Centre de recherche interdisciplinaire sur la justice intersectionnelle, la décolonisation et l’équité (CRI-JaDE), devient conseillère spéciale au vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques et vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples.
Le vice-recteur Jean-François Gaudreault-DesBiens «se réjouit qu’Annie Pullen Sansfaçon, à la fois remarquable chercheuse et qui fait montre d’une présence fédératrice au sein de l’UdeM», joigne son équipe. Il ajoute que sa présence va favoriser une meilleure prise en compte des préoccupations et des intérêts des membres autochtones de la communauté universitaire.
Appartenant à la nation huronne-wendat, madame Pullen Sansfaçon devient la première personne autochtone à intégrer la haute direction de l’UdeM. Par ses pratiques anti-oppressives en recherche et en intervention, et par son implication au sein du comité Kwe Kwe de l’Université — un groupe qu’elle a cofondé afin de rassembler les membres autochtones du personnel —, Annie Pullen Sansfaçon semble destinée pour le poste.
Rencontre.
Comment vous sentez-vous relativement à cette nomination?
C’est un honneur pour moi d’être la première personne à occuper ce poste. Je m’y engage avec beaucoup d’humilité. Il y a beaucoup à faire, mais je peux compter sur une équipe dynamique déjà en place et sur une communauté de personnes autochtones employées et étudiantes qui sauront bien nous guider. Je suis aussi investie dans les travaux concernant les Premiers Peuples à l’Université depuis la mise sur pied du premier plan d’action, ce qui me prépare bien à ce rôle.
J’ai beaucoup d’enthousiasme à porter ce mandat. C’est une thématique qui m’anime personnellement, et mon expertise en recherche participative va être précieuse pour le développement de partenariats et pour assurer la participation des différents acteurs. Je pense aussi que de nommer une première personne autochtone dans un poste de haute administration est une indication qu’on avance dans la bonne direction en matière de réconciliation avec les Premiers Peuples.
Justement, à vos yeux, à quoi servira ce nouveau poste?
Mon mandat permettra de consolider de nombreuses activités existantes en lien avec les Premiers Peuples à l’UdeM, de réfléchir à de nouvelles stratégies pour avancer vers la réconciliation, et de développer un leadership autochtone plus fort et plus visible à l’Université.
Pour y arriver, ce n’est pas juste une question d’inclure davantage des personnes autochtones dans divers comités et dans la structure universitaire. C’est surtout de développer des manières de travailler ensemble et des façons de faire qui permettent aux personnes autochtones qui viennent à l’UdeM de se reconnaître dans ces structures et de pouvoir y participer pleinement. Cela contribue à la sécurisation culturelle. C’est recréer un milieu qui est pensé de manière à ce que les valeurs autochtones soient présentes un peu partout.
Quelles sont vos priorités dans l’exercice de vos nouvelles fonctions?
Je souhaite que les personnes et communautés autochtones se sentent entendues et que cela se reflète dans nos actions. Une de mes premières actions est donc de sonder les besoins et d’écouter. Nous allons aussi proposer et mettre en place une structure de gouvernance autochtone à l’UdeM basée sur les valeurs et principes autochtones et sur la participation. Nous avons aussi récemment mis sur pied un comité qui va définir les contours de la recherche autochtones à l’UdeM et en identifier les principaux défis et les conditions de succès. Ces travaux nous permettront d’émettre des recommandations pour améliorer la recherche auprès des communautés autochtones.
Les questions autochtones intéressent beaucoup la communauté universitaire depuis quelques années, mais il est actuellement difficile de connaître l’étendue des projets en cours, par exemple pour augmenter la présence autochtone à un endroit ou un autre. L’idée est de mieux comprendre ce qui se fait, de faire circuler l’information et d’éviter que les personnes autochtones et les communautés soient sursollicitées. Il faut penser à des manières de maximiser leur participation. Ces priorités, et bien d’autres, feront partie du prochain plan d’action qui sera produit avec l’équipe et en consultation avec les communautés.
Avez-vous bon espoir de mener à bien cette vision?
Oui. Bien sûr, je veux bien faire les choses, donc certains projets pourraient prendre plus de temps que d’autres. Une consultation bien faite peut parfois prendre plus de temps. Je me dis souvent que même si l’on tire sur une fleur, elle ne pousse pas plus vite. Mais je crois que plusieurs projets pourront quand même avancer assez rapidement parce qu’il y a beaucoup de travail qui a été fait en amont par l’équipe actuelle, l’ancienne équipe au Secrétariat général, les membres du comité Kwe Kwe, qui sont déjà impliqués dans de nombreuses initiatives, et, bien sûr, de nombreux autres membres de la communauté de l’UdeM.