Les collations des grades au rythme d’un jazz hybridé

Jean-Nicolas Trottier, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM, lors de l'enregistrement des pièces

Jean-Nicolas Trottier, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM, lors de l'enregistrement des pièces

Crédit : Courtoisie

En 5 secondes

La musique qui fera vibrer le Palais des congrès de Montréal du 19 au 24 août a été composée par deux professeurs de la Faculté de musique de l’UdeM.

Jean-Nicolas Trottier, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM

Jean-Nicolas Trottier, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM

Crédit : Courtoisie

Pour une troisième année, les collations des grades de l’Université de Montréal se tiendront au Palais des congrès de Montréal. Soulignant la réussite des personnes diplômées des trimestres d’été et d’automne 2022 et du trimestre d’hiver 2023, ces cérémonies se doivent d’être à l’image de cette célébration: festives et solennelles à la fois.

Chaque élément a donc été pensé pour offrir un moment inoubliable aux nouveaux diplômés et diplômées, du décor aux jeux de lumière en passant par la musique. Cette année, cette dernière tâche a été confiée à Jean-Nicolas Trottier et Jimmie LeBlanc, professeurs à la Faculté de musique de l’UdeM.

Tromboniste très actif sur la scène musicale montréalaise, Jean-Nicolas Trottier est un arrangeur et compositeur spécialisé en jazz. Jimmie LeBlanc, pour sa part, s’illustre sur la scène classique contemporaine grâce à ses compositions instrumentales et mixtes.

Et c’est au confluent de ces deux styles qu’ont été créées les pièces qui accompagneront les cortèges d’honneur, ceux étudiants et professoraux, ainsi que le fameux lancer du mortier. Préenregistrées en studio, elles seront jouées par un ensemble de cuivres (quatre trompettes, quatre trombones et un sousaphone) et une batterie.

Axée sur l’émotion

Jimmie LeBlanc, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM

Jimmie LeBlanc, professeur à la Faculté de musique de l’UdeM

Crédit : Courtoisie

Les deux professeurs ont composé des pièces alliant le jazz, le baroque et le classique contemporain dans un but avoué: représenter et susciter l’émotion.

«On a utilisé une palette expressive large, indique Jean-Nicolas Trottier. Une musique qui évoque la fébrilité pour l’arrivée des étudiants et des étudiantes, une plus solennelle pour le cortège d’honneur, un party explosif qui rappelle les fanfares de La Nouvelle-Orléans pour le lancer du mortier.»

Jimmie LeBlanc ajoute que, si leurs compositions visent à évoquer la fierté et la fête, elles expriment également «l’ambigüité émotionnelle» qui caractérise les collations des grades, où la joie et le grandiose flirtent avec la nostalgie et la retenue.

Pour cet élément, le professeur confie qu’il s’est inspiré notamment de la Symphonie Du Nouveau Monde, d’Antonín Dvořák, et du classique It Don’t Mean A Thing (If It Ain’t Got That Swing), de Duke Ellington. «Terminer ses études, c’est un peu comme partir à la découverte de nouveaux mondes, on vit des émotions mixtes, entre appréhension et espoir, mais tout cela prend son sens lorsqu’on vit le moment présent avec sincérité et authenticité», philosophe-t-il.

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