Un nouvel artéfact sera remis aux collations des grades

Maquette de l'artéfact fermé

Maquette de l'artéfact fermé

Crédit : Faculté de l'Aménagement

En 5 secondes

Un nouvel artéfact conçu par un étudiant et une étudiante de la Faculté de l’aménagement de l'UdeM sera utilisé pour la première fois aux cérémonies des collations des grades, dès la mi-août.

Depuis de nombreuses années, les personnes diplômées de l’Université de Montréal reçoivent, à leur cérémonie de collation des grades, un tube en carton contenant une lettre de félicitations et une de promesse de délivrance du diplôme, qui est envoyé par la poste. «Il servait également à la prise de photos durant la cérémonie et comme objet souvenir», indique Mithra Zahedi, professeure de design industriel à la Faculté de l’aménagement de l’UdeM.

Or, ces tubes comportaient plusieurs désavantages: encombrants, difficilement recyclables ou réutilisables, plutôt chers… Si pendant un an on a tenté de s’en passer (les lettres étaient roulées ensemble et ornées d’un ruban de papier collant), il fallait une meilleure solution, surtout au vu du nombre important d’exemplaires utilisés annuellement (environ 4000). «Rouler les lettres demandait encore beaucoup de manipulations. Ma collègue, la professeure Paula Negron-Poblete, alors vice-doyenne et secrétaire de la Faculté de l’aménagement, s’est dit qu’on avait les gens pour réfléchir à cette question et trouver une façon créative de remplacer les tubes», raconte-t-elle.

Un concours pour trouver la meilleure solution

C’est Paula Negron-Poblete qui a eu l’idée d’organiser un concours. Ouvert à toute la communauté étudiante de la Faculté de l’aménagement, peu importe le cycle d’études, le concours visait à recueillir les idées individuelles ou d’équipe pour un «artéfact» à remettre aux futures personnes diplômées. Le terme artéfact a d’ailleurs été choisi pour ne pas imposer d’images préconçues. Celui-ci devait répondre à des critères précis: être emblématique et recyclable, protéger les lettres, avoir une connotation contemporaine, prendre peu d’espace de rangement. Le tout assorti d’un faible coût de production. «Le coût des tubes utilisés auparavant était assumé par les facultés. Nous voulions donc une solution moins chère, soit inférieure à 5 $», affirme Mithra Zahedi.

Lancé en février 2023, le concours avait à la clé trois prix en argent (1000 $, 750 $, 500 $). Un jury de sept personnes, composé de professeures, d’étudiantes, de la conseillère en communication de la faculté et d’un membre du Bureau des communications et des relations publiques (BCRP) de l’UdeM, a évalué les 11 soumissions reçues.

Du concept à l’objet

Le nouvel artéfact sera utilisé pour la première fois cette année aux cérémonies des collations des grades.

Le nouvel artéfact sera utilisé pour la première fois cette année aux cérémonies des collations des grades.

Crédit : Université de Montréal

C’est l’artéfact de Tristan Forgues et Catherine Leblanc, lauréats du deuxième prix, qui était le plus abouti. Le projet de l’équipe de troisième année du baccalauréat en design industriel était celui qui présentait le plus haut potentiel de réalisation dans un temps restreint. «Le jury a aimé le côté symbolique de l’artéfact, qui rappelle un flambeau, associé à la réussite», remarque Mithra Zahedi. Fabriqué en papier recyclé et entièrement recyclable, l’objet avait une découpe qui entraînait très peu de pertes; il pouvait arborer les couleurs de l’Université et protéger les photos ou les lettres qu’on y insérerait.

Encore fallait-il peaufiner la maquette pour rendre l’objet réalisable. Le temps était compté: la production des artéfacts devait être menée à terme en à peine cinq mois. La professeure Zahedi a ainsi accompagné l’équipe pour raffiner le concept en vue d'en faire un artéfact plus fonctionnel et de réduire les manipulations et les coûts. Entretemps, le concept avait séduit le BCRP, qui souhaitait utiliser l’artéfact pour l’ensemble des personnes diplômées de l’UdeM. «On a d’abord lancé ce projet pour nos propres diplômés et diplômées, mais lorsqu’on a vu l’intérêt de l’Université, on a poussé la réflexion afin que toutes les facultés puissent l’adopter», relate Mithra Zahedi.

Tristan Forgues et Catherine Leblanc, avec l’aide de la professeure Zahedi et de Benoît Gougeon du Bureau des communications et des relations publiques, ont planché sur de nouveaux plans et sur toutes les étapes de concrétisation de leur projet, notamment en demandant des soumissions pour l’impression de l’artéfact et en recueillant les commentaires des étudiants et des étudiantes sur leur prototype. «Nous voulions que l’artéfact garde sa symbolique peu importe comment il était tenu», explique le jeune homme. Un travail intensif, en pleine fin de session, et qui allait bien au-delà de l’exercice théorique. «C’est excitant et gratifiant de voir notre projet se concrétiser aussi tôt dans notre parcours», souligne-t-il. Les noms des deux concepteurs seront d’ailleurs imprimés au dos de l’artéfact.

En plus de voir leur objet dans les mains de toutes les personnes diplômées aux collations des grades de cette année, et d’ajouter cette réalisation à leur portfolio, Tristan Forgues et Catherine Leblanc auront vécu une expérience riche en apprentissages. «Durant leur parcours de formation, nos étudiants et étudiantes passent à travers le processus de design: problème, solution, prototype… Mais là, la boucle est complète et leur produit a été réalisé», conclut Mithra Zahedi.

  • Maquette de l’artéfact ouvert

    Maquette de l’artéfact ouvert

  • Maquette de la lettre que contient l’artéfact

    Maquette de la lettre que contient l’artéfact

  • Maquette de l’endos de l’artéfact

    Maquette de l’endos de l’artéfact

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