Les articles coups de cœur de Virginie

Lorsqu’on m’a demandé de choisir mes articles coups de cœur de l’année passée, je dois avouer que la sélection s’est avérée ardue. En effet, c’est toujours un plaisir de rencontrer chacun et chacune d’entre vous et de faire connaître le parcours qui vous a menés là où vous êtes, de vulgariser vos recherches ou d’annoncer les projets qui voient le jour grâce à vous sur les campus de l’Université de Montréal. Comme c’était très difficile de n’en sélectionner qu’un, j’ai opté pour une initiative multidisciplinaire qui rassemblait des personnes de différents secteurs et qui sortait littéralement des sentiers battus! 

L’an dernier, j’ai aussi fait de très belles découvertes culturelles. J’ai ainsi eu beaucoup de plaisir à lire les livres que vous écrivez et à en apprendre plus par exemple sur la façon dont les collectionneurs ont enrichi le cinéma ou sur la diversité des expressions artistiques autochtones au Québec. Pour finir l’année, j’ai reçu votre sélection de livres préférés dans lesquels j’ai bien hâte de me plonger! Enfin, je me suis tournée vers un lieu culturel méconnu que j’ai eu l’occasion de découvrir en 2023. 

Plantes médicinales indigènes à l’Université de Montréal

L’automne passé, Chantal Levesque, responsable des certificats en santé publique, en gestion des services de santé et des services sociaux et en intervention psychoéducative de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université et qui a participé à la cocréation des Jardins des Premiers Peuples, m’a conviée à une riche journée de découverte des plantes médicinales indigènes sur le campus de la montagne précédée d’une petite corvée pour refaire une beauté au boisé avant l’hiver.  

Équipés de bêches, de pelles et de gants de jardinage, sous la supervision d’Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité à l’UdeM, nous avons arraché différentes plantes envahissantes. Nous n’étions pas nombreux, environ une quinzaine, afin de pouvoir être guidés et de ne pas arracher par erreur des végétaux qui avaient droit de cité!  

Avec l’herboriste Mélanie Sheehy, ce fut ainsi l’occasion d’apprendre que le framboisier (tout en mangeant de ses petits fruits rouges et en buvant de la tisane de cet arbuste!) est très envahissant, mais qu’il possède de multiples propriétés pour la santé des femmes, que ce soit au moment des menstruations ou de la ménopause. J’ai également découvert les vertus de plusieurs autres plantes en les touchant, les humant et les mangeant. C’était une véritable classe à ciel ouvert! Classe durant laquelle Mélanie Savard, porteuse de savoir huronne-wendate, a également présenté ses créations artistiques. 

Les plantes médicinales vous intéressent également? Plusieurs ateliers sur leurs usages selon les traditions autochtones se tiendront au printemps prochain. 

Des souffles de lumière

Avez-vous déjà entendu parler du MUMAQ, c’est-à-dire du Musée des métiers d’art du Québec? Avant de recevoir un courriel de Franck Calard, doctorant au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal qui avait commissarié sa toute première exposition, je ne le connaissais pas. Après en avoir parlé à des collègues et à des amis, je me suis aperçue qu’il était très peu connu. Pourtant ce musée, qui se trouve dans une superbe église néogothique, vaut la visite. Une église située à Saint-Laurent, mais ce ne fut pas toujours le cas. Car elle a changé de place! Jusque dans les années 1930, on pouvait l’admirer en lieu et place de l’actuel Fairmont Le Reine Elizabeth. Alors que de nouveaux travaux ferroviaires se préparaient au centre-ville de Montréal, l’église fut démontée pierre à pierre. Si elle a servi un temps de chapelle au Cégep de Saint-Laurent, le collège s’est laïcisé et l’église abrite aujourd’hui un musée sur les métiers d’art du Québec. 

Le MUMAQ présentait l’automne passé une rétrospective de l’œuvre de Lyse Charland Favretti, artiste verrière à la carrière impressionnante. Guidé par Franck Calard, qui fait sa thèse sur les vitraux religieux au Québec et qui s'est joint au Conseil du patrimoine religieux du Québec à titre de conseiller, j’ai pu découvrir le travail lumineux de cette artiste de ses débuts, lors de sa formation à l’École des beaux-arts de Montréal, jusqu’à sa production actuelle en passant par ses projets verriers d'envergure. L’exposition est finie et vous ne l’avez pas vue? Si vous passez par la station de métro Du Collège, vous pourrez admirer une superbe verrière que Lyse Charland Favretti a réalisée avec Pierre Osterrath. Vous pouvez également consulter le catalogue de l’exposition réalisé par Franck Calard. 

Vous cherchez à visiter d’autres expositions sur le campus de la montagne? Pourquoi ne pas faire un tour à la Galerie de l’UdeM? Après l’exposition multimédia D’après mesures, la Galerie de l’UdeM présentera dès le 19 janvier Les engendrements.