Enseigner la culture et la citoyenneté québécoises au secondaire

Le programme inclura des discussions sur la démocratie, l'influence des médias sociaux et la justice sociale. L'étude de ces sujets actuels vise à préparer les élèves à devenir des citoyens informés et critiques.

Le programme inclura des discussions sur la démocratie, l'influence des médias sociaux et la justice sociale. L'étude de ces sujets actuels vise à préparer les élèves à devenir des citoyens informés et critiques.

Crédit : Getty

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L’UdeM lance un baccalauréat en enseignement de la culture et de la citoyenneté québécoises au secondaire. Multidisciplinaire, il intègre des thèmes variés telles les questions de genre.

À partir de l’automne, l’Université de Montréal sera la première université québécoise à proposer un baccalauréat en enseignement de la culture et de la citoyenneté québécoises au secondaire. Faisant suite à une demande ministérielle, ce programme remplace le baccalauréat en enseignement de l’éthique et de la culture religieuse au secondaire. Ceux et celles qui l'auront suivi pourront ainsi mieux préparer les élèves aux réalités contemporaines et aux défis de la société québécoise actuelle.

Un vaste programme transversal

Alexandre Lanoix

Alexandre Lanoix

Crédit : Julie Durocher

Le baccalauréat en enseignement de la culture et de la citoyenneté québécoises au secondaire de la Faculté des sciences de l’éducation est conçu pour couvrir une multitude de thèmes, de l'éducation à la démocratie en passant par des réflexions sur l'identité numérique.

Contrairement à l'ancien baccalauréat axé sur la culture religieuse, il adopte une approche plus large. Intégrant des éléments de sociologie, philosophie, communication, science politique et psychologie, le nouveau programme offre une formation multidimensionnelle à travers de nombreux thèmes transversaux. Par exemple, on abordera la quête de sens et la vision du monde.

«Auparavant, nos étudiants et étudiantes suivaient essentiellement des cours de philosophie et en études religieuses. Maintenant, il y en aura aussi en sociologie, communication, science politique et psychologie en vue de couvrir tous les thèmes. Nous avons établi des partenariats avec différents départements de l'UdeM pour que des spécialistes puissent donner des cours pertinents», explique le responsable du programme, Alexandre Lanoix.

Davantage de cours de philosophie et de sociologie devront cependant être suivis. «Ce sont les deux piliers de notre programme qui fourniront les outils d'analyse aux étudiantes et étudiants», déclare Alexandre Lanoix.

Éducation à la sexualité et aux questions de genre

Parmi les nouvelles thématiques abordées, l'éducation à la sexualité et les questions de genre occuperont une place importante. «L'objectif n'est pas de remplacer le rôle des professionnels de la santé, mais de fournir aux élèves des outils pour réfléchir à ces questions complexes dans le cadre scolaire», dit Alexandre Lanoix.

«Nous voulons traiter de sujets proches du vécu des élèves, surtout au secondaire. Bien que certaines réponses puissent venir des parents, l'école offrira un lieu propice à la réflexion sans imposer de vision morale», poursuit-il.

L'éducation à la sexualité intégrera différentes dimensions, telles que l'autonomie et l'interdépendance dans les relations de couple au début du secondaire, ainsi que les relations de couple et la bienveillance à des stades ultérieurs. On se penchera également sur les rapports de pouvoir dans les relations amoureuses et les groupes sociaux.

Autres nouveautés du programme

Le programme inclura des discussions sur la démocratie, l'influence des médias sociaux et la justice sociale. L'étude de ces sujets actuels vise à préparer les élèves à devenir des citoyens informés et critiques.

«La démocratie est un thème central. Les étudiants et étudiantes suivront de nombreux cours à orientation politique, notamment en science politique et en philosophie politique, indique Alexandre Lanoix. Ces cours amènent à réfléchir aux préoccupations éthiques actuelles, qui sont une thématique transversale.» L’incidence des médias traditionnels et numériques sur la démocratie sera en outre étudiée, en collaboration avec le Département de communication.