Plus de 609 000 $ à l'UdeM pour étudier le carbone dans les zones humides

Les zones humides sont des puits de carbone particulièrement importants, qui couvrent à peine 5 % de la surface de la Terre, mais contiennent jusqu'à 30 % de son carbone.

Les zones humides sont des puits de carbone particulièrement importants, qui couvrent à peine 5 % de la surface de la Terre, mais contiennent jusqu'à 30 % de son carbone.

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Dans le cadre d'un programme interuniversitaire de 12 M$, le professeur de géographie Oliver Sonnentag contribuera à l’étude du potentiel de séquestration de cet élément chimique au Canada.

Oliver Sonnentag

Oliver Sonnentag

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Une équipe de recherche interuniversitaire à laquelle participe Oliver Sonnentag, professeur de géographie à l'Université de Montréal, a reçu des subventions totalisant plus de 12 M$ pour mesurer en continu la quantité de carbone captée par les milieux humides naturels et perturbés du Canada.

Le financement – dont 609 300 $ accordés au professeur – a été annoncé le 11 novembre à l'Université du Québec à Montréal. La professeure de géographie Michelle Garneau, experte internationalement reconnue sur la question du carbone et des zones humides, dirige le projet.

Trois autres universités québécoises, soit les universités McGill, Laval et du Québec à Trois-Rivières, y prennent part. Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, la Société canadienne pour la conservation de la nature et Canards Illimités Canada sont également engagés dans le projet.

«Les zones humides sont des puits de carbone particulièrement importants, a déclaré Oliver Sonnentag. Elles couvrent à peine 5 % de la surface de la Terre, mais contiennent jusqu'à 30 % de son carbone. Quatorze pour cent des zones humides du monde se trouvent au Canada, et au Québec, où elles sont principalement constituées de tourbières. Elles stockent de 8 à 10 milliards de tonnes de carbone. C'est énorme!»

Le projet est unique au Canada. «Son objectif est d'approfondir les connaissances sur le potentiel de séquestration du carbone des différents types de milieux soumis à des pressions naturelles et anthropiques en vue de soutenir la conservation, la réhabilitation et la gestion des milieux humides et ainsi de limiter les émissions de gaz à effet de serre, a indiqué Michelle Garneau. Il servira également à outiller les différents paliers de gouvernement dans l'élaboration de plans régionaux de conservation et de mise en valeur des milieux humides et hydriques.»

Sur les quelque 12 M$ accordés au projet, 3,38 M$ proviennent du programme Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Cette somme s'ajoute à une subvention de 8,67 M$ du gouvernement du Québec obtenue par Michelle Garneau dans le cadre du plan d'économie verte de la province pour l'étude des bilans de carbone dans les milieux humides naturels et perturbés du sud du Québec.

Outre Oliver Sonnentag et Michelle Garneau, l'équipe de recherche comprend Paul del Giorgio (biologie), de l'Université du Québec à Montréal, Sara Knox (géographie), de l'Université McGill, Vincent Maire et Alexandre Roy (sciences de l'environnement), de l'Université du Québec à Trois-Rivières, ainsi que Marc-André Bourgault (géographie) et Evelyne Thiffault (foresterie, géographie et géomatique), de l'Université Laval.